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Nouveau plan de rigueur en Grèce sur fond de violences

La nuit dernière, 100.000 personnes étaient rassemblées sur la place Syntagma, qui jouxte le Parlement, pour protester contre les mesures d'austérité. Et au deuxième jour d'une grève générale qui paralyse le pays, la colère monte.

 

Malgré la colère de la rue, qui a rassemblé 100.000 personnes autour du Parlement grec, les députés ont voté un nouveau plan d’austérité de 18 milliards d’euros d’économies supplémentaires, exigé par les créanciers internationaux du pays (UE, BCE, FMI). Cette adoption était nécessaire avant le versement de 31,2 milliards d’euros par la Troïka avant le 16 novembre pour éviter le défaut. Pendant ce temps la colère sociale est encore montée d’un cran après deux jours de grève générale.

 

L’adoption ne se sera pas faite sans douleur et il aura fallu se contenter d’une très courte majorité, 153 voix sur 151 nécessaires, alors que la majorité disposait initialement de 176 députés. De fait, depuis plusieurs semaines, une atmosphère frondeuse régnait au sein de la coalition. Surtout entretenue par une aile gauche qui ne cautionnait pas un nouveau matraquage de la population.

 

Principal noeud de la discorde, des mesures portant sur un assouplissement des conditions de licenciement et de mutation pour les fonctionnaires, objet d’un refus catégorique de la part du Dimar, troisième parti de la coalition. Avec ses 16 sièges, le petit parti de gauche aurait pu contribuer à faire pencher la balance du côté du non, comme il menaçait initialement de le faire. Finalement, 15 d’entre eux se sont abstenus et un seul a voté non. Par ailleurs, 6 députés socialistes ont eux aussi refusé de s’exprimer et un député conservateur a voté non.

 

Parmi les autres mesures fortement impopulaires, des réductions du montant des retraites de 25%, des hausses d’impôts, le passage de la retraite de 65 ans à 67 ans. Mais c’est passé.

 

Cependant, Antonis Samaras n’est pas encore au bout de ses peines. Car il doit aussi composer avec des tensions sociales grandissantes. La nuit dernière, 100.000 personnes étaient rassemblées sur la place Syntagma, qui jouxte le Parlement, pour protester contre les mesures d’austérité. Et au deuxième jour d’une grève générale qui paralyse le pays, la colère monte. 

 

 

Des manifestants ont lancé des cocktails Molotov et des pierres contre la police qui a répliqué à l’aide de gaz lacrymogène et de canons à eau.

 

Il faut dire que la population a de plus en plus de mal à y croire en voyant les efforts déjà consentis et une dette publique qui continue encore et encore d’augmenter. Car malgré les multiples plans d’austérité, la dette publique grecque enfle encore, et devrait atteindre 189% du PIB en 2013.

Source : Le Journal du Siècle

Tags : Démocratie Manifestation Euro Grèce Violence Crise financière




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7 réactions à cet article    


  • 18 votes
    Moutonphobe Moutonphobe 8 novembre 2012 12:22

    Mais quand vont-ils sortir les armes... ?


    • 18 votes
      zeitgest zeitgest 8 novembre 2012 13:02

      La seule arme c’est la désobéissance civile :
      - ne plus voter,
      - ne plus payer d’impôt
      - ne plus nourrir le système économique, oligarchique, bancaire
      - fabriquer/consommer local
      - retourner aux champs
      - ériger la solidarité comme un devoir et non comme un droit
      - ne pas donner "prise" à son adversaire
      C’est excessivement dur à faire mais c’est tellement plus gratifiant que de se fracasser contre une police bien armée (il y a toujours de l’argent pour les armes !).

      Manifester, prendre les armes, c’est donner du crédit aux "zélites" qui n’en valent vraiment plus la peine. Il est plus malin de faire sans eux que de faire avec.


    • 8 votes
      Moutonphobe Moutonphobe 8 novembre 2012 14:12

      Zeitgest,

      Tout ça c’est du blabla impossible à mettre en œuvre de nos jours...

      La seule solution est que le peuple prenne les armes, ce qu’il fera un jour ou l’autre.

      Et quand ces 100 000 personnes seront armés avec autre chose que des pierres, aucune armée ne pourra lui résister...


    • 6 votes
      zeitgest zeitgest 8 novembre 2012 19:12

      Qui dit armée civile, dit chef, dit pouvoir, manipulation, corruption, retour case départ en pire !
      N’attendez plus quoi que ce soit de ceux qui ont du pouvoir !
      La violence contre eux ne fait que les renforcer.


    • 1 vote
      Bender Bender 9 novembre 2012 09:50

      D’accord avec zeitgeist, on ne combat pas le système en voulant le détruire mais en construisant sans lui !!


    • vote
      Gollum Gollum 9 novembre 2012 10:03

      Pareil, d’accord avec Zeitgeist... 


      Les révolutions au fusil se sont toujours retournées contre leurs auteurs. Il est temps de passer à autre chose et d’innover.

    • 3 votes
      romain romain 8 novembre 2012 16:05

      L’un empêche pas l’autre, en tendant vers davantage d’autonomie tout en s’opposant par tous les moyens nécessaire au système actuel là où nous sommes.

      Des actions comme le boycott, l’autonomie (économique/sociale etc...) , les grèves générales illimités (et non pas 24h ou 48h) ne sont pas négligées et pour le moment ces initiatives n’ont pas été utilisées jusqu’au bout.

      Mais puisqu’un soulèvement ou toute forme de changement ne se décrète pas en un claquement de doigt il faudra encore attendre cette "étincelle" qui mettra une fois pour toute le feu au poudre comme on dit.

      Enfin, quelques soit les risques de déstabilisation d’un État qui ne sont pas non plus à négliger, c’est là aussi qu’on verra qui souhaite véritablement une réelle rupture avec ce qu’ils vivent au quotidien et ce qu’ils veulent réellement... entre un éventuel "changement" qui ne tient qu’a eux de construire et un statu quo politique.



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