• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV Mobile

Accueil du site > Actualités > Info locale > Blocage du port de Boulogne-sur-Mer par les marins pêcheurs

Blocage du port de Boulogne-sur-Mer par les marins pêcheurs

Le bassin Loubet du port de Boulogne-sur-Mer est bloqué par les pêcheurs depuis la nuit du 23 janvier. Ce bassin accueille la plupart des chalutiers locaux et sert également de base de déchargement pour des gros navires senneurs, essentiellement néerlandais, qui pêchent en Manche. Comme on peut l’entendre dans la vidéo ci-dessus, les pêcheurs locaux estiment que le mode de pêche de ces bateaux, la senne danoise, pille les ressources et les mène à la ruine.

 

 

Ils considèrent également se trouver dans une situation de concurrence déloyale, face à des gros navires dont les armateurs, souvent de purs financiers, se fichent des dégâts écologiques et économiques qu’ils laissent derrière eux. Ces navires senneurs déchargent leur cargaison à Boulogne mais le poisson n’est pas traité sur place, et donc leur contribution à l’économie locale est quasi nulle.

 

Cette situation dure depuis plusieurs années et va en empirant, la flotte des senneurs écumant ces eaux étant passée de 6 à 25 navires en 8 ans – ce toujours selon le patron pêcheur, Mr JM Fournier, commandant du Notre-Dame-de-Boulogne interviewé ici. Les alarmes et demandes de régulation de cette pêche restant sans réponse, les pêcheurs décident aujourd’hui de passer à l’action de protestation en bloquant le port, empêchant ainsi les senneurs de débarquer leur pêche. Visiblement ce n’est pas tant la méthode de pêche en elle-même, la senne danoise, qui inquiète les pêcheurs étaplois et boulonnais, mais le manque de réglementation et la capacité très élevée de ces bateaux étrangers. De fait, on peut lire dans cet article de la Voix du Nord de février 2011 un retour d’expérience sur un senneur boulonnais, le Saint-Josse IV, nouvellement équipé pour ce type de pêche – à taille et capacité selon les barèmes locaux. La senne danoise semble procurer un certain nombres d’avantages par rapport au chalut traditionnel : moins gourmande en carburant, moins néfaste pour les fonds marins, évitant l’écrasement des poissons donc un produit plus vendable. Mais la conversion de chalut en senne est très onéreuse : 800 000 euros pour un navire. On se doute qu’un tel investissement n’est pas à la portée de tout le monde.

 

La solution idéale serait donc de convertir les chalutiers boulonnais en senneurs, mais avec des capacités et une réglementation de pêche compatible avec le maintien de la ressource – et applicable à tous les navires, locaux ou non. Cette solution étant évidemment peu réaliste, on comprend que les pêcheurs locaux revendiquent au moins une stricte réglementation de la senne danoise afin d’éviter le pillage de leurs eaux et la mort de leur profession.

 

Tags : Europe Economie Emploi Mers et Océans Infos locales




Réagissez à l'article

1 réactions à cet article    


  • 3 votes
    beaurepaire beaurepaire 15 mars 2013 11:27
    Marine Le Pen est la descendante de "douze générations de marins pêcheurs". Elle est hélas la "seule candidate de la mer". Effectivement nous avons en métropole, comme dans les DOM-TOM, des "mers territoriales" qui ne sont guère exploitées. Pourtant leur largeur maximale, fixée à 12 milles marins (soit 22 km), fait qu’elles sont immenses. Négligeant  le deuxième domaine maritime international au lieu de le développer, l’UMPS fait que même nos activités ancestrales sont menacées par l’Europe. Des navires-usines japonais ou russes viennent, par exemple, pêcher dans nos eaux en face des côtes de Guyane. Ce poisson - donc d’importation, qu’il faut payer - est acheté par la suite par des chômeurs guyanais au supermarché du coin.

    Marine combat donc dans nos ports de pêche contre l’Europe, qui dirige de plus en plus la France comme un Lander. Cette Europe, dirigée par une Prussienne, Angela Maerkel, et la banque Goldman-Sachs, nous impose une monnaie et une ouverture des frontières, qui font de nos pays prospères, un boulet pour l’économie mondiale. 

    Notre marine c’est plus grand chose, mais cela peut être la base d’une reconquête économique. 

    Les conséquences des diktats de l’Europe allemande sont désastreuses dans tous les domaines. La pêche, en France, comme notre agriculture, nos industries et nos services publics, va disparaître, si on laisse faire. Des navires-usines étrangers remplacent nos chalutiers. Ces derniers deviendront des musées comme tous ces outils de travail qui du temps du Général faisaient de nous une nation riche, prospère et respectée dans le monde. Les dégâts sont énormes. On peut considérer que la pêche en France est une activité sinistrée.

    Faut-il essayer de renouer avec ce passé glorieux, ou être gouverné par Goldman-Sachs, qui a déjà essayé de ruiner la Russie du temps d’Eltsine en s’enrichissant ?

    Marine Le Pen dénonce la "volonté claire de Bruxelles de faire disparaître la pêche française en la mettant en concurrence avec la pêche internationale" et "en payant pour casser des bateaux". Elle évoque une "euthanasie douce". A la différence de ministres qui sont des marionnettes de l’Europe allemande, elle va à la rencontre de pêcheurs et leur promet de "tenir tête à Bruxelles" et à la grande distribution.

    La "petite-fille de marin-pêcheur" dit aux patrons de chalutiers et aux marins pêcheurs par rapport aux réglementations européennes : "on peut tout renégocier avec Bruxelles. On a l’impression que Bruxelles impose et que la France se soumet". Il faut des quotas de pêche plus justes. M. Pinto, président du comité local de pêche de Boulogne, lui disait qu’il faut juste "qu’il n’y ait pas de discrimination entre les Etats membres" sur la question des quotas de pêche. J’ai des exemples nombreux, notamment les Britanniques et la coquille Saint-Jacques qui pêchent à la barbe des marins normands, dans nos eaux, alors que nos marins n’ont pas le droit la plupart du temp.

    Dernièrement un reportage sur la concurrence des grands armateurs, les navires-usines, montraient qu’ils "ne respectent pas les règles", comme elle le constate. Ils sont en train de vider les océans et ce sont nos artisans qui sont accusés. Vous trouvez cela normal ? 

    Tout cela est également lié aux diktats des grands groupes de l’agro-alimentaire et à la grande distribution. La "petite-fille de marin-pêcheur dénonce leurs marges de bénéfices. Le lendemain de son élection Marine n’ira pas à Alger, comme l’annonçait dernièrement Mélenchon lol. Elle ira annoncer à ses Messieurs que désormais l’Etat protège le producteur comme le consommateur. Fini les marges de 400% sur certains produits dangereux pour la santé.

    Comme pour beaucoup de citoyens qui réagissent à la mondialisation, sa conviction est que "l’avenir se trouve dans les circuits courts de consommation... dans l’enracinement, l’économie domestique". Il est vrai que la sécurité alimentaire est oubliée et remplacée par le profit et l’argent. Faut pas croire Leclerc, même s’il a un portrait de Che Guevara dans son salon lol.

    "Je retiens que Marine Le Pen a la franchise de monter au créneau et de demander des sanctions plus sévères aux professionnels véreux", déclarait Pinto, président du comité local de pêche de Boulogne. La "petite-fille de marin-pêcheur les a compris. Espérons que prochainement il y ait un vrai changement et pas remplacer Sarko par Hollande ou Hollande par Monti (qui a fait 8% au lieu des 40 annoncés). Pour cela comme le disent les partisans de Beppe Grillo il faut voter ou comme des Gaulois se disperser dans des sectes ou des groupuscules financés par le système.




Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Publicité





Palmarès