George W. Bush persona non grata à Montréal
Jeudi 22 octobre, George W. Bush a prononcé à Montréal, au Canada, une troisième conférence en trois jours, après celles d’Edmonton et de Saskatoon. L’ancien président américain a défendu ses réalisations, n’hésitant pas à manier l’humour et même l’autodérision. L’auditoire, composé en grande partie de gens d’affaires, a apprécié. À l’extérieur, plusieurs manifestants ont cependant conspué M. Bush (source : Le Devoir).
Bush a notamment affirmé que la décision d’attaquer l’Irak n’avait été prise qu’en dernier recours, après que le régime de Saddam Hussein eut, selon lui, refusé de collaborer avec les inspecteurs en armement de l’ONU. Cette déclaration est en contradiction avec la révélation de la BBC, le 17 mars 2005, selon laquelle la décision d’attaquer l’Irak avait été prise dès janvier 2001 dans le but de contrôler son pétrole.
Bush a également affirmé que Saddam Hussein disposait des « connaissances » nécessaires pour produire des armes nucléaires, même s’il a été démontré qu’il n’en produisait pas en 2003.
Au sujet du 11 septembre 2001, il dit avoir compris que son pays était engagé dans « une guerre contre des idéologues prêts à tuer des innocents » en prenant connaissance du troisième attentat, contre le Pentagone. Etonnante déclaration... Les deux crashs sur le World Trade Center n’avaient pas suffi à lui faire prendre conscience de la situation ?
« La meilleure façon de protéger les innocents, a-t-il déclaré, c’est de passer à l’offensive » et, à plus long terme, de « propager la liberté et la démocratie ».
Selon Bush, la guerre en Irak « faisait partie du même conflit [qu’en Afghanistan], contre une idéologie opposée à la liberté ».
Les Montréalais n’ont pas semblé très convaincus...
Tags : Canada Irak 11 septembre 2001
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