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Amnesty International dénonce la torture systématique des détenus par les autorités fédérales du Mexique - Très inquiétant - Septembre 2014

 

L'insupportable et douloureuse affaire qui éclabousse salement tout un pays :

Le Mexique manque de « volonté politique » pour mettre fin aux pratiques de torture à l’encontre des détenus, sous forme de sévices sexuels, de décharges électriques ou de tentatives d’asphyxie, a dénoncé jeudi Amnesty international.
En 2013, 1.505 plaintes ont été enregistrées à ce sujet par la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), soit « 600% de plus » que celles déposées en 2006, s’inquiète l’association dans un rapport.



Les douloureux témoignages de survivants, recueillis par les ONG locales, « montrent que la majorité des plaintes » peuvent être reliées à des abus de la police et de l’armée, selon Amnesty.



Mais le gouvernement du président Enrique Peña Nieto « n’a pas jusqu’à présent prouvé qu’il avait la volonté politique de faire de l’éradication de la torture une vraie priorité ».



Contacté par l’AFP, le gouvernement, qui souligne la chute de 30% du nombre des plaintes pour tortures entre 2012 et 2013 d’après les chiffres de la CNDH, n’a pas souhaité commenter ce rapport.



Le rapporteur spécial de l’ONU sur la torture, Juan Méndez, a récemment estimé que la torture au Mexique était « généralisée », surtout dans la période suivant immédiatement le placement en détention, et pratiquée par les militaires et les policiers en toute « impunité ».



« Les autorités ont souvent ignoré, voire permis de manière tacite, l’usage de la torture et d’autres mauvais traitements, en considérant que c’était nécessaire pour (...) attraper des délinquants présumés et tranquilliser l’opinion publique », a assuré Amnesty international.



En outre, « ni le ministère public, ni les juges n’examinent avec rigueur la légalité des détentions, et ils n’enquêtent pas non plus sur les plaintes pour détention arbitraire », ce qui favorise les abus.



Selon l’ONG, sur les 7.164 plaintes pour torture enregistrées entre 2010 et 2013, « aucune n’a débouché sur une condamnation pénale ».


Dans la majorité des cas, « il s’agit d’hommes de communautés marginales ou de groupes vulnérables, comme les migrants en situation irrégulière », mais Amnesty souligne aussi que les femmes « sont particulièrement vulnérables à la torture sexuelle ».

 

Source : Libération.

 

Destiné en théorie à faciliter l’investigation portant sur le crime organisé, l’arraigo est en fait un blanc-seing donné aux forces de l’ordre pour intimider, torturer et fabriquer des preuves.



L’arraigo, est une période de détention préventive, avant toute inculpation et enquête préliminaire, qui peut aller jusqu’à 80 jours. Bafouant le droit à la défense, isolant les détenus dans des lieux parfois secrets, il accroît considérablement le recours à la torture. Des milliers de personnes en ont été victimes depuis son rétablissement en 2008.



Provoque et accroît
Dans les premières heures qui suivent l’arrestation, afin d’obtenir du juge l’arraigo censé faciliter leur travail, les services des procureurs, forces de police et militaires n’hésitent pas à torturer pour extorquer des aveux rapides. Et ces aveux sont rarement remis en cause…
Par la suite, une fois sous arraigo, les détenus sont à la merci de leurs geôliers. La présomption d’innocence est niée et le droit à la défense considérablement restreint.
Au nom de la « guerre contre le crime », la torture se voit tolérée, justifiée, quasi légalisée... Conséquence logique : le recours à la torture est en hausse au Mexique.



Qui sont les victimes ?
Des membres du crime organisé, des paysans, des opposants politiques, des membres des minorités, des militants des droits de l’homme, des citoyens ordinaires… Le champ d’application de l’arraigo, très large, permet toutes sortes d’interprétations et d’abus.



Où ?
La détention se déroule dans des centres spécifiques, mais aussi dans des installations militaires, des hôtels ou maisons particulières, parfois identifés, parfois secrets.



Qui sont les tortionnaires ?
La politique de lutte contre le crime organisé menée depuis 2006 a conduit à une véritable militarisation des services de sécurité intérieure. Les militaires sont donc parmi les principaux auteurs de torture. Mais les policiers fédéraux et locaux sont aussi impliqués, tout comme les services des procureurs.


Dangereux et inutile
Contrairement à l’objectif affiché lors de son rétablissement, l’arraigo ne rend pas plus efficace la lutte contre le crime organisé. À peine 3 % du total des personnes mises sous arraigo ont finalement été condamnées par la justice...
Le rétablissement de l’arraigo a au contraire sapé les efforts de professionnalisation de la police judiciaire.

Comme David, Miriam, Israel, plusieurs milliers de personnes ont été torturées avant ou pendant leur mise en détention sous arraigo.



En mai 2012, le Bureau général de la République faisait état de 7 775 détentions sous arraigo depuis juin 2008. Les dossiers médicaux des personnes détenues sous arraigo consultés par le Sous-Comité pour la prévention de la torture de l’ONU font état de violences subies pour la moitié d’entre elles.



Qui est touché ?
Le champ d’application de l’arraigo est très vaste, puisqu’il va des infractions liées au crime organisé, dont la définition est floue, aux infractions de droit commun jugées « graves ». Chacun est donc potentiellement concerné, pour peu qu’il se trouve au mauvais endroit au mauvais moment, qu’il soit engagé socialement ou politiquement ou qu’il appartienne à une minorité socio-économique stigmatisée.



Impunité
Seuls 10 % des victimes de torture osent porter plainte. Médecins, police, procureurs et juges apparaissent liés les uns aux autres dans un seul et même système qui viole les droits fondamentaux. Toute plainte semble vaine.
La compétence de la juridiction militaire pour juger les actes commis par les membres des forces armées sur des civils freine considérablement la condamnation des tortionnaires.

 

L’arrivée en décembre 2012 d’un nouveau président peut ouvrir une nouvelle ère au Mexique... Le temps est venu de faire pression sur tous les décideurs politiques pour que l’arraigo soit supprimé et que le recours à la torture reflue durablement.


Selon les termes des experts du Comité contre la torture de l’ONU (UNCAT), l’arraigo est une détention arbitraire qui constitue « une violation flagrante
des droits de l’homme ».



Confisquer les droits d’une population au nom de sa sécurité ne peut être une solution. Les ONG de défense des droits de l’homme demandent par conséquent l’abolition immédiate et totale de l’arraigo dans la législation comme dans la pratique, au niveau fédéral comme à celui des États fédérés.



Mais aussi :

- le rejet par la justice des aveux obtenus sous arraigo ;
- l’assistance d’un avocat, l’accès aux soins et la visite des proches pour les détenus ;
- le respect de la présomption d’innocence en toutes circonstances ;
- des enquêtes promptes, efficaces et impartiales sur toutes les allégations de tortures et de mauvais traitements ;
- l’établissement d’un registre national des plaintes pour allégations de torture.



Que faire ?
Ensemble, partout dans le monde, mobilisons-nous pour obliger l’état mexicain à respecter toutes ses obligations en matière de lutte contre la torture.



- Signez et faites circuler la pétition : elle sera remise officiellement aux autorités mexicaines.
- Faire connaître ce [site].
- Participer aux mobilisations proposées des ONG de droits de l’homme.

 

On connaissait le Mexique pour ses cartels de la drogue ultra-violents, ayant fait plus de 80.000 morts à ce jour (Voir Lutte contre les narcotrafiquants au Mexique par Wikipédia), dont l'effrayant documentaire "El Sicario, room 164, ou les confessions d'un tueur des cartels mexicains" (visible aussi sur ce site, [ici]) donne toute la mesure des pratiques immondes de ces criminels, mais avec la quasi légalisation de la torture par les autorités fédérales mexicaines, je dois dire que l'on bascule dans l'horreur la plus absolue.

 

On ne pas rester sans rien faire.

 

Le monde est ce que nous en faisons.

 

Ne rien faire est criminel, c'est donnez un blanc-seing à des gens qui sont de surcroit policiers ou fonctionnaire du système judicaire mexicain.

 

C'est intolérable ! Et l'intolérable, nous ne devons pas le tolérer.

 

 Agissez : signez la pétition contre ces horreurs : 

Et faites passer l'information. Il faut faire pression sur le gouvernement mexicain, et boycotter ce pays de tortionnaires pour lui envoyer un message clair qu'il comprendra.

 

 

Nota Bene :

  • Pour un meilleur confort auditif, j'ai rehaussé le son de cette vidéo de 5 dB.
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Dans le cas où les liens ci-dessus seraient brisés, vous pouvez les retrouver ici : http://www.blueman.name/Des_Videos_Remarquables.php?NumVideo=7590.

 

 

Tags : Amérique du Nord Droit Droits de l’homme Police Prison Torture




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2 réactions à cet article    


  • vote
    Lisa Sion Lisa Sion 9 septembre 2014 12:10

    Résumé nous sommes donc tous des potentiels palestiniens à Guantánamo...


    • 1 vote
      Hirntot Hirntot 10 septembre 2014 06:55

      Ouais bof... Sinon y a le Qatar qui est pas mal dans le genre, esclavagisme, torture, les droits des femmes proche du néant. Mais ont s’en fout fooo paaaaas stigmatizay.



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