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Karachi : l’ISI et l’armée complices de l’attentat

Pourquoi onze ingénieurs français de la DCN ont-ils été tués à Karachi en 2002 ? Attentat terroriste ? Les familles des victimes l’ont cru. Mais de nouveaux éléments jettent le trouble : et si c’était une affaire de corruption ? Des représailles sur fond de commissions occultes liées à la vente des sousmarins français au Pakistan ? Des politiques français sont-ils impliqués ? Autant de questions abordées lundi 19 octobre dans Complément d’enquête sur France 2.

Eva Joly était conviée à s’exprimer sur cette affaire et sur la corruption publique.

Tags : Attentats




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4 réactions à cet article    



    • 9 votes
      BA 20 octobre 2009 21:06

      Affaire de Karachi : la Direction des Constructions Navales confirme la piste de rétrocommissions en France.

      Les juges d’instruction Marc Trévidic et Yves Jannier, chargés de l’enquête sur l’attentat de Karachi, disposent désormais au dossier de deux documents explosifs issus de la Direction des constructions navales (DCN). Ils confirment, noir sur blanc, la piste du versement de rétrocommissions en 1994-1995 à des responsables politiques français en marge d’un important contrat d’armement avec le Pakistan, selon des témoignages et documents exclusifs recueillis par Mediapart.

      L’attentat de Karachi a causé la mort, le 8 mai 2002, de quinze personnes dont onze employés français de la DCN qui travaillaient à la livraison de sous-marins Agosta vendus, en 1994, au Pakistan, par le gouvernement de l’ancien premier ministre Edouard Balladur.

      Selon une enquête interne à la DCN, menée en 2002 sous le nom de code « Nautilus » par un ancien agent de la Direction de la surveillance du territoire (DST), Claude Thévenet, les causes véritables de l’attentat, initialement imputé à la mouvance Al-Qaida, seraient en réalité liées au non-versement de commissions occultes dues par la France à des officiels pakistanais (politiques et/ou militaires), comme l’avait révélé Mediapart en septembre 2008.

      L’arrêt de ces paiements fut le fait, en juillet 1996, du nouveau président de la République, Jacques Chirac. Celui-ci aurait alors suspecté son rival de l’époque, Edouard Balladur, d’avoir financé illégalement sa campagne présidentielle de 1995 à la faveur de deux gros contrats d’armement signés sous son gouvernement. L’un avec l’Arabie saoudite (contrat Sawari 2) ; l’autre avec le Pakistan (contrat Agosta).

      Le mécanisme mis en place aurait alors consisté à récupérer, par le biais de rétrocommissions, une partie de l’argent initialement versé dans le cadre de ces contrats à deux intermédiaires libanais, Ziad Takieddine et Abdulrahman El-Assir.

      Le directeur de la campagne électorale de M. Balladur était aussi son ministre du budget pendant la cohabitation de 1993-1995 : Nicolas Sarkozy.

      S’il n’existe, pour l’heure, aucune preuve matérielle d’un lien entre l’arrêt du versement des commissions et l’origine de l’attentat, l’affaire de Karachi permet aujourd’hui de mettre en lumière les obscures pratiques financières qui entourent certains grands contrats d’armement internationaux. Elle réveille le spectre de la corruption et du financement illégal de la vie politique française qui en découle.

      Dans le cas du Pakistan, les juges Trévidic et Jannier ont récupéré ces derniers mois deux documents saisis lors d’une perquisition au siège de la DCN dans le cadre d’une affaire financière annexe, mais dont certains éléments ont été versés au dossier antiterroriste. Ces documents, non signés et non datés, mais extrêmement circonstanciés, font partie d’un lot de notes dont la première d’entre elles est à en-tête de la DCNI, une filiale de la DCN chargée de la commercialisation de son matériel de guerre.

      Ils évoquent les moyens pour la DCN et sa filiale DCNI de récupérer les sommes qui n’ont pas été versées aux intermédiaires du contrat Agosta. Ceux-ci devaient toucher, au total, 4 % du montant global du contrat (825 millions d’euros) jusqu’à ce que le versement de 15 % des commissions - soit environ 5 millions d’euros - ait été stoppé net en 1996 par Jacques Chirac, le reste ayant été déjà payé dans un délai inhabituellement court pour ce type de contrat.

      Des commissions bénéficiant à « des intérêts français »...

      Dans l’un de ces documents, titré « Concultancy agreement 12 juillet 1994 - Reprise de provision », il est clairement indiqué que l’intermédiaire missionné par la DCN a agi en « violation de la clause prohibant les retours des commissions en France ». C’est la première fois que l’hypothèse des rétrocommissions est évoquée aussi frontalement dans un document émanant de la DCN. Il est également indiqué, sous la rubrique « Discussion », que la DCN serait en droit de réclamer « le remboursement des commissions déjà réglées ».

      « Bien entendu, la violation de cette disposition [interdisant le versement de rétro-commissions] devra être établie, preuve à l’appui. Nous partons du principe que cette preuve pourra être apportée bien que DCNI ne dispose à notre connaissance d’aucun élément à cet égard, en dehors des déclarations et instructions en provenance des autorités françaises. » Il n’est pas inutile de relever la certitude avec laquelle il semblerait que la « preuve » de ces rétrocommissions, qui ont toujours été prohibées par le droit français, « pourra être apportée »...

      Le document en question date, selon toute vraisemblance, de l’été 2000 puisqu’il évoque l’entrée en vigueur « d’ici deux ou trois mois » de la convention OCDE contre la corruption d’agents étrangers dans le cadre des marchés d’armement. Or, celle-ci date de septembre 2000.

      Dans une autre note, similaire dans sa forme, mais également non datée et non signée - ce que l’on peut comprendre vu l’extrême sensibilité du sujet -, on peut lire que « la DCNI a décidé en 1996 d’interrompre le versement dû au Consultant après avoir été informé par les autorités françaises du fait qu’une partie des commissions était susceptible de bénéficier à des intérêts français ».

      Le document, qui fait expressément référence au contrat du 21 septembre 1994 (date de la signature du contrat Agosta avec le Pakistan), indique par ailleurs que « les commissions ont été versées jusqu’au 15 juillet 1996 avec quelques retards en 1995 ayant fait l’objet d’une relance du consultant en octobre 1995 ». Puis que les paiements ont été « bloqués » en juillet 1996 « sur instructions des autorités françaises faisant état de retours illicites de tout ou partie des commissions en France ».

      L’interdiction de se livrer à tout versement de rétrocommissions était, d’après la DCN, mentionnée dans l’article 9 du contrat signé avec les intermédiaires.

      L’auteur de la note va plus loin. « Compte tenu des sanctions pénales frappant les faits de corruption commis en France, écrit-il, cette disposition contractuelle est fondamentale et sa violation constitue une rupture contractuelle justifiant la résiliation du contrat. »

      L’Elysée suit l’affaire de près.

      On lit encore, comme une confirmation, que « la DCNI a décidé en 1996 d’interrompre le versement dû au Consultant après avoir été informée par les autorités françaises du fait qu’une partie des commissions était susceptible de bénéficier à des intérêts français [...] L’arrêt des paiements n’a, de manière surprenante, entraîné aucune réaction de la part du Consultant, resté silencieux jusqu’ici ». Ce silence est interprété par les juristes de la DCN comme une « forte présomption d’acquiescement ».

      Mais en cas de « réclamation » de la part du « consultant », il est envisagé par l’entreprise de se rapprocher des « autorités compétentes afin d’établir les faits constitutifs de la violation de l’article 9 », dont « il n’existe pas de preuves matérielles à notre dossier », souligne l’auteur anonyme du document.

      Selon la même note, l’original du contrat liant la DCN à ses intermédiaires n’aurait pas été détruit et serait jalousement conservé dans le coffre d’un notaire suisse, comme l’avait déjà souligné l’ancien directeur financier de la DCN, Gérard-Philippe Menayas, dans un mémo datant d’avril 2008.

      M. Menayas avait pour sa part confirmé, le 14 mai 2009, dans le bureau du juge Trévidic, l’étroitesse des liens unissant les intermédiaires El-Assir et Takieddine et le gouvernement Balladur : « Il est parfaitement exact que Ziad Takieddine a été imposé à la DCNI par le pouvoir politique ainsi qu’Abdulrahman El-Assir. Quand je parle de pouvoir politique, c’est le ministre de la défense [François Léotard] ou son cabinet. Je sais que El-Assir et Ziad voulaient intervenir dans les contrats saoudiens mais, en 1996, ils ont été écartés par le nouveau gouvernement, étant donné leur proximité avec l’ancien. »

      La révélation de l’existence de notes issues de la DCN mentionnant le possible versement de rétrocommissions à destinations des balladuriens, à l’époque où Nicolas Sarkozy était l’un de ses ministres les plus influents et son directeur de campagne, n’est pas pour rassurer l’Elysée, qui suit de très près les développements des affaires impliquant la DCN.

      Déjà, dans un rapport de synthèse du 5 mars 2007, les policiers de la Division nationale des investigations financières (DNIF) ont fait ainsi allusion à une note découverte lors d’une perquisition à la DCN.

      D’après les enquêteurs, celle-ci « retrace les agissements du représentant de la DCNI au Luxembourg, Jean-Marie Boivin, d’août 1994 à 2004, avec notamment la création des sociétés Heine et Eurolux. Elle fait ainsi apparaître que la création de la société Heine au second semestre 1994 s’est faite après accord de Nicolas Bazire, directeur de cabinet du premier ministre Edouard Balladur, et du ministre du budget Nicolas Sarkozy, et fait un lien entre le financement de la campagne électorale de M. Balladur pour l’élection présidentielle de 1995 ».

      Confinée jusqu’ici à quelques témoignages épars, la piste des rétrocommissions et du financement politique occulte est donc en train de prendre une nouvelle ampleur avec, pour la première fois, des documents émanant de la DCN qui lui donnent corps. Même si aucune preuve formelle n’est encore à la disposition de la justice.

      http://www.mediapart.fr/article/offert/cf9dde56c3421bc95c3186b4e77456e2


      • 7 votes
        plebius plebius 20 octobre 2009 22:51

        Et oui, les puissants sont des pourris.

        Mais il y a beaucoup de pourris sur cette planète, notamment ceux qui sauront profiter du renversement des choses, car les choses se renverses. (Je pense aux extrémistes et fanatiques de tout poils, tant soit politique, que religieux etc ...), et finalement à toutes personnes qui à quelque chose à se reprocher sur cette Terre mais n’assument pas leurs RESPONSABILITÉ.

        Les problèmes qui arrivent aujourd’hui, c’est au peuple d’en diriger les investigation, de manière claire, limpide, impartiale, et juste. Au peuple ROI. En effet, l’état est au bord de la Ruine, ses dirigeants l’ont bafoué, pillé, déshonoré.

        Il faut donc que nous nous comportions en bon souverain, et que nous trouvions ensemble des solutions, et je pense qu’en ce sens, un coup de pouce de certains intellectuels et savant non corrompus pourront aider à faire ce travail.

        Plus besoin de tout casser comme en 1789, aujourd’hui, tout est encore envisageable, si la vérité éclate, le monde pourra alors réellement envisager une suite paisible, car en psychologie, si l’ont comprend et analyse sereinement nos propres maux, ont peut alors les encaisser.

        A l’inverse, si l’ont a oublié notre passé, il est alors impossible d’en tirer des conséquences et une analyse pérenne, pour envisager les meilleurs potentiels d’évolutions possible.

        Sachez que toutes les prophéties qui vous annonces des choses pour 2012 ou autres sont fausses. Nous sommes les créateurs du futur, nous sommes nos propres prophètes, décidons de notre futur, maintenant !

        Nous savons tous que pour le moment, la direction prise par le gouvernement Français est hostile et menaçante notamment envers l’Iran. Le régime Iranien n’est pas un exemple non plus, mais avant d’aller parler d’ultimatum pour décembre, ENCORE FAUDRAIT IL FAIRE LE MÉNAGE CHEZ SOIT MONSIEUR SARKOZY.

        NOUS NE VOULONS PAS D’UN TYRAN. Ce qui s’applique à M. Sarkozy s’applique également au peuple. Ne suivons pas son exemple malsain, et restons sur la voie de l’éthique.

        La conscience s’accroit, et si l’illusion s’envole, alors tout peut arriver.

        Cependant, les contraires s’attirent, et si aujourd’hui, l’élite vacille, rien ne nous dit que nous, le peuple, par notre ingratitude, et nos réactions violentes, n’ayons à subir par la suite un retour de bâton, tel que très certainement envisagé dans les hautes sphères de ce monde.

        La loi de l’oeil pour oeil, dents pour dents, concept barbare babylonien doit aujourd’hui être dépassé. Ne nous abaissons pas à leur bassesses d’esprits.

        Alors à mon avis, le mieux que nous ayons tous à faire, serait de nous regarder longuement dans une glace, TOUS, et d’essayer de penser à l’humanité, à la nature, aux étoiles, à l’univers, puis que nous nous posions cette simple question :

        Si je devais faire le bilan, et mourir aujourd’hui, aurais-je accompli quelque chose d’important pour mes semblables ? Suis-je réellement certain d’avoir toujours eu raison dans ma vie pour être certainement convaincu que tout mes choix et mes actes ont été irréprochable d’un point de vue ETHIQUE ?

        Si je devais renaitre, aujourd’hui, dans ce monde de violence et de peur, ferais-je les mêmes erreurs qu’au passé ? Es-ce que je tomberai, (comme un enfant en plein fanatisme pour une stars de la télé), dans un fanatisme idéologique qui me paraitra le plus proche de la morale qui m’a conditionné toute ma vie ou qui me parait à l’heure actuelle la plus logique ? Suis-je certain d’avoir raison ? Alors que tout le monde est convaincu d’avoir raison ? Comme disait Khristnamurti, une solution évidente, est celle du Déconditionnement.

        Car vous le savez, pour revenir sur le concept de dualisme, si l’ont y ajoute du fanatisme, cela n’a pour résultante que la guerre et la haine.

        Sachez Mesdemoiselles, Mesdames, Messieurs, qu’avant toute mallette atomique, et avant toutes décisions envisageable en matière de guerre, JAMAIS UN DIRIGEANT N’A PU ENVISAGER UNE GUERRE SANS L’AVAL DE SON PEUPLE.

        Dans certains cas, le peuple est bailloné, réduit en esclavages, ce qui risque de nous arriver si nous continuons à dormir, mais pour le moment ce n’est pas le cas. Pour dire NON, alors RÉVEILLEZ VOUS. PARLEZ AU NOM DE L’ETHIQUE et non de la morale.

        L’Opinion publique est constamment modifiée, modelé par les puissants, a travers la télé particulièrement, mais également tout les médias.

        Essayez de retrouver un esprit critique, analysez ce que vous percevez comme stimuli, et comprenez en les conséquences, en cas de NON RÉACTION.

        Exemples :

        "Ensemble tout est possible"
        "Aujourd’hui, ce n’est pas tout d’être bien né, mais de travailler etc.."
        "Casse toi pauvre con"
        "L’histoire de la DCN à Karachi ? AHAHAHHA"
        "Nous irons ensemble vers ce nouvel ordre mondial, et personne, j’ai bien dit personne, ne pourra l’en empêcher"
        "Il y aura une date limite, et pour moi ça sera décembre"
        (et j’en passe)

        Voilà du Fanatisme par exemple, (bien que dans ce cas précis, il s’agit de manipulation évidente), mais il n’est pas le seul, c’est un mal qui est assez "humain" en vérité. Mais lui sait très bien ce qu’il fait, que les humains ne comprennent pas forcement ce qu’il se passe, voilà une grande différence...

        Tout ceci est un gigantesque jeux, mais tout le monde ne joue pas.

        Il va falloir que nous soyons un peu plus à l’attention de nous même et des autres, et faire confiance d’avantage à notre ÉTHIQUE.

        Étudiez l’histoire de Babylone et les concepts de dualité, manichéisme. Ça vous prendra 3 minutes sur wikipedia, et vous comprendrez mieux comment ont vous manipule.

        Il faut arrêter de nous comporter de la même façon que dans le passé.

        POUR / CONTRE
        ANTI / PRO
        GAUCHE / DROITE
        ...

        Sans parler des religions qui ont également été utilisé dans ce concept ... Mais je ne vais pas m’étendre, car je n’en fréquente aucunes, et le sujet est trop sensible actuellement.

        J’ai tout de même du respect pour les religieux qui ont au moins le mérite de ne pas être que des objets de consommations (mais parfois peut être malheureusement un peu trop l’objet de leurs "maitres" et autres "prêtres" qui leur communiquent d’une très mauvaise façon les enseignements ancestraux au vu de l’état actuel de nos sociétés). Mais c’est d’un naturel évident pour une fin de Kali Yuga.

        Et pour ma part, je dirais qu’il n’y a qu’a écouter un peu plus son cœur, et les choses irait nettement mieux déjà, pas besoin de faire parti de quelques religions que ce soit ...

        Enfin c’est mon avis, je vois bien que ça en faire grimacer certains ... ;)

        Le concept de dualité étant tellement large et exploité depuis Babylone, que je vous laisse comprendre comprendre par vous même l’état lamentable que ces techniques d’hypnotisation des masses ont engendré comme chaos, comme souffrance et comme vilénies dans notre société mondiale 5000 ans plus tard.

        Donc voilà, ravis que les choses avancent, et que les dossiers oublié refassent surface, cependant, je pense que si nous voulons aller au bout des choses, au bout de TOUT LES SUJETS D’ACTUALITÉ DU MOMENT, il va effectivement falloir retrousser nos chemises, et surtout faire preuve d’une grande humilité.

        "Soit fier du but de ton action et non orgueilleux des actions qui en découlent".


        • 2 votes
          desperado 9 novembre 2009 18:25

          11 septembre,Karachigate, attentat de londres de Madrid etc... Ouvrez les yeux amis.



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