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La Russie vote des sanctions contre l’Iran : explications...

Le vote russe des sanctions contre l’Iran marque une rupture avec la politique de méfiance de Vladimir Poutine. Afin de mieux comprendre cette dernière, Xavier Moreau nous fait part de son analyse sur les raisons de ce vote. Il nous livre, également, son étude sur les positions des différents pays vis-à-vis de l’Iran.
 
Source : Realpolitik.tv

Tags : Iran International Russie




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2 réactions à cet article    


  • 9 votes
    Maldoror Maldoror 17 juillet 2010 11:27

    Cette position est-elle toujours à l’ordre du jour ?

    La Russie est décidément bien déroutante. Après les déclaration du Président russe Dimitri Medvenev, dont se sont bruyamment réjoui les commentateurs occidentaux mais dont nous avons ici même analysé les « subtilités » puisque d’un côté il était affirmé malgré les négations de l’Iran que ce pays allait se doter de l’arme nucléaire et que son attitude était « décevante », mais tout aussitôt qu’une politique de pression et de sanction outrancière ne convenait pas, voici que la Russie brise l’embargo que tentent de créer les Etats-Unis et leurs alliés (Israêl et l’Europe).

    Le ministre russe de l’Energie, Sergueï Shmatko et le ministre iranien du Pétrole Masud Mir-Kazemi se sont en effet rencontrés mercredi 14 juillet à Moscou, et ont signé un certain nombre de contrats d’importance stratégique majeure, l’un d’eux portant sur la livraison à l’Iran de carburants et de produits dérivés du pétrole.

    Les contrats signés ne laissent aucune place au doute : « la Russie et l’Iran ont l’intention d’intensifier leur coopération, tant dans le domaine de l’approvisionnement, les échanges et la commercialisation du gaz naturel, des carburants et des produits pétrochimiques ».Mieux encore, Moscou a également aidé Téhéran à contourner l’embargo imposé par Washington sur les institutions bancaires et les compagnies d’assurances qui doivent accompagner les transactions commerciales.

    En cela, Moscou brise non seulement de manière ouverte et totale l’embargo décidé par les Etats-Unis sur le produits pétroliers à destination de l’Iran mais défie également Washington, pour voir si les Américains se risqueront à prendre des mesures contre les institutions bancaires ou les sociétés russes qui seront impliquées dans ces transactions commerciales.

    Les commentateurs toujours à l’affut des bruits de couloirs du Kremlin et des divergences entre les deux têtes de l’aigle russe, disent que face à un Dimitri Medenev qui jouerait ostensiblement la carte de l’occident, ce serait le premier ministre Vladimir Poutine qui aurait ainsi rectifié le tir, ce qui est d’autant plus vraisemblable que c’est ce dernier qui a en charge la politique énergétique russe.

    C’est en tout cas un défi au président Obama , au plus bas dans les sondages (60% des américains ne lui font pas confiance selon un sondage paru dans le Washington Post le 13 juillet), s’il maintient ce qui a été stipulé dans le texte du 2 juillet, il entre en conflit avec la Russie.

    http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/iran-la-russie-brise-l-embargo-78578

    "Les entreprises russes sont prêtes à effectuer des livraisons de pétrole vers l’Iran", a déclaré M. Chmatko lors d’une rencontre à Moscou avec le ministre iranien du pétrole, Massoud Mirkazemi. "La possibilité de livrer des produits pétroliers en Iran, à condition qu’il y ait un intérêt commercial, existe", a-t-il ajouté, cité par les agences russes.

    Le président américain, Barack Obama, a promulgué le 1er juillet une nouvelle série de sanctions, votée par le Congrès, contre l’Iran, soupçonné malgré ses démentis de chercher à se doter de l’arme atomique sous couvert d’un programme nucléaire civil.

    Ces sanctions s’ajoutent à la nouvelle résolution de l’ONU adoptée le 9 juin par les cinq puissances du Conseil de sécurité, parmi lesquelles figure la Russie.

    Les sanctions américaines concernent des compagnies ou leurs filiales qui font des affaires avec l’Iran en fournissant des produits pétroliers raffinés ou en aidant l’Iran à se doter de capacités de raffinage. Elles empêchent les entreprises étrangères de passer des marchés publics avec le gouvernement américain si celles-ci font des affaires avec l’Iran.

    Quatrième producteur mondial de pétrole brut, l’Iran manque de raffineries sur son sol et dépend donc fortement des importations pour son approvisionnement en essence et produits raffinés.

    M. Mirkazemi a de son côté assuré que les sanctions américaines n’avaient pas d’effet sur son pays. "Les sanctions n’ont pas eu d’influence sur le développement économique et industriel de l’Iran. Elles n’étaient pas dirigées contre l’Iran lui-même, mais plutôt contre les entreprises", a-t-il affirmé.

    http://www.egaliteetreconciliation.fr/La-Russie-prete-a-fournir-du-petrole-a-l-Iran-malgre-les-sanctions-3681.html

    "Nouveau rebondissement dans le feuilleton-fleuve entourant la livraison des missiles russes S-300 à l’Iran : le contrat tient toujours. Une pique de Moscou qui n’a toujours pas digéré le coup de filet contre des espions russes aux Etats-Unis.

    "Le contrat n’a pas été annulé", a laconiquement souligné Sergueï Tchemezov, PDG du conglomérat public Rostekhnologuiï, qui chapeaute notamment le monopole russe des exportations d’armements.

    Une déclaration d’apparence anodine qui tombe comme un cheveu sur la soupe, alors que Moscou semblait avoir choisi le camp des adversaires de Téhéran. Cette volte-face russe surprend à plus d’un titre. Approuvées par la Russie, les sanctions de l’ONU adoptées début juin empêchent définitivement la réalisation du contrat signé en 2005 par Moscou et Téhéran sur la vente de cinq systèmes sol-air S-300. Auparavant déjà, le contrat n’avait jamais été honoré en raison de la pression de Washington, qui redoute que ces missiles capables d’abattre un avion volant à 27 km d’altitude ne mettent l’Iran à l’abri d’éventuelles frappes. Téhéran avait maintes fois protesté contre les faux-fuyants russes sur ce dossier. A la grande joie des Américains, la Russie était récemment allée encore plus loin en reconnaissant en des termes très directs la menace sécuritaire que représente Téhéran. "L’Iran est proche d’avoir le potentiel qui, en principe, peut être utilisé pour créer l’arme nucléaire", a déclaré le président Medvedev lors d’une réunion avec les ambassadeurs russes.

    L’ombre des "illégaux"

    Le principal frein au ralliement de Moscou à la croisade internationale contre l’Iran était jusqu’à présent d’ordre commercial. Soufflant le chaud et le froid, les Russes disaient redouter l’apparition d’une bombe nucléaire iranienne mais continuaient dans le même temps à construire la centrale nucléaire de Bouchehr et souhaitaient participer à la mise en valeur de gisements d’hydrocarbures dans ce pays. Toutefois, un événement politique d’une grande résonance est venu se greffer sur la problématique iranienne. Fin juin, Washington faisait voler en éclat la lune de miel entre les deux pays en annonçant l’arrestation de dix espions russes (les "illégaux") immédiatement après la visite aux Etats-Unis d’un Dmitri Medvedev tout sourire. Un morceau de hamburger de trop, qui est resté en travers de la gorge des Russes.

    Le scandale a eu l’effet d’une douche froide, et repoussé aux calendes grecques les projets conjoints dans le domaine de l’innovation, si chers à Medvedev. Mais surtout, l’affaire a été ressentie comme une défaite russe. Afin de rapatrier les "illégaux", des espions de bas étage, Moscou a été contraint d’extrader vers les Etats-Unis quatre agents secrets expérimentés, russes de surcroît. Un échange humiliant qui est loin de satisfaire les appétits de revanche côté russe.

    Le spectre des S-300 ne refait jamais surface par hasard : des rumeurs selon lesquelles la Russie aurait entamé la fourniture de "composantes pour les systèmes de missiles S-300" avaient été relayées en décembre 2008. Soit quelques mois après le conflit russo-géorgien, au comble de la tension dans les rapports est-ouest.

    C’est donc Medvedev qui aura le dernier mot dans cette affaire : "la décision devait être prise par le président lui-même", a précisé Tchemezov. Reste à savoir si le chef du Kremlin sera assez rancunier pour jouer l’atout des S-300."

    http://www.egaliteetreconciliation.fr/S-300-pour-l-Iran-3689.html


    • 1 vote
      entrevue 21 juillet 2010 06:43

      Vive la grande Russie. Gloire a Vladimir Poutine.



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