Le sommet de Kazan est un chef-d’oeuvre géopolitique
Les pays qui auront assisté au sommet des BRICS de Kazan couvrent presque 5 milliards d’habitants. Fureur ! Le Secrétaire Général des Nations-Unies s’y est même rendu en personne… Mais Vlad-l’empaleur ne devait-il pas être isolé, en tout cas si l’on en croyait l’inénarrable presse-poubelle qui sévit à Paris ? Las ! c’est davantage Washington qui est isolée au dernier degrés, quand dans ces mêmes Nations-Unies elle ne trouve qu’Israël pour voter avec elle le maintien diplomatiquement arriéré de l’embargo sur Cuba…
Le sommet de Kazan aura formé une conjonction des plus importantes forces tectoniques en géopolitique contemporaine, il pourrait même consacrer un Yalta 2.0 sans les malheurs mondiaux qui fécondent normalement ce type de consensus séculaire (ide est : une petite guerre mondiale tout en souplesse). Pourtant sa couverture par la presse-poubelle aura été inversement proportionnelle à son importance… loi de Wittgenstein donc : si vous utilisez une règle pour mesurer une table, vous pouvez aussi utilisez la table pour mesurer la règle. Le silence assourdissant de la presse-poubelle quant à Kazan n’est donc guère une mesure de l’importance de ce sommet mondial, mais un diagnostic larmoyant de l’état de cette presse déjà en soins palliatifs.
On fait le point avec le journaliste libre et indépendant Frédéric Aigouy
Tags : Etats-Unis Journalisme Prospective et futur OTAN BRICS
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