Lobbying à l’américaine : sexe, sexe, sexe !

Il aurait du couper le micro avant de parler, le député républicain américain Michael Duvall.

D’autant que les hommes politiques sont désormais prévenus : le moindre propos déplacé ou geste malencontreux risque d’être enregistré et diffusé illico via Internet.

Dans ce contexte quid de la liberté de parole ?

Mais regardez plutôt. Michael Duvall, 54 ans, qui a reçu en 2000 le prix Ethics in America award, discute avec un collègue d’une « commission chargée de veiller au respect de l’éthique chez les parlementaires ». La scène se passe au Capitole.

En attendant que les travaux commencent, il raconte ses frasques sexuelles. Problème, le micro est ouvert. Les propos privés deviennent publics. A l’heure d’internet ils deviennent mondiaux...

Le pire pour Duvall c’est que ses aventures sexuelles ne sont pas complètement innocentes Puisqu’il s’est envoyé en l’air avec des jeunes femmes dont l’une est bien connue pour être une farouche lobbyiste.

Il raconte qu’il aime fesser sa compagne de jeu et qu’elle lui répond "je sais que vous aimez ça". Lui : "Ouais, vous êtes une mauvaise fille ».

L’enregistrement n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. La chaîne KCAL-TV à Los Angeles, en l’occurrence, en a fait ses choux gras. Buzz assuré !

Selon le site Arrêt sur images, "l’une de ces deux jeunes femmes, âgée de 36 ans, défend les intérêts de Sempra Energy (gaz et électricité pour 20 millions de clients en Californie) qui vient d’être entendue par la commission où siège Duvall".

Comme par hasard la jeune femme a été engagée par Sempra dès que Duvall a été nommé au poste de vice-président de la commission chargée de l’Energie et du Commerce de Californie.

L’affaire s’est déroulée en juillet. Depuis, Duvall a déclaré dans un communiqué que ses propos étaient "inappropriés". "Je regrette profondément ces commentaires. Mais, a t-il ajouté, il s’agit d’une question d’ordre privé".