Védrine explique l’agressivité russe et fustige l’arrogance occidentale
Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères, commente la crise géorgienne. Il condamne, certes, l’agression russe de la Géorgie, mais l’explique et, d’une certaine manière, la comprend.
Les États-Unis et leurs alliés européens se sont montrés, selon lui, trop arrogants vis-à-vis des Russes : la reconnaissance de l’indépendance du Kosovo, la relance du bouclier anti-missiles (suite à la sortie du traité ABM), et l’élargissement menaçant de l’Otan mené par les Américains, sont autant d’imprudences qui expliquent le coup de force actuel des Russes.
Dans cette crise, Hubert Védrine condamne l’administration Bush et le président géorgien, le premier, rappelle-t-il, à avoir attaqué. Il tient là un discours très proche de celui d’un autre ancien ministre des Affaires étrangères : Dominique de Villepin. Beaucoup plus éloigné de celui du ministre actuel, Bernard Kouchner, dont il condamne implicitement la "provocation".
L’excitation de Bernard Kouchner, affirmant que Moscou pourrait avoir, après l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie en Géorgie, "d’autres objectifs" dont "la Crimée, l’Ukraine, la Moldavie", lui avait valu, jeudi 28 août, une réaction acide de la part de son homologue russe, Sergueï Lavrov, qui avait raillé son "imagination maladive".
Tags : Etats-Unis Russie
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