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Christophe Bourseiller et "le maoïsme numérique"



"Christophe Bourseiller, écrivain, acteur et franc-maçon est l’invité de Parlons Net. Spécialiste des mouvements extrémistes, il est également l’auteur d’essais. Le dernier en date évoque son parcours maçonnique qu’il révèle sans taire les secrets des rites et de l’initiation.
 
Il est interrogé par David Servenay de Rue89, Vincent Glad de Slate.fr et Germain Treille du service politique de France Info. L’émission est animée par David Abiker."



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9 réactions à cet article    


  • 1 vote
    extralucide 27 février 2010 19:56

    Heureusement que Bourseiller tempère les envies des fachos des sites bien-pensants comme Rue89 et France-info - Il ont reçu des subsides du gouvernement, non ?


    • 10 votes
      bercav (---.---.xxx.144) 27 février 2010 20:04

      Pas grand chose à dire sur l’extrême-gauche, il connaît son sujet, c’est mieux que de le voir jouer dans des films écrits à la truelle...

      Concernant la franc-maçonnerie, c’est effectivement le témoignage ou l’analyse sincère que l’on entendra dans 90% des cas. Seulement, il manque l’essentiel, l’analyse un peu plus en profondeur, car Bourseiller reste dans l’anecdotique et le vécu quotidien, voilà pourquoi son témoignage ne froissera personne : la franc-maçonnerie se veut la vraie tradition spiritualisante et exclusive affiliée à la République.

      Les franmacs, comme il le précise, trinquent au Président lors des agapes et on sait qu’en loge, il y a aussi bien des types de droite que de gauche. Ce qui au passage est plutôt curieux, pour des gens semblant se combattre violemment dans le public et qui, à l’abri des loges, discutent et se fréquentent cordialement en s’appelant "frère". Cela peut paraître sain car ils ne sont pas d’accord publiquement et ne jouent pas la comédie espère-t-on, mais on peut aussi les suspecter de trop bien s’entendre en loges. Ils auront beau le déplorer, ce sera normal : en effet, pourquoi faire une totale confiance à des anonymes pratiquant des rites communs et se rassemblant en secret ?

      Cela s’est vérifié dans des faits, la franc-maçonnerie a contribué à affaiblir le pouvoir religieux en tentant de s’y substituer par des concepts laïcisants très imparfaits ("égalité", "droits de l’homme"...) qui ont mené parfois à des horreurs comme la colonisation, dont Jules Ferry le franc-maçon, était un zélé promoteur.
      Et on se doit pour être honnête, de compter les points : ce n’est que depuis peu que les franc-maçons ne se cachent pas par exemple, d’être pour quelque chose dans la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat en 1905. Et ils ne répondent jamais sur le fond à cette objection fondamentale : quand on connaît un peu la terminologie, les mots de passe, les mots sacrés, les symboles -comme les Séphiroth-, la légende d’Hiram et le temple de Salomon, on est obligé de constater l’alliance objective de la franc-maçonnerie et de formes de pensée judaïsantes, contre les deux autres monothéismes. Ces derniers, christianisme et islam, se déclarent incompatibles avec la F-M et leurs dogmes assez hébraïsants, d’où les accusations régulières de complot judéo-maçonnique. D’ailleurs en France, les musulman(e)s -comme les catholiques naguère- trop voyant(e)s, seront persécuté(e)s par les Républicains intransigeants (dans la continuité, un peu trop perméables aux intérêts d’une autre communauté) qui feront l’union sacré, c’est plus que probable.
      Et c’est là que le bât blesse, car tout pourrait aller pour le mieux dans "Le Meilleur des Mondes"... : vers quelles dérives vont nos sociétés lorsqu’elle veulent à tout prix abolir la transcendance ? Les sociétés humaines quelles qu’elles soient, se sont toujours construites sur un rapport avec le divin. Des côtes bretonnes à la Papouasie, nous nous posons toujours ces questions.
      Mais depuis 1789, environ 200 ans, nous faisons le chemin inverse et sommes clairement centrés sur le matérialisme, basé sur le rationnalisme des Lumières (libéralisme-capitalisme-socialisme-communisme en sont tous issus, regardons les parcours des politiciens, les assemblées qui nous dirigent, leur obsession de l’économie, les think-tanks actuels...).
      En le déclarant mort, nous avons cru pouvoir nous passer de Dieu, de l’esprit de charité et de toutes les bigotteries qu’il aurait sûrement été plus facile d’adoucir au fil du temps, que de vouloir éradiquer dans la violence, comme l’ont fait maints révolutionnaires français.
      Le résultat, c’est quoi ? En 2010, dans nos sociétés de dégénérés, déshumanisantes, où la froide technique et l’industrie se sont développés au détriment des rapports humains, après deux guerre mondiales, les groupes financiers -donc ultra-matérialistes- sont aux manettes. Qui dira le contraire ?...
      Alors faire la guerre aux religions et à leur obscurantisme au nom de la Lumière et de la liberté, il faut voir aussi ou ça nous mène. Mais le futur reste à écrire. A bon entendeur.


      • 1 vote
        Nycolas 28 février 2010 17:33

        Tout à fait, notre société est déshumanisée, matérialiste, désenchantée, obsédée par l’argent.

        Mais la solution à ces maux est-elle dans un retour à la religiosité, ou bien ce repli dans des valeurs anciennes n’est-il qu’un manque d’imagination et une peur de l’évolution des valeurs perçue comme une perpétuelle fuite en avant ?

        A nous d’inventer les valeurs du futur, et à mon avis, elles ne sont certes pas dans l’esprit religieux qui inventa les croisades et le manichéisme.


        • 0 vote
          ffi (---.---.xxx.3) 28 février 2010 18:17

           L’homme fait partie de l’univers
          - L’homme peut transformer l’univers
          - Ainsi, l’univers, par l’intermédiaire de l’homme -donc de la vie, peut se transformer lui-même.

          La simple logique implique donc de reconnaître l’univers comme vivant.

          Ceci est en bon accord avec la phrase de Pasteur "la vie ne naît que de la vie"

          La science contemporaine - qui recherche un univers mort - fait fausse route. Elle s’acharne à vouloir déterminer le destin de l’univers dans "l’identité de ses parties les plus infîmes", les particules, les gènes... Comme si le destin d’un être était résultat de l’"identité" de ses parties ?

          Cette science identitaire catégoriquement matérialiste, n’est jamais qu’une ontologie "raciste". La catégorie de telle chose l’expliquerait entièrement. Les présupposés de ce paradigme sont directement issus des conceptions Nitschéennes (Dieu - comprendre l’univers - est mort) qui a donné par la suite l’historicité de Heidegger (l’historicité Nazie) et globalement des conceptions de l’être proposées par Aristote.

          Or les faits scientifiques, au contraire des théories issues de ce paradigme contemporain, tendent à montrer que c’est une fausse vision. Les "êtres" de l’univers sont pris dans un métabolisme externe et garde leur cohérence grâce à leur métabolisme interne, véritable signature de leur espèce.

          Au-delà de son identité objective (paramètre quantitatif mesurable de l’extérieur), il y a en fait deux choses à envisager pour connaître le destin d’un être, observer comment son métabolisme interne peut réagir à un métabolisme externe

          Leibniz faisait à peu près cette distinction lorsqu’il distinguait une vitesse externe et une vitesse de transformation interne, en découvrant la force vive (énergie cinétique).

          Qu’il ait dénommé la force vive de ce nom est bien révélateur du fait qu’il envisageait l’univers comme vivant. Chacun devrait savoir tout ce que doit l’Europe à Leibniz en matière de science et on peut y voir le principal protagoniste du décollage scientifique européen.

          Christophe Bourseiller est assez partial lorsqu’il rapporte son analyse sur les "marges" politiques qui "contamineraient" idéologiquement la société.
          Il évoque quelques mystérieuses catégories, dans l’ultra-gauche.

          Il n’explicite pas le processus qui ferait que ces idéologies "contamineraient" obligatoirement le reste de la société. Par quel prodige, si jamais ces catégories fantasmées existaient, y aurait-il contamination sociales des idéologies qu’il décrit ?
          Mystérieux et mystique...

          Dans une pensée qui envisage les choses sous l’angle du métabolisme, on peut distinguer la noosphère, ie la sphère des idées, qui alimente les idées de chacun des citoyens et se forgent leur propre opinion, tant à partir de ce qu’ils y entendent, mais aussi à partir de leur propres conceptions personnelles (cohésion nécessitée par le métabolisme interne - idéel dans ce cas- à la personne en question).

          Tout ce qui se dit peut être vu comme partie du métabolisme idéel interne à la noosphère, et chacun des citoyens qui s’y trouve confronté, est porté, de part son propre métabolisme idéel interne, à se positionner en rapport.

          Il faut donc prendre l’intervention de Bourseiller pour ce qu’elle est, une promotion publicitaire de certaines idées :

           l’ultra-gauche existe, elle est post-situationniste, libertaire

           la technophobie est une pensée d’avenir.

          (Alors qu’en fait rien ne dit comment les populations vont se positionner face à ces idées "technophobes". Quel réflexion vont-ils en tirer ? Les délocalisations des emplois industriels ne poussent-ils pas les gens à considérer qu’un bon niveau technologique des emplois est une force pour le pays ?)

          Et aussi la promotion d’une certaine manière de pensée :
          - une pensée s’acharnant à expliquer les choses par l’identité des êtres, plutôt qu’un éclairage sur les processus (métabolismes) externes/internes auxquels ils sont confrontés (d’où la nécessité de pour l’être de se perfectionner par des rites maçonniques)

          - une pensée mystique et magique où les "symboles", les "classes", les "catégories", les "stérotypes", - toutes ces fictions de l’esprit - prennent une valeur explicative intrinsèque, du fait de leur identité propre, ce qui n’est rien d’autre qu’une ontologie à tendance raciste.

          Je rappelle que "rite" vient du latin ritus, exprimant l’idée de se corriger soi-même par l"exécution de cérémonie.

          En allant en loge se faire façonner la pensée et en acceptant de laisser toutes ses opinions au vestiaire, Bourseiller, et cela se voit à ses yeux, n’aura fait qu’accepter de se faire laver le cerveau, en se plaçant délibérément dans un processus d’écervelage.

          Comme dans toute secte, l’adepte qui consent à laisser ses vieilles opinions au vestiaire, pour en adopter de nouvelles, mais sans que ne lui soit laissé le temps d’en vérifier le bien-fondé et d’y lier ses anciennes idées avec les nouvelles, finit dans une espèce d’état schyzoïde, sorte de dédoublement de la personnalité.

          Pauvre vieux, il me fait de la peine.


          • 0 vote
            bercav (---.---.xxx.120) 28 février 2010 18:55

            @Nicolas

            Justement, depuis le début du XXème, nous avons eu le changement de paradigme pour réellement basculer dans autre chose que dans des visions du monde et des idéologies prétendant décrire, façonner, même contrôler la réalité. Seulement il aurait fallu -et il faudrait toujours- que les intellectuels contemporains s’intéressent un peu plus à Niels Bohr, Heisenberg et à la mécanique quantique. Ensuite, rien d’impossible pour agencer le savoir ancestral de religions millénaires, recoupant même quelquefois -ça en fait hurler beaucoup des deux côtés, mais c’est ainsi- les découvertes de la physique quantique.

            @ffi, votre intervention est un peu formelle et comme je vois que vous n’êtes pas avide de références, vous auriez pu citer Teilhard de Chardin pour la noosphère.


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              bercav (---.---.xxx.120) 28 février 2010 20:49

              César a récupéré son dû, justice a été rendue.


              • 0 vote
                ffi (---.---.xxx.3) 28 février 2010 22:09

                En fait, il me semble que je me sois trompé, je viens de lire un texte où Vernadski en attribue l’invention au mathématicien Français Le Roy en 1927 dans ses lectures au collège de France...
                Comme quoi, wikipedia...
                Le mot semble de plus avoir des notions forts divergentes selon les auteurs.

                Chez Vernadski, il semble que la noosphère soit plutôt entendue comme l’étape de l’évolution où les réalisations de la créativité humaine sont devenues perceptibles comme étant une force de transformation de la géosphère importante (l’humain aménageant sont environnement).

                En revanche, Theilard de Chardin semble avoir plutôt creusé l’idée d’une conscience collective. Pour moi ce genre d’idée est proche des conceptions fascistes ; dans la doctrine du fascisme on peut lire : The Fascist conception of life is a religious one (7), in which man is viewed in his immanent relation to a higher law, endowed with an objective will transcending the in­dividual and raising him to conscious membership of a spiritual society. Traduction : la conception de la vie du fascisme est religieuse. L’homme y est vu dans sa relation à une loi supérieure, fondée sur une volonté objective transcendant les individus et les élevant à la conscience d’être membre d’une société spirituelle.

                Personnellement, j’utilisais ce mot plutôt dans le sens de "l’ensemble de tout ce qui peut inspirer des idées à quelqu’un". C’est-à-dire qu’il y a dans la société un grand nombres d’idées disponibles et que chacun est confronté sans cesse à des flux d’idées. Un esprit humain plongé dans cette noosphère, ne va pas, de manière simple, adopter toutes les idées qui lui parviennent, non, car il a des opinions personnelles, qui garantissent sa cohésion et une manière de les faire évoluer (démonstration rationnelle, ou bien imitation irrationnelle par exemple). D’où le fait que les "idées neuves" dans les marges ne sont pas de manière automatique adoptée par la majorité, non, elles ne sont adoptées que si elles sont potentiellement en phase avec la manière de penser des citoyens, selon les opinions qu’ils peuvent développer en eux-même.

                De mon point de vue, donc, la noosphère n’est pas un "être" transcendant les individus et les enveloppant totalement, mais l’ensemble de ce qui inspire des idées (discours, oeuvres d’art, conceptions scientifiques, publicité, communication...), les individus réagissant à ces inspirations en fonction de leurs propres opinions personnelles.

                En gros, la culture d’une époque inspire la jeunesse, mais la jeunesse elle-même va créer sa propre culture, perpétuant certaines traditions mais introduisant certaines innovations.

                La noosphère n’est peut-être que rien d’autre que la culture, finalement.


                • 0 vote
                  bercav (---.---.xxx.43) 28 février 2010 23:03

                  Intéressantes réflexions et précisions.
                  Mais pour différencier la noosphère de la culture, qui me paraît en un mot, beaucoup plus "matérielle", laissons ce halo, -en interconnexion avec les résonances de Schumann- flotter au-dessus de nous, nous nourrissant et nous en nourrissant constamment, peut être plus actif la nuit ; justement...


                  • 0 vote
                    1er mars 2010 00:00

                    Christophe Bourseiller, il est pas con ( seiller ), l’homme qui parle plus vite que son écho...
                    .
                    Ceci dit, répondre si vite avec des arguments tout prêts et souvent exacts déclare une vivacité d’esprit peu commune et redoutable.Ca fait plaisir de l’entendre ailleurs que dans des films, mais déjà dans l’excellent P.R.O.F.S., il était éclatant !



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