Salviac vs Trierweiler : viré de RTL pour son tweet "baisez utile"
Comment sabrer sa carrière de journaliste en un tweet...
Pierre Salviac, journaliste sportif à RTL, est semble-t-il un habitué de l'humour gras. Mais, forcément, quand il se lâche sur Twitter, en s'en prenant à sa consoeur Valérie Trieweiler (compagne de François Hollande), ça ne passe pas inaperçu. Malgré la suppression du tweet...
Le tweet de Pierrot, qui lui a valu ce licenciement express :
« A toutes mes consoeurs, baisez utile, vous avez une chance de vous retrouver première dame de France ;) »
Sur lefigaro.fr quelques précisions sur ce licenciement sont apportées :
« « La réaction de RTL peut paraître expéditive, mais elle n’est pas une surprise dans la mesure où Pierre Salviac est une personnalité très visible », estime Jacques Froissant (directeur du cabinet de recrutement Altaïde). À la différence de Facebook, Twitter partage les attributs d’un blog et l’accès aux pages de ses abonnés est peu restreint. « Ainsi, même s’il n’a qu’une poignée de “followers”, un anonyme peut se retrouver sur le devant de la scène si ses propos sont relayés massivement. » Si la déclaration de Pierre Salviac, qui a présenté ses excuses pour sa « vanne », a provoqué une levée de boucliers, elle pose à nouveau la question de la frontière entre vie privée et vie publique sur les réseaux sociaux.
Après plusieurs licenciements de salariés qui avaient dénigré leur entreprise sur leur compte Facebook, les cours d’appel de Rouen et de Douai ont prononcé récemment des arrêts stipulant que la seule existence de propos diffamatoires ne pouvait constituer un motif de rupture de contrat. « L’employeur doit donc prouver que les paramètres de confidentialité du compte n’étaient pas adéquats et que la discussion avait bien un caractère public », explique Pascal Lagoutte, associé du cabinet Capstan Avocats. Invitant les internautes à la « prudence », il rappelle en outre que « l’expression d’opinions personnelles en dehors du temps et du lieu de travail ne constitue plus un critère dans le cadre des réseaux sociaux ». En clair, la liberté d’expression d’un salarié ne doit pas « porter atteinte » à son employeur.
Or, s’il n’a pas injurié directement RTL, Pierre Salviac s’adresse à ses « consœurs » dans son tweet. Selon Pierre Lubet, associé au cabinet d’avocats Altana, « il se positionne clairement en tant que journaliste, et RTL peut donc considérer que sa réflexion lui cause un trouble manifeste ». »
Le Figaro précise également que d’autres personnalités ont été limogées ou rappelées à l’ordre pour des tweets jugés déplacés :
« L’animateur de M6, Bernard de La Villardière, s’est ainsi fait rappeler à l’ordre par la direction du groupe pour avoir brocardé Nicolas Sarkozy et sa « présidence égocentrique » sur son compte. »
- Capture d’écran sur lefigaro.fr
- http://www.lefigaro.fr/vie-bureau/2012/05/10/09008-20120510ARTFIG00680-deraper-sur-twitter-peut-couter-tres-cher.php
« Outre-Atlantique, loin d’en sourire, les Américains ont obtenu la démission d’Anthony Weiner, élu de New York à la chambre basse du Congrès, après la publication de photos osées sur Twitter. »
Aux dernières nouvelles, Eric Zemmour est toujours en poste à RTL... :-) La preuve...
Tags : Journalisme Justice Médias Etonnant François Hollande Liberté d’expression Réseaux sociaux Twitter Valérie Trierweiler
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