Interrogé lundi soir, lors de l’émission Mots croisés sur France 2, le ministre de l’Industrie, en charge des questions numériques, a affirmé qu’« à ce stade, personne n’a demandé l’interdiction [du site], et notamment pas moi ». « Je n’ai pas fait pour l’instant de demande d’interdiction » d’héberger Wikileaks en France, a-t-il répété par la suite.
Dans une lettre envoyée vendredi, Éric Besson avait pourtant demandé à ses services d’indiquer « dans les meilleurs délais possibles quelles actions peuvent être entreprises afin que ce site Internet ne soit plus hébergé en France ». Le ministre estimait que cette situation n’était « pas acceptable ». « La France ne peut héberger des sites Internet qui violent ainsi le secret des relations diplomatiques et mettent en danger des personnes protégées par le secret diplomatique », écrivait-il.
Mais cette lettre n’a pour l’instant pas été suivie d’une demande d’interdiction formelle, initiée par le ministre. « Je n’ignore pas que cela pose des questions juridiques, et j’ai donc demandé aux services de m’éclairer sur ce que seraient les voies à suivre », a-t-il nuancé. Le CGIET, le Conseil général de l’Industrie, de l’Énergie et des Technologies, devrait rendre son éclairage cette semaine.
L’art de dire tout et son contraire ! Et Besson est champion de France en la matière. D’ailleurs, c’est aussi lui un des principaux champions en terme de retournement de veste ; c’est donc un habitué de la combine !!