Homo addictus
Nous avons l'honneur d'accueillir Michel Gandilhon, expert associé au département Sécurité-défense du CNAM sur les questions liées au marché des stupéfiants, aux politiques de légalisation du cannabis et à la géopolitique des drogues.
Tags : France Politique Drogues Union européenne
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Ex-clinique psychiatrique créée en 1920 et financée par la « Rockefeller Foundation », le « Tavistock Institute » de Londres, qui changea son nom en 1947 en « Tavistock Institute of Human Relations », fut une véritable agence de guerre psychologique du service de renseignements extérieurs du Royaume-Uni, sous la direction de John Rawlings Rees (signalons au passage que J.R. Rees, qui était psychiatre, eut pour étudiant Henry Kissinger). C’est le « Tavistock Institute » qui, dans les années 60, en collaboration avec « l’Intelligence Service » (les services secrets anglais), et grâce aux larges subventions de la Fondation Ford, du Centre Britannique d’Etudes sur l’Environnement, du Ministère de la Défense britannique, de l’Université de Harvard et du Conseil des Recherches en Sciences Sociales de Grande Bretagne, pilota l’expérience de la diffusion et de l’emploi de la drogue, surtout de la drogue produite artificiellement (LSD), dans le cadre de ce phénomène socialement déstabilisant, qui fut appelé « contre-culture ».
Profitons-en pour rappeler que le diéthylamide de l’acide lysergique, ou LSD, a été mis au point en 1943 par le chimiste Albert Hoffman qui travaillait alors pour la Société « Sandoz AG », maison pharmaceutique suisse, propriété des banquiers Warburg de Londres. La Société « Sandoz AG » a été absorbée en 1995 par la « Swiss Bank Corporation », la plus grande banque suisse dirigée par le banquier Georges Blum. La « Swiss Bank Corporation », aussi connue sous son nom français, la Société de banque suisse (SBS), a fusionné avec l’Union de banques suisses en 1998 pour former l’un des premiers établissements financiers mondiaux : UBS.
Profitons-en également pour dire que c’est en 1898, en Allemagne, dans les laboratoires Bayer, que fut mise au point l’héroïne (après la seconde guerre mondiale, une partie du cartel pharmaceutique d’IG Farben, qui se trouvait au centre de la machine de guerre d’Adolf Hitler, va revenir à Bayer). L’héroïne est un dérivé du pavot duquel provient l’opium, qui produit également la morphine ; le terme « morphine » tient son nom de Morphée, la divinité grecque qui dispense le « sommeil » aux mortels, c’est-à-dire, dans le cas présent, qui va rendre « amorphe » principalement la jeunesse, afin qu’elle ne puisse manifester sa vigueur et son potentiel. De toutes les substances tirées de l’opium, l’héroïne est celle qui entraîne la plus forte dépendance. Le nom « héroïne » provient du mot « héroïque » du fait que ses inventeurs étaient considérés comme des héros aux yeux des « puissances infernales », autrement dit des « puissances d’argent » qui mènent le monde, en raison du pouvoir immense de manipulation et de destruction dont elles allaient nouvellement bénéficier. Depuis longtemps, et plus que toute autre solution, le recours aux Stupéfiants (y compris les antidépresseurs et autres médicaments psychotropes, poisons « légitimes » du lobby pharmaceutique) est l’arme privilégiée des « meneurs occultes » pour saper les Sociétés et accroître leur mainmise sur le pouvoir.
Cela doit nous interroger sur la volonté et l’insistance qu’émettent certaines élites au sujet de la dépénalisation de l’usage personnel des stupéfiants, sous prétexte, entre autres, de combattre la toxicomanie. L’exemple des Pays-Bas est là pour nous convaincre de l’inefficacité de la solution proposée. La tolérance de la législation néerlandaise à l’endroit des drogués et le laxisme des autorités espagnoles et italiennes dans le même sens a eu pour résultat une augmentation de la toxicomanie dans les pays concernés, mais aussi une recrudescence du trafic de la drogue en Europe. Derrière ces immenses tragédies se profile un lobby qui semble disposer de moyens colossaux, qui est présent dans tous les pays et qui vise, à travers l’activisme de ses médias complices, ainsi que de ses « experts » et autres marionnettes politiciennes, à modifier la législation en obtenant la dépénalisation des drogues dites « légères », les substances dérivées du cannabis comme la marijuana et le haschisch, et en en minimisant les effets, passage indispensable à créer les futurs consommateurs de drogues « lourdes ». On répand ainsi la conviction qu’une loi doive et puisse seulement réglementer le « droit » des personnes, en particulier des jeunes, à essayer la « légère » ivresse narcotique de ces substances, bien différente, on tend à le souligner, par une fausse symétrie, de celle des drogues « lourdes », qui engendrent des altérations dramatiques du comportement, accompagnées de graves violations de l’ordre public. Une approche réellement scientifique démontre au contraire que le jeune qui s’approche occasionnellement des drogues même « légères » est exposé à devenir très vite consommateur habituel de drogues aussi bien lourdes que légères, entraînant des malaises très graves et progressifs, tels que par exemple la réactivation d’états latents de schizophrénie ou des atteintes plus ou moins étendues aux facultés cérébrales. De plus, dans son livre posthume (Le Pouvoir de la drogue dans la politique mondiale) publié en 1990, Yann Moncomble (1953-1990) reconstruisait les parcours de la drogue, les scandales, les artifices mystérieux et ingénieux par lesquels l’argent sale, tiré de la vente de la drogue est recyclé avec des transferts en temps réel dans des dizaines de banques, pour être transformé en armes pour le terrorisme international ou bien en investissements lucratifs à travers des sociétés domiciliées dans des paradis fiscaux.
Extrait du chapitre intitulé « Cuba, plaque tournante de la drogue au service du communisme », tiré du même ouvrage :
En effet, « il est possible d’affirmer qu’il existe une stratégie soviétique (dont Cuba est l’un des axes) en matière de drogue, écrivait Brian Crozier (L’Express, 19-25 décembre 1986). Celle-ci ne se limite pas à tirer profit d’un marché dont la croissance est monstrueuse. Elle représente une arme de guerre au service des objectifs politiques du Kremlin. » (Brian Crozier : Ancien éditorialiste à The Economist et à la B.B.C., collaborateur à la National Review de New York, éminent spécialiste des relations internationales, auteur de trois grandes biographies, sur de Gaulle, Franco et Tchang Kaï-chek, il s’est surtout intéressé à la stratégie politico-militaire de l’URSS). Le point important, toutefois, est l’emploi délibéré et systématique des stupéfiants pour miner les sociétés occidentales. Ce fait a été constaté conjointement par un remarquable spécialiste américain, le Dr Joseph D. Douglas (ingénieur et analyste politique, qui fréquentait depuis de longues années les services secrets), et par une équipe internationale dirigée par Brian Crozier.
Dès la fin des années 1940, pendant la dernière phase de la guerre civile en Chine, Mao Tsé-toung et ses camarades décidèrent que le trafic des stupéfiants devait faire partie de leur stratégie de destruction de la bourgeoisie. Dans un premier temps, ils concentrèrent leurs objectifs sur les Etats-Unis et le Japon. Vers la fin de 1950, Mao intervint dans la guerre de Corée. Chinois et Nord-Coréens alimentèrent les troupes américaines en opium et en héroïne. Ces opérations furent décrites avec forces détails par des agents secrets du Trésor américain et par les services de renseignements militaires. Par la suite, des transfuges chinois les authentifièrent. En mars 1971, China News, quotidien du soir en langue anglaise de Taipeh, remarquait que la consommation des narcotiques parmi les jeunes des Etats-Unis, de Grande-Bretagne et d’Europe, augmentait de façon inquiétante. Nous n’avons aucune preuve de collusion entre les Chinois et les Soviétiques dans ce domaine », écrit Brian Crozier. Cependant, il est certain que les Soviétiques avec l’aide des Nord-Coréens et des Tchèques menèrent une enquête minutieuse sur la tactique et l’équipement des forces des Etats-Unis en Corée…
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C’est bien le gros problème : beaucoup trop d’addictus à la cocaïne (la bonne, pas la frelatée)
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