Si tu veux de l’histoire, lis Rosa Luxembourg. Si tu veux de l’idéologie, lis la version confusionniste made in larouche. Il essaye d’intégrer rosa dans son nationalisme débile pour l’opposer à l’impérialisme, alors qu’elle était farouchement anti-nationaliste en plus d’être anti-impérialiste, les deux mêmes faces d’une bourgeoisie qu’elle combattait. De ce fait, parler d’elle du haut d’un pupitre avec un drapeau national en toile de fond, ici celui des étatsunis, n’est que de la bouffonnerie qui ne trompe que ceux ayant subit le lavage de cerveau de cette secte.
Si je "prétend" m’intéresser aux ouvriers, ou plus largement aux travailleurs, c’est tout simplement parce que je suis un ouvrier, et que je refuse à qui que ce soit de s’exprimer à ma place ou de décider à ma place de ce que je veux. Ce traité medef-cfdt-état me concerne directement, au contraire de cheminade et autres gourous, et pour info j’ai perdu autant de jours de salaire qu’il y a eu de grèves contre (si peu certes, mais que si peu font).
Cheminade ne s’oppose en rien au pouvoir du marchand, il veut juste déconnecter le patronat du financier privé en passant par l’état, ce qui ne changera strictement rien à ma situation : j’en ai rien à foutre de bosser pour une banque plutôt qu’un patron ou un fonctionnaire, je constate seulement que dans ces trois cas je ne travaille pas pour moi, que je ne suis en rien maitre de ma propre production, et que je ne consomme pas directement via les producteurs mais par leurs dirigeants. T’appelles ça de l’idéologie ? Pourtant il n’y a rien de plus terre à terre, de plus concret, contrairement aux abstractions de cet énarque.
Pourquoi dans le cas de l’ani limiter la critique à la finance ? Les patrons et toute la classe bourgeoise sont bien contents de la destruction du code du travail, parce qu’ils pourront augmenter leur main mise sur ma vie et me faire trimer plus, plus durement et pour moins.
PS : je n’ai aucune envie d’une reformation de la classe moyenne, qui en plus de justifier l’existence d’une classe inférieur plus exploitée encore, n’est qu’une variable d’ajustement vouée à être sacrifiée, comme on le constate encore aujourd’hui. Je ne souhaite qu’une classe unique, où l’entrepreneur, le patron, le financier et le travailleur sont les mêmes personnes, un regroupement d’hommes libres qui tous créent, gèrent, financent et travaillent. Ca a déjà existé, ça existe encore, et ça existera de nouveau. Rosa appelait cela, à l’époque Spartakiste, les conseils ouvriers.