Qu’est-ce que l’aliénation capitaliste ?
Ou comment un mode de production capitaliste peut rayonner et contaminer tous les aspects de la société, de la politique à la cuisine, des relations de voisinage à la manière de se concevoir soi-même et le monde, quand elle en arrive à faire de la représentation une marchandise.
In girum imus nocte et consumimur igni, est un palindrome. En latin : Nous tournons en rond dans la nuit et nous nous consumons par le feu.
Ce film ne s’en prend pas aux aspects les plus abjects et les plus pervers de notre société, il ne dénonce pas ses défauts mais au contraire son idéal, cette vie parfaite qu’elle nous vend tous les jours et à laquelle elle parvient à nous faire rêver.
Et c’était cela que vomissaient les situationnistes dès les années 50, cette société spectaculaire-marchande qui émane du Capital, qui fait de notre vie quotidienne une boucle dénuée de sens (les ronds dans la nuit) au cours de laquelle nous partons en poussière (consumés par le feu).
Ils incitaient alors à la vie réelle, pleine et libre, celle au cours de laquelle nous cherchons dans le noir (les ronds dans la nuit) poussé par nos désirs (consumés par le feu).
Non pas que subir et lutter soit la même chose, ou que ce soit les revers d’une même médaille, mais au contraire parce qu’il suffit d’un rien pour que tout change.
Que cet enfer que nous vivons n’est pas l’opposé de la vie que nous rêverions d’avoir, mais que c’est justement cette vie rêvée même, à laquelle rien n’a été retiré ni ajouté, sauf l’écran qui nous sépare.
Tags : Politique
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