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Ségolène Royal à Dakar : Pardon pour les paroles humiliantes de Sarkozy

En voyage au Sénégal, Ségolène Royal revient sur les "paroles humiliantes" prononcées par Sarkozy, sur "l’homme africain" qui ne serait pas suffisamment entré dans l’Histoire...

Pardonnez-lui, il ne sait pas ce qu’il fait, a-t-elle dit en substance, à la façon du Christ...

Christophe Barbier, patron de L’Express, considère que Royal a eu à la fois tort et raison de faire cette sortie...

Quant à Jean-François Copé, il s’est dit "scandalisé" par les propos de Ségolène Royal :




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3 réactions à cet article    


  • 2 votes
    anais (---.---.190.197) 7 avril 2009 19:26

    Ségolène Royal semble avoir réussi au moins un pari qui force l’admiration, celui de continuer à exister dans l’actualité à une période où des grands ministres et de puissants groupes dotés d’une pléthorique machine à communiquer peinent à accéder à une visibilité. Il ne se passe donc pas un jour sans que Ségolène Royal fasse entendre sa petite musique, dans le grand et souvent inaudible brouhaha de l’actualité. Ségolène Royal pourra toujours se consoler d’avoir mis sur pied une redoutable équipe de marketing à défaut d’avoir gagné une efficace machine de guerre (le PS). Le contexte de crise économique que traverse la France avec les multiples plans sociaux et le nombre crissant de licenciements lui a largement donné l’occasion d’exprimer sa différence et de faire entendre sa distinction. Et là où le Parti socialiste officiel se voit retenu dans son expression pour cause d’alliances tactiques avec certains partenaires sociaux, Ségolène Royal a retrouvé une liberté de ton qui lui permet de fournir un discours d’une rare radicalité et une critique de la gouvernance de Nicolas Sarkozy d’une grande pertinence. Elle peut prétendre être une des rares personnalités politiques à avoir trouvé les mots justes pour incarner le terrible malaise et la profonde angoisse qui travaillent de larges secteurs de la société française. Sa dernier coup d’éclat fut lorsqu’elle a semblé exprimer une compréhension à l’égard du phénomène, de plus en plus répandu, de la séquestration des patrons par des ouvriers en colère, désespérés d’avoir perdu leurs emplois même quand leurs entreprises réalisent de bénéfices « Ce n’est pas agréable d’être retenu, et c’est illégal de priver quelqu’un de sa liberté de mouvement (...) les salariés doivent forcer le barrage de l’injustice absolue ». Ce à quoi le nouveau patron de l’UMP, le parti du président Xavier Bertrand, a crié à la pyromanie de Ségolène Royal : « Elle préfère mettre de l’huile sur le feu à un moment où on a besoin que le pacte social se renforce, où il faut faire sa place au dialogue social ».Bien entendu, dans la formulation de sa stratégie de communication, Ségolène Royal a en tête le besoin impérieux de continuer à exister dans l’imaginaire des Français comme la challenger principale de Nicolas Sarkozy et tenter de gagner en 2012 le bras de fer perdu en 2007. Cette mission est un grand dessein à moyens termes. A quoi il faut ajouter un petit règlement de compte immédiat avec l’actuelle première secrétaire du PS Martine Aubry. Ségolène Royal semble, dans ses prises de positions, exprimer un sulfureux désir de revanche lorsque par ses foucades, elle donne un coup de vieux, un air décalé à sa rivale de la rue de Solferino. Il se trouve donc que Ségolène Royal est si consciente de son impacte qu’elle viole allégrement toutes les règles de la modestie. Dans une récente interview, Ségolène Royal verse dans l’égo surdimensionné à une taille que même un Nicolas Sarkozy, ivre de sa puissance, n’oserait atteindre. Ségolène Royal n’a aucun doute sur sa séduction politique : « Il se trouve que je suis entendue, que les gens croient ce que je dis, que je fais exploser l’audimat quand je suis à la matinale d’Inter ou d’Europe 1, que c’est quasi l’émeute quand je dédicace au Salon du livre (...) Je suis une personnalité politique incontournable actuellement, c’est comme ça. J’ai un impact médiatique fort ». Ainsi parle l’humble Ségolène Royal de sa personne que n’étouffe plus la moindre scrupule de modestie. Ségolène Royal sera aujourd’hui lundi au Sénégal, son pays natal pour une seconde visite après celle de 2006. On la soupçonne de vouloir prononcer un « anti-discours de Dakar » que Nicolas Sarkozy avait délivré en juillet 2007 et qui avait suscité une vive émotion en Afrique et une polémique aiguë entre son rédacteur, le conseiller spécial de l’Elysée, Henri Guaino et le philosophe Bernard Henry Levy. Revendiquant ouvertement une rupture avec « la Françafrique » de Nicolas Sarkozy et voulant proposer « autre vision du passé colonial » , Ségolène Royal s’apprête à prôner à Dakar « le refus de l’ingérence politique et le refus du soutien à des régimes corrompus et dictatoriaux ».


    • 1 vote
      DIVA DIVA 8 avril 2009 11:40

      Segolène Royal est décidément quelqu’un de très bien !

      Quant à Coppé, c’est un pur rigolo ; le voilà choqué des propos de Ségo à l’étranger, alors que le discours raciste et lamentable de Sarko tenu à Dakkar (donc à l’étranger), ça ne le dérange pas !

      Sarko représente 18 % des français (et probablement moins aujourd’hui d’ailleurs), pas la nation tout entière !

      Majorité n’est pas unanimité !


      • vote
        walkmindz (---.---.228.13) 8 avril 2009 13:24

        En ce qui concerne la France et l’Afrique, l’évangélisme humanisant et le colonialisme éducatif d’un côté, la démocratie alternative et la barbarie promulguée de l’autre troublent l’harmonie administrative des PDG de nations, adeptes des vases communicants, de l’exploitation des matières premières aux centres de rétention. Les réflexes conditionnés ont un problème, celui de leur prévisibilité dans le calendrier mondain, pris en sandwich entre la dette mémorielle et la repentance amnésique. Que les pros truc et les anti machin aient l’obligeance de s’aimer hypocritement ou de s’entretuer honnêtement une bonne fois pour toute, afin que l’on puisse échapper aux rhétoriques des spécialistes du passé nous construisant des généralités pour le futur. Bonne volonté empathique, ethnique ou opportunisme économique ou théologique, quoi qu’il en soit le fantasme africain appartient à ceux qui n’en veulent pas, qui n’en veulent plus. La suite : http://souklaye.wordpress.com/2009/03/26/bloc-note-tintin-en-afrique/



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