Un clip pour rassembler les Centristes, tous les Centristes

 

De la droite, on peut en penser ce qu’on en veut. Moi qui ne suis pas un idéologue et qui ne suis intolérant non plus, je sais que cette dernière n’est pas monolithique et qu’il y a en son sein autant de tonalité différente que n’en possèdent les couleurs du spectre.

Il y a des gens de droite d’une grande cohérence politique qui ont toute ma sympathie et qui se battent pour défendre les valeurs qui sont les leurs. Ils font d’excellents élus locaux qui gèrent parfaitement bien leur ville. Leur discours possède une fibre sociale ou culturelle dont les gens de gauche n’ont rien à envier.

Par nature, je préfère le Centre. Ceci n’est pas nouveau : beaucoup de ceux qui me suivent le savent.

François Bayrou, à bien des égards se place dans cette famille. Mais aujourd’hui il représente un centre décentré. C’est le moins centriste des centristes. Sur une échelle allant de moins à plus l’infini, il se situerait quelque part entre le souverainisme gaulliste et la posture mitterrandienne. C’est drôle la façon de l’entendre parler de François Fillon par exemple. Se demander aussi pourquoi la démarche de de Villepin retient son attention et enfin pourquoi lorsque Jean Arthuis lui propose de reconsidérer la situation, de faire campagne avec lui et de revenir dans sa famille politique, il refuse systématiquement ?

Concernant les souverainistes, je n’aime pas les situations où le culte du Chef prédomine : cela va pour moi de pair avec l’absolutisme religieux, le réenchantement du politique. Quelque chose qui vous conduit à ne plus être vous-mêmes mais à écouter le son de la flute d’un leader qui vous emporte vers des horizons insondables et mensongés, à perdre votre libre arbitre, à s’empêcher toute réflexion personnelle.

L’anti-idéologie et la modestie expriment le courage en politique. Jean Arthuis et Jean-Louis Bourlanges incarnent cette droite-là. Un Centre-droit social et libéral ; modéré et européïste ; comptable de notre modèle social si particulier et pragmatique. Un Centre-droit tolérant, au service du citoyen quelque soit son origine sociale, culturelle et ethnique.

Le Centre tel que je me le représente, doit s’établir dans cet état d’esprit.

Il va falloir que les Centristes, tous les centristes se reparlent et œuvrent ensemble. Il ne faut pas attendre les échéances électorales pour le faire, pour proposer une alternative en matière économique et sociale par exemple. 

Nous devons parvenir à vaincre l’autre droite. Celle de Nicolas Sarkozy, malsaine et populiste qui s’est installée crânement dans le ventre fécond de notre République depuis 2007.

Pour ma part, je continuerai à faire tout ce qui est en mon pouvoir à ma petite échelle, pour que la famille Centriste retrouve son unité et sa vitalité d’autrefois, pour qu’elle pèse à nouveau dans le débat politique du pays.