Le PDG de Pfizer a annoncé la nécessité d’un vaccin annuel. Ou l’histoire du vaccin qui fuit
« Chaque année, vous devez aller vous faire vacciner contre la grippe. Ce sera la même chose avec la Covid-19. Dans un an, vous devrez aller chercher votre vaccin annuel pour être protégé ». Albert Bourla, à NBC News le 27 février 2021
… et en tout logique, avec le passeport vaccinal (ou QR Code) à jour, à vie.
Quelques explications sont utiles avant la vidéo.
Les poulets nous racontent
C’est une question ancienne de savoir si un vaccin peut rendre un virus plus virulent.
Des expériences conduites en 2015 par le British Pirbright Institute sur des poulets ont apporté des éléments de réponses [1]. La maladie de Marek, relativement bénigne pour les poulets dans les années 1950 s’avère de plus en plus virulente. Les expériences ont mesuré que des souches les moins virulentes ont tué 60% des poulets non vaccinés en deux mois, des souches les plus virulentes ont tué tous les poulets non vaccinés en dix jours. Durant une épidémie, les souches à plus faible virulence durent plus longtemps, puisque les souches virulentes tuent trop vite le vecteur de contamination.
D'autres groupes de poulets, vaccinés cette fois-ci contre la maladie de Marek, ont résisté aux souches les moins, comme les plus virulentes. De fait ces poulets vaccinés ont contaminé plus longuement, puisqu’elles ont porté le virus plus longtemps. Ce qui a été vérifié avec la compagnie d’autres poulets non vaccinés. Il semble, en outre, que le vaccin contient mieux les souches les moins virulentes et laisse plus fuiter celles les plus virulentes. Ainsi, avec le temps, le vaccin monte la virulence de la maladie de Marek. Et les non vaccinés meurent plus vite et plus nombreux. Sans compter les espèces proches et sauvages. Les expériences n’ont pas été assez longues pour mesurer si le vaccin crée de nouveaux variants, mais comme il prolonge le portage du virus, il accroît les occasions de mutations [2].
Vaccin qui fuit (leaky vaccine), vaccin neutralisant (perfect vaccine)
Le vaccin contre la maladie de Marek est un vaccin « qui fuit », c'est-à-dire qu’il protège l’animal du virus, en tout cas de la souche (en suscitant les anticorps correspondants dans le système immunitaire), sans éviter qu'il soit contaminant. Le vaccin « neutralisant » protège contre le virus et empêche la contamination. Les vaccins contre la poliomyélite, la variole, la rougeole, les oreillons, la rubéole, sont neutralisants. Le vaccin contre l’hépatite B est un vaccin qui fuit, ce qui suscite des inquiétudes en Afrique [3]. Les vaccins récents ou à l’essai, tels ceux contre la coqueluche, le paludisme, la malaria, le SIDA, sont aussi des vaccins qui fuient [4]. Le plus connu est celui contre la grippe.
Le cas du vaccin qui fuit : contre la grippe
Les saisons alternées permettent aux hémisphères Nord et Sud, de surveiller le ou les variants émergeants de l’autre côté pour préparer le vaccin du prochain hiver en fonction de ce qui a été détecté.
C’est la raison pour laquelle l’efficacité du vaccin est variable, selon les hivers et les variants en circulation. l’OMS estime qu’en moyenne, le vaccin prévient environ 60 % des infections chez les adultes en bonne santé âgés de 18 à 64 ans, (pas d’information pour les plus âgés).
C’est aussi la raison pour laquelle, chez les non vaccinés, le système immunitaire est plus ou moins violemment sollicité par la grippe selon les années. Et peut-être, avec le temps, que les variants sont de plus en plus virulents.
C’est enfin la raison pour laquelle le vacciné doit reprendre son vaccin chaque année, car son système immunitaire renonce à fabriquer des anticorps, puisque c’est le vaccin qui les sollicite à la place.
Concernant la COVID-19 la saisonnalité est erratique à travers la planète.
L’ambivalence d’un vaccin qui fuit.
Jacques Testard, le « père » d’Amandine, le premier bébé éprouvette français avait déjà exprimé son inquiétude sur un vaccin à ARNm, à possibilité mutagène et sans certitude sur le caractère neutralisant :
Le risque que l’organisme d’une personne vaccinée soit le siège d’une recombinaison virale défavorable est infime. Mais le nombre considérable des vaccinés dans le monde – par centaines de millions ou davantage – fait qu’il est très probable que cela arrive quelque part, et qu’un virus bien plus virulent se dissémine dans les populations, vaccinées ou non.
Alors l’argument responsabilisant « Si tu ne te fais pas vacciner, tu fais courir un risque aux autres » se retourne, en faisant de chaque vacciné un nouveau foyer potentiel ! Se vacciner, à coup sûr bénéfique pour soi, peut être irresponsable pour l’espèce. Les mêmes recombinaisons peuvent survenir après infection naturelle (81 millions de cas début janvier 2021), mais deviennent beaucoup plus probable après vaccinations (plusieurs milliards de personnes ?) [5] [6].
Quid des autorités sanitaires sur le vaccin BioNTech Pfizer ?
BioNTech, autorisé le 27 décembre 2020, puis Moderna, ont présenté des résultats d’efficacité. Mais aucune étude ni résultats concernant la transmission du virus par les sujets vaccinés n’ont été communiqués avant que les autorités sanitaires accordent l’Autorisation de Mise sur le Marché. La condition d’un vaccin neutralisant n’a donc pas été imposée [7].
Pourtant, la Haute Autorité de la Santé (française) avait publié dès le 28 juillet 2020, des recommandations : Pour que la stratégie vaccinale vise le contrôle de l'épidémie, il est nécessaire d'attendre que les études établissent la preuve que les vaccins ont une efficacité possible sur la transmission du virus et que la disponibilité des vaccins soit suffisante".
Dans cette incertitude, les autorités sanitaires recommandent aux vaccinés de garder les distances physiques et de porter encore le masque, en tout cas après la première injection du vaccin BioNTech Pfizer. Et ces précautions restent conseillées après la deuxième injection.
Un octogénaire a intenté un recours auprès du Conseil d’Etat pour obtenir une levée de confinement, après avoir reçu les deux injections du vaccin. Il a été débouté le 30 mars avec un mémoire de réponse du ministre de la Santé, qui a avancé 4 raisons :
l'efficacité partielle des vaccins.
L’efficacité des vaccins est devenue particulièrement contingente du fait de l’apparition des nouveaux variants.
Les personnes vaccinées sont aussi celles qui sont les plus exposées aux formes graves et aux décès en cas d’inefficacité initiale du vaccin ou de réinfection post-vaccinale ou de la virulence d’un variant.
Le vaccin n'empêche pas de transmettre le virus aux tiers. L’impact de la vaccination sur la propagation du virus n'est pas encore connu [8].
Tout ça pour ça….
On attend maintenant de voir si le passeport sanitaire accepté par l’UE autorisera la liberté de circulation des personnes vaccinées, avec ou sans masques, sans certitude si elles sont contaminantes quand même…
Pour dernière information, après l’avis négatif de l’OMS, l’Agence Nationale de la Sûreté du Médicament, a refusé le 2 avril la demande d’une Recommandation Temporaire d’Utilisation de l’ivermectine pour soigner contre la Covid. Le refus a été prononcé devant 48 études présentant une efficacité des résultats, alors que l’OMS l’avait acceptée pour soigner la gale avec 6 études présentant des résultats moitié moins importants.
- oO&Oo -
Les liens sont en anglais pour la plupart, la documentation en langue française étant pauvre sur les vaccins qui fuient. Au besoin, un traducteur automatique est facile à installer dans le moteur de recherche paramètres/extensions.
[1] L’étude du British Pirbright Institute sur les poulets
https://journals.plos.org/plosbiology/article?id=10.1371/journal.pbio.1002198
[2] Des explications sur l’expérience, avec Andrew Read, l’un de ses co-auteurs
https://www.futurity.org/viruses-leaky-vaccines-968692/
[3] Inquiétude sur les effets du vaccin contre l’hépatite B en Afrique
https://journals.plos.org/plosntds/article?id=10.1371/journal.pntd.0006629
[4] Les vaccins qui fuient
https://www.nationalgeographic.com/science/article/leaky-vaccines-enhance-spread-of-deadlier-chicken-viruses
[5] La déclaration écrite de Jacques Testard
https://criigen.org/rapport-dexpertise-sur-les-vaccins-genetiquement-modifie/
[6] L’argumentaire détaillé de Jacques Testard
https://criigen.org/wp-content/uploads/2020/12/2020-09_Note-dExpertise-Vaccins-GM_C.Ve%CC%81lot-06.pdf
[7] Un comparatif sur les vaccins autorisés et les caractéristiques
https://sante.journaldesfemmes.fr/fiches-maladies/2620433-vaccin-coronavirus-covid-19-pfizer-moderna-sanofi-spoutnik-johnson-astrazeneca-france-cubain/
[8] Demande auprès du Conseil d’Etat pour la liberté de circulation après vaccination
https://www.europe1.fr/sante/un-octogenaire-demande-au-conseil-detat-a-etre-deconfine-apres-avoir-ete-vaccine-4034911
*
L’article de la vidéo ci-dessous avec Albert Bourla, PDG de Pfizer. Au besoin, activer les sous-titrage en français : la traduction est claire.
https://www.tomsguide.fr/covid-19-faut-il-se-faire-vacciner-chaque-annee-le-pdg-de-pfizer-repond/
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Tags : Vaccins Covid-19
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