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Accueil du site > Actualités > Société > Le grand rabbin Gilles Bernheim s’est mis "en congé"

Le grand rabbin Gilles Bernheim s’est mis "en congé"

Le grand rabbin de France Gilles Bernheim a annoncé sa "mise en congé" avec effet immédiat, a annoncé jeudi 11 avril le vice-président du Consistoire Elie Korchia, à l'issue du conseil exceptionnel qui s'est déroulé en milieu de journée jeudi 11 avril, à Paris.

 

Dans l'attente d'une nouvelle élection, l'intérim est assuré par le grand rabbin de Paris, Michel Guggenheim, et par le directeur de l'école rabbinique, le rabbin Olivier Kaufmann

 Le Monde.fr avec AFP et Reuters |

11.04.2013 à 13h41

• Mis à jour le

11.04.2013 à 17h15

 

 

 

Rappel - Radio Shalom , ce mardi . Texte intégral . Le GRF s’exprime ce soir et en direct sur Radio Shalom. Dans une tourmente médiatique concernant plusieurs faits qui vous sont reprochés et qui pour certains d’entre eux vous avez reconnu. Ces révélation, GB ont provoqué étonnement, stupeur voire même un sentiment de trahison quant on sait le temps et les difficultés qui ont été les votres et celle de votre équipe pour imprimer une nouvelle image au judaïsme français plus moderne, plus dynamique, plus en phase avec la société française. Nous allons parler de cela en toute franchise car ce soir la communauté juive attend vos réponses qui comme mes confrères de la presse et toux ceux qui nous écoutent et qui ne sont ni juifs, ni journalistes.
Alors on va dans un premier temps être assez factuel. Première affaire, suite à de nombreuses attaques de plagiat sur Internet concernant « Les 40 méditations juives » parus en 2011, vous déclarez le 20 mars que l’emprunt aurait été le fait du philosophe Jean-François Liottard et de son interlocutrice qui aurait eu entre les mains la photocopie manuscrite d’un cours tenu par vous alors que vous étiez aumônier des étudiants. Devant l’afflux des révélations alors que vous vous trouviez en Israël pour la clôture de la fête juive de Pessah, vous avez changé de discours en reconnaissant le plagiat et l’utilisation d’un négre et en demandant à votre éditeur de retirer l’ouvrage de la vente ainsi que de votre bibliographie. Vous précisez aussi que c’est la seule et unique fois où vous vous êtes livré à un tel arrangement. Pourquoi cette réponse en deux temps et pourquoi vous vous êtes enferré dans ce mensonge ?

 

GB : Vous savez lorsque un fait comme celui-là, des faits comme ceux là sont révélés brutalement sur la place publique, que vous ne vous y attendiez pas. Que vous n’êtes pas du tout préparé à la réaction, vous mentez bêtement. Quand je dis vous mentez bêtement, vous vous défendez immédiatement sans réfléchir. Et pour ma part, je regrette profondément aujourd’hui.

 

Deuxième affaire concerne « Le soucis des autres », fondements de la loi juive » paru en 2002 où ceux sont plusieurs pages qui ont été empruntés à Jean Loup Charvet dans son livre l’éloquence des larmes dont la révélation a pris corps aujourd’hui même. Sur cette affaire que répondez-vous ?

 

GB : Très simplement. Le livre « Le soucis des autres » est un livre de cours que j’ai donné en tant qu’aumônier des étudiants pendant de très nombreuses années au Centre Edmond Fleg devant des dizaines et des dizaines d’étudiants. Ce qui veut dire quoi ? Ce qui veut dire que beaucoup plus tard il m’a demandé d’en faire un livre. Et que pour illustrer. Pas illustrer au sens d’illustration. Mais parfois pour rendre plus clair, plus pédagogique, plus compréhensible des enseignements de Torah que j’avais retranscris de mes cours. Soit j’ai demandé à des personnes de me faire ce travail plus pédagogique avec donc des références littéraires ou autres. Et même si d’autres ont commis des fautes, j’en suis le seul responsable puisque c’est moi qui l’ai demandé. Que ceci soit parfaitement clair.
Soit autre chose et cela a pu arriver à x reprises lorsque je préparais les cours durant toutes ces années. C’est à dire depuis le début des années quatre-vingt ou j’ai enseigné au Centre Edmond Fleg. Je peux vous dire une chose, et c’est ma faute, c’est une réalité. A savoir que pour rendre plus fluide plus accessible des enseignements de Torah qui sont parfois d’une certaine exigence, d’une certaine rigueur, d’une certaine difficulté du langage. Je me suis servi, je prenais des notes à la main. J’écrivais au crayon pour reprendre dans tel ou tel livre quelque chose qui me semblait très proche du raisonnement de tel ou tel maitre de la tradition rabbinique.
Et la faute qui est la mienne et je le dis très clairement, j’ai gardé ces notes. Je ne mettais pas de références au point quel devenaient miennes. Jusqu’au jour où j’en ai fait un livre avec très certainement des emprunts, ce que d’autres appelleront des plagiats, de textes qui convergent avec l’essentiel avec l’enseignement des maîtres rabbiniques mais qui restent des emprunts et cela non seulement je le regrette profondément mais je sais que c’est une faute morale.

 

D’autant que vous auriez pu signaler la référence.

 

GB : Tout à fait.

 

Troisième affaire, GB, le 21 décembre dernier dans son discours annuel à la Curie romaine. Discours toujours très attendu. Le Pape Benoit XBI avait cité votre plaquette contre le mariage pour tous publié le 18 octobre dernier sous le titre : « Mariage homosexuel, homoparentalité et adoption, ce que l’on oublie souvent de dire. »
Un événement salué par la communauté juive et la presse dans le monde entier. Là encore on vous reproche d’avoir emprunté à Joseph Marie Verlinde :
« L’idéologie Du Gender - Identité Reçue Ou Choisie ? » publié en Mars 2012 plusieurs pages de son livre. Vous confirmez ou vous infirmez aussi cet emprunt ?

 

GB : Je confirme. Je n’ai rien à cacher aussi bien sur des choses anciennes que sur des choses à venir. Lorsqu’une faute a été commise, je le dis, et là-dessus c’est parfaitement acté. Et j’ajoute par ailleurs que lorsqu’un livre est imprimé, il y a parfois des étapes intermédiaires. Cela n’enlève rien à ma responsabilité. Ce que j’entends par une étape. C’est que d’aucun peuvent reprendre du texte et reprendre à leur compte et ensuite vous les utilisez. Il m’est arrivé enseignant au Centre Edmond Fleg. Laissant des gens enregistrés de retrouver des lignes ou des pages dans d’autres livres. Parfois, en général légèrement remanié et puis je vais vous dire une chose. Si vous imprimez une page telle quelle. C’est complétement imbécile. Quelqu’un qui est complétement pervers et qui veut se servir du travail des autres, il n’imprime pas les choses tel quel. Il les ré écrit à sa façon pour s’en inspirer. Ce qui montre bien que ma démarche était soit suicidaire, soit
parsemés d’un certain nombre d’erreur liées à la confiance mal donnée ou accordée à tel ou tel qui se servent de textes et qui ne donne ni la référence ni les guillemets. En toute situation j’assume et je suis pleinement responsable.

 

Et entre les deux, entre l’attitude suicidaire et la confiance mal donnée. Vous choisissez quoi ?

 

GB : Je chois d’abord la deuxième solution non pas parce qu’elle m’arrange mais parce qu’elle est réelle. Et aussi des textes en d’autres circonstances qu’il m’est arrivé de reprendre dans les conditions que j’ai évoqué tout à l’heure. A savoir que pour construire quelque chose, je me suis servi de textes anciens sans mettre moi-même la référence sur mes notes. Jusqu’à faire comme si elles m’appartenaient.

 

Dernier point il concerne votre agrégation de philosophie. La société des agrégés n’a pas de trace de votre agrégation. Soit il n’est pas agrégé, soit il s’agit d’une erreur de transcription. C’est ce qu’avance la présidente de cette société. On a entendu plein de choses au sujet de cette agrégation sauf votre version.

 

GB : Ma version elle est très simple non pas parce que l’affaire fut simple à ce moment là. Nous sommes prés de 40 ans plus tard, disons 37 ans plus tard. Il est simplement une chose. Lorsque vous arrivez à un concours, il peut arriver. Et c’est ce qui m’est arrivé. Alors que les choses étaient très largement bien engagées avec une réussite sinon certaine en tout les cas probable ou très possible de craquer. Craquer non pas sur une note mais craquer parce qu’un événement tragique arrive à un moment où l’on peut ne peut subir dans sa vie intime des événements extérieurs au travail intellectuel. Et donc cela c’est passé ainsi. L’événement tragique et puis ensuite on entre dans le déni. C’est à dire que le fait non pas de proclamer partout mais de laisser dire que l’on est agrégé permet de mettre un pansement sur une blessure qui est très forte et de vivre longtemps avec. Je me permettrais d’ajouter. Lorsque je me suis présenté en 2008 à l’élection pour le Grand Rabbinat de France, l’information avait déjà circulé à l’époque. Je n’ai strictement rien et d’ailleurs vous observez qu’au dos de tous mes écrits jamais n’apparait l’expression : Agrégé de philosophie.
Que sur des notices elles aient pu apparaître parce que sur des notices elles ne sont pas faites par l’auteur, par le sujet que je suis. Elles peuvent être faites par d’autres personnes qui s’appuient les uns sur certains réseaux d’informations, sur le net, sur d’autre chose. Il y a des erreurs qui se véhiculent et qui finissent pas devenir pour beaucoup des vérités. Pour ma part je le regrette profondément.

 

Donc vous nous dites ce soir que vous n’êtes pas agrégé de philosophie. 

 

GB : Non

 

Jean Noël Darde, spécialiste des plagiats est à l’origine de toutes ces révélations. Est ce que vous le connaissez. Est-ce qu’il y a un contentieux entre vous et pourquoi ces révélations sortent maintenant alors que les livres cités ont été publiés plusieurs années.

 

GB : Je ne connais pas cet homme du tout. Et jusqu’à cette affaire, j’en ignorais l’existence. Je n’ai strictement rien à dire sur une personne que je ne connais pas. Quand à la deuxième question. A savoir pourquoi cette affaire sort maintenant. Permettez moi de ne pas y répondre. Parce que l’heure n’est pas à l’explication de l’histoire, de l’interprétation. L’heure est à une prise de conscience personnelle des erreurs que j’ai commises. De manière à en tirer des leçons. Parce que vous le savez lorsque l’on a des responsabilités très lourdes, beaucoup de gens si vous réussissez un temps soit peu dans ce que vous faites vous perçoivent comme une espèce de héros. Comme quelqu’un qui aurait de très grandes capacités ou des grandes compétences et donc vous n’avez pas envie de les décevoir et de vous enfermer dans l’image que les autres peuvent avoir de vous et finalement vous donner à vous-même. Et je pense qu’à l’instant présent. C’est non seulement l’humilité mais la remise en question qui s’impose à moi. De manière à vérifier chaque jour, à ne pas commettre de fautes, d’erreurs. De ne pas viser plus haut que ce que je suis capable de faire en terme d’efforts, de réussite. Autrement dit d’être pleinement homme et pas se vouloir plus qu’un homme au dessus des autres. Et je me permettrais de rajouter ce qu’enseigner le Baal Chem Yov : « A savoir que l’homme est le bégaiement de Dieu ». Il faut savoir parfois accepter de ne pouvoir bégayer et pas toujours parler parfaitement pour rien.

 

Vous parliez à l’instant de cette prise de conscience personnelle. Je suppose que vous même vous vous posez des questions sur ce qui vous a poussé à agir ainsi. Est-ce que vous avez un début de réponse ?

 

GB : Qu’est ce qui pousse à agir ainsi ? Vous savez qu’est ce que rapporte l’histoire de l’agrégation ? Je n’en ai jamais profité. Je n‘ai jamais demandé un bénéfice, un profit, un poste, un avantage quelconque. Que ce soit en terme de situation, que ce soit en terme d’argent, de représentation. Là où j’ai été pour parler, pour enseigner, pour partager la Torah à l‘épreuve du monde. C’est à dire la pensée de la Torah à l’épreuve de la pensée occidentale. Je l’ai fait oralement, sans notes, rarement avec des notes. Ce qui nécessite une certaine compétence, un vrai travail de préparation, de réflexion, de clarté de pédagogie. Lorsque vous débattez avec de grands philosophes contemporains avec ou sans titre d’agrégation. Que vous débattez sans notes. Vous n’existez que si vous êtes à la hauteur, si vous maitrisez votre savoir et ensuite c’est aux autres d’en juger. De juger de la qualité de vos prestations. Et vous savez depuis tant d’années, c’est à dire depuis 1978 où je suis rabbin. A Paris, en France, en Europe, en Israël et ailleurs. Les débats publics ont été très nombreux. L’enseignement de la Torah j’en parlais tout à l’heure dans le cadre de l’aumônerie des étudiants puis de la Synagogue de la Victoire. Ces enseignements ont été multiples. Enseignement sans notes. Dont des générations et des générations d’étudiant ont fait leur vie. Se souviennent et c’est eux qui peuvent en témoigner. Le livre en hébreu et c’est tout devant l’orateur. Que vous dire d’autre ?

 

Internet où tout se dit sans limite c’est très vite emparé de cette affaire avec aussi bien des comités de soutien à votre personne que des collectifs appelant à votre démission. Ce soir que dites-vous à ceux qui nous écoutent. Allez-vous démissionner ou rester à votre poste. J’ajoute d’ailleurs que certains qui veulent votre démission vous ont menacé de nouvelles révélations si vous vous maintenez à votre poste.

 

GB : Permettez-moi de dire une chose très simple. C’est que démissionner sur une initiative personnelle relèverait d’une désertion. Que par ailleurs ce ne serait pas conforme à ce que j’ai toujours été dans la vie privée et dans la vie publique. A savoir un homme qui s’est prendre ces responsabilités. J’ajouterais également que ce serait un acte d’orgueil alors que je dois agir aujourd’hui dans la plus grande humilité. Et puis permettez de dire pour terminer que ce serait contraire à la collégialité qui préside une telle décision. Et je crois que mon propos est très clair, je travaille. J’assume ma fonction pleinement. Les menaces sont évidemment toujours très brutales et pour finalité d’exercer une forme de violence et de casser la personne. Je suis solide et dans cette esprit de collégialité dont je viens de parler, j’assume chaque jour pleinement ma fonction de Grand Rabbin de France..

 

Donc vous ne démissionnez pas. Est-ce que le consistoire central vous soutient ?


`
GB : Le consistoire central est un ensemble de personnes. Il y a des gens qui me soutiennent, il y a des gens qui me soutiennent moyennement, il y a des gens qui s’opposent à moi, qui ne me soutiennent pas du tout. Il y a un petit peu de tout si vous me permettez cette expression. Et bien vous savez des gens qui vous soutiennent, des gens qui s’opposent à vous. Ca a toujours existé. J’en ai vécu des situations de confrontations, d’opposition, voire de confrontations violentes. Rappelez vous 2008, l’élection au poste de GRF, rappellez-vous d’autres situations antérieures. J’assume. Il n’y a que les gens qui ne s’engagent pas qui n’ont aucun ennemi, aucun adversaire et qui quelque part survivent à toutes les situations parce qu’ils sont passés entre les gouttes d’eau.

 

Alors je voudrais à présent aborder votre travail comme GRF, vous en en parliez à l’instant. Avec votre équipe, je le disais au début de cette émission, vous avez imprimé une nouvelle image au judaïsme français. Plus moderne, plus dynamique, plus en phase avec la situation française. Vous avez été de tous les combats comme pour redonner un nouveau souffle au rabbinat français, réformer le séminaire israélite, rendre plus saine la filière de la cacherout en France. Se battre contre ceux qui voulaient interdire l’abattage rituel avec le le Grand Rabbin Bruno Fison. Le dossier des circoncisions avec le Grand rabbin Roger Lewine qui est aussi votre porte-parole. Celui des derniers devoirs dus aux morts avec le Grand Rabbin Claude Mamane. Vous avez alerté les pouvoirs publics sur la résurgence de l’antisémitisme en France. Vous avez rendu visite à de très nombreuses communautés juives à travers toute la France. Un travail de tous les jours avec une équipe qui est à vos côtés depuis 4 ans et pour certains depuis bien plus longtemps. Qu’avez-vous envie de leur dire ce soir et que dites-vous aux juifs de France qui vous ont soutenus et crus en vous pour tout ce que je viens d’énoncer.

 

GB : Ce que je voudrais leur dire c’est qu’une épreuve, traverser une épreuve comme celle que je traverse. Comme celle que ma famille, mes proches, mes collaborateurs et collaboratrices traversent doit rendre plus fort. Plus forts, tirer des leçons, ne pas recommettre les mêmes erreurs afin d’aller de l’avant. La Techouva existe à condition que l’on sache ne pas répéter les mêmes fautes. Et donc être plus beaucoup plus exigeants et beaucoup plus vigilants après qu’on ne l’était qu’avant. Première chose que je veux leur dire. La deuxième chose c’est que l’image que j’ai de la communauté. L’idée que je me fais du Judaïsme en France et je voudrais associer le Grand Rabin Haim Corcia, qui n’a pas été mentionné tout à l’heure parmi mes collaborateurs et il y en a encore d’autres. Qu’ils ne se vexent pas de ne pas être tous rappelés ce soir. Imprime au judaïsme en France un souffle important. Et quand je dis un souffle, une plus grande proximité entre les juifs et les non juifs. Une plus grande proximité entre toutes sortes de juifs. Ceux qui pratiquent et ceux qui ne pratiquent pas. Et ceux qui sont tièdes, c’est à dire pas un judaïsme de clan où il y a un type de juifs un autre type, etc… mais sans lien entre eux. C’est très difficile parce que cela exige du respect, parfois de la tolérance. Beaucoup de patience, là où des gens veulent réussir très vite et valoriser leurs réseaux parce qu’ils ont leurs intérêts. Et c’est vrai que ce travail doit être poursuivi.
Et si la communauté m’accorde sa confiance et si l’Histoire me permet de continuer comme je le souhaite, d’aller de l’avant. Vous avez parlé de l’école rabbinique. Il y a un gros chantier qui a été confié au Grand rabbin Kauffman et je l’épaulerais autant ce peut que faire avec la commission administrative de l’Ecole rabbinique. Avec l’amitié, le soutien et la confiance du président du Consistoire central. Et puis le travail social, le travail interreligieux. Vous avez parlé de la cacherout, vous avez parlé de la formation continue des rabbins. Cette formation continue que nous donnons aux rabbins c’est leur permettre de mieux affronter les problèmes des familles, les problèmes sociaux, les problèmes économiques. Pour pouvoir apporter des réponses, orienter les gens. Pour pouvoir être de vrais relais lorsque les problèmes se posent à eux dans la communauté. Le travail qui a été accompli déjà depuis quelques années maintenant. Dans les hôpitaux avec l’aumônerie des hôpitaux est extrêmement important parce que nous savons que c’est dans les moments de souffrance que les gens réfléchissent, ont besoin des autres, veulent aller de l’avant. Parfois ont des choix cruciaux à faire. Et l’aumônier des hôpitaux est là pour aider ceux qui sont en grande souffrance ainsi que leur familles. Je n’ai fait que recenser quelques tâches importantes, il y en beaucoup d’autres. Le travail dans les petites communautés, les voyages, les visites, les encouragements les enseignements et surtout, surtout, surtout et surtout un enseignement de Torah qui parle à toutes sortes de juifs. Qui leur donne à penser. Que ce soit dans un langage simple ou que ce soit dans un langage intellectuel mais une Torah qui élève, qui donne l’amour de l’autre. Une Torah qui n’exclue pas, une Torah qui relie. Et c’est cette Torah que je continuerais à enseigner chaque jour, chaque semaine et peut-être après l’épreuve que je traverse une Torah que je veux enseigner encore beaucoup plus et plus encore étudier moi-même chaque jour.

 

Dernier question avec vous GB, comment avez vous l’intention de renouer les fils de la confiance qui se sont établis entre vous et la communauté juive. Entre vous et les gens qui travaillent avec vous au quotidien ?

 

GB : Deux questions. Avec la communauté, avec ceux qui travaillent avec moi au quotidien. Ceux qui travaillent avec moi au quotidien, et cela c’est important de le dire
peuvent être déçus, peuvent avoir l’impression d’avoir été trompé ou d’avoir été trahis. Il m’appartient de demander pardon à ceux que j’ai pu décevoir et de leur dire et qu’ils puissent l’entendre. Comme demander pardon à ses proches. Parce que les proches souffrent dans cette épreuve. Les proches ceux sont les amis, les proches c’est la famille, et la famille la plus, pardonnez moi l’expression, la plus intime. Et puis vis à vis de la communauté problème d’images. Problème d’images qui est à restaurer, qui est à reconstruire. ? Mais ceci étant dans l’activité rabbinique qui est la mienne depuis prés de quatre ans et demi, je n’ai pas commis de fautes et l’histoire de l’agrégation, l’histoire des emprunts ou des plagiats. Ceux sont des faits importants, moralement graves. Mais je n’ai pas commis de fautes dans l’exercice de ma fonction dans l’attachement aux causes qui sont les miennes. Dans l’accomplissement des nombreuses obligations qui me sont conférés et cela aider à retisser, à reconstruire une image de confiance, je l’espère si Dieu veut avec l’aide du Tout Puissant.

 

GB merci pour ce moment de franchise et de vérité sur Radio Shalom. C’est la fin de cette émission. Bonne soirée à tous et à toutes.

Tags : Religions Justice Judaïsme Manipulation




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10 réactions à cet article    


  • 4 votes
    Nora Inu Nora Inu 12 avril 2013 16:10

    Richard Prasquier , ce 12 avril :

    " Je voudrais apporter deux précisions et mises en garde : 

    1° Il ne faut pas a priori considérer que les enquêtes qui ont abouti à la révélation des plagiats sont une forme d’inquisition. Nous n’avons pas d’élément caractérisant une volonté de nuire. Ces recherches sont parfaitement légitimes et les sites qui en sont à l’origine des découvertes, de niveau universitaire pour la plupart, défendent un droit de l’homme trop facilement violé, celui de la propriété intellectuelle. Dans le futur, des excès surviendront probablement quand on discutera sur un texte de création de l’originalité de l’auteur par rapport à ses sources, car entre imprégnation et imitation les nuances sont parfois ténues, mais il n’y pas de discussion dans le cas présent : la réalité des faits de plagiat est avérée, évidente et d’ailleurs reconnue.

     

    2° De la même façon, il n’y a pas d’argument pour accuser un quelconque « lobby » hostile aux positions exprimées par rapport au mariage homosexuel. Que ces révélations aient été du pain bénit (l’expression n’est peut-être pas très heureuse…) pour ceux qui n’étaient pas d’accord avec le Grand Rabbin Bernheim à ce sujet est vraisemblable. Qu’ils en aient profité, c’est sûr et c’est en quelque sorte de bonne guerre. Mais l’historique des faits est sans appel. Il n’y a eu ni cabale, ni curée. 

    Il y a une histoire humaine. Dans son labyrinthe d’ombre et de lumière, si la vérité doit être notre fil d’Ariane, l’amitié ne doit pas être oubliée. "

     

    Pilpoul quand tu nous tiens .


    • 29 votes
      DIVA DIVA 12 avril 2013 16:18

      Que d’excès de sémantique édulcorée autour de l’affaire Bernheim !
      .
      Alors que, en réalité, ce type est juste un escroc qui n’aura fait qu’intriguer et mentir pour occuper la première place du spirituel hébraïque en France, et qui, une fois le pot aux roses découvert, a fini par se faire virer de son trône en stuc, par ses coreligionnaires tout affolés !
      .
      Sans doute, à terme, finira t-on par ne voir qu’antinomie de fait entre rabbinat et valeur morale ...


      • 1 vote
        Joe Gillian albatar 13 avril 2013 13:48

        "Sans doute, à terme, finira t-on par ne voir qu’antinomie de fait entre rabbinat et valeur morale ..."

        C’est quand même un peu con d’écrire ca... C’est comme si pour un fait de pedophilie, on disais
        "a terme finira t on par se rendre compte que les curés sont tous pédophile".

        Libre à vous de généraliser, si votre intellect ne vous permet pas de depasse le préjugés, et d’estimer, ou plutot de de mesestimer des gens qui vous sont inconnus...

        Pour ma part, je sais que les préjugés sont l’ennemi du bon sens. Que chaque individus est unique et que cela n’a pas de sens de juger quelqu’un que vous ne connaissez pas, simplement sur les actes d’autres personnes pouvant lui ressembler en certaints points.
        Et surtout, ce n’est pas parce qu’il y a de mauvais médecins qu’il faille condamner la médecine...

        Après vous en faites ce que vous voulez, mais je suis sur que vous n’apprecieriez pas que l’on vous juge, parce que vous êtes une femme, ou par rapport à votre religion, ou activité professionnelle. Soyez donc plus intelligente que cela, si vous le pouvez bien sur, et ne faites pas aux autres ce que vous desteteriez u’on vous fasse.


      • 1 vote
        DIVA DIVA 13 avril 2013 22:47

        @albatar,
        .
        Je ne suis pas une fille ! De la même manière, j’espère que votre pseudo ne vous définit pas !
        .
        Et si pour vous la règle est que "les préjugés sont l’ennemi du bon sens", souffrez que le cas Bernheim, en soit l’exception !


      • 12 votes
        Rick Rick 12 avril 2013 19:49

        Un ptit congé sabbatique pour bernie. Ca va lui requinquer les guirlandes.



          • 5 votes
            enzo 13 avril 2013 10:39
            D’habitude, la stratégie consiste à accuser l’autre d’antisémitisme pour se laver de tout soupçon et être épargné. Mais pas cette fois. Le goy a peut-être l’habitude d’être roulé dans la farine, mais il arrive quand même à reconnaître une supercherie quand cette dernière est trop évidente.Dès lors, « Le grand enfumeur de France » a agi comme n’importe quel autre homme honnête et intègre. Il a décidé de reporter la faute sur un autre. Un « nègre » selon ses termes et dont « il préfère taire l’identité ». Chutzpah ! Nous sommes bien sûr tous choqués par ces propos qui incitent à la haine… bla-bla-bla… racisme, tolérance… bbla-bla-bla.. 6 millions… etc. vous connaissez la musique. SOS-Ouacisme va-t-il porter plainte pour ces propos ? Je doute…
            Les médias, embarrassés, relatent très peu cette affaire hors du commun et tentent de minimiser les faits. Normal, ils savent qui sont les patrons. L’info aurait pu tomber aux oubliettes si le principal intéressé ne s’était pas rendu coupable d’une autre escroquerie. Il semblerait une effet qu’en plus d’être à la tête du plus puissant lobby de France, le soi-disant agrégé de philosophie n’est enregistré nulle part en tant que tel...

            • 2 votes
              Arsene Icke Arsene Icke 13 avril 2013 15:09

              Il est sémite GB ? Pas sur ...
              "Gilles Bernheim naît à Aix-les-Bains dans une famille juive alsacienne originaire d’Europe de l’Est"


              • 2 votes
                Justin Justin 14 avril 2013 04:25

                Sarko a du se faire des amis quand il a deviser sur l’attachement des juifs à Israël, leur terre d’origine.


                Et alors, l’histoire des Khazars c’est du bidon ?

                • vote
                  Eusebe 2 mai 2013 17:06

                  Encore un qui pue du cul !!



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