Les candidats et la question noire

Pour que les Noirs ne soient pas les oubliés de la campagne présidentielle, le CRAN se mobilise et invite en France les héritiers et compagnons de route de Martin Luther King .

A trois semaines du premier tour de l’élection présidentielle, les candidats en tête des sondages ne semblent pas avoir pris la mesure des demandes de justice et d’égalité portées par les Noirs et plus généralement les minorités en France.

Malgré les réponses apportées au questionnaire du CRAN, peu de candidats se sont, pour l’instant, engagés clairement sur des délais et des mesures concrètes, de nature à répondre à la demande d’égalité des Noirs de France dont 75% en France métropolitaine disent être l’objet de discriminations quotidiennes à cause de la couleur de leur peau.

L’instrumentalisation de l’immigration, les connotations nationalistes de la campagne, l’augmentation des contrôles policiers et le retour du thème de l’insécurité achèvent d’inquiéter les minorités et forment un cocktail dangereusement explosif comme l’ont montré les récents incidents de la gare du Nord.

Le CRAN s’alarme des risques majeurs qu’entraînerait une absence de réponses concrètes à des demandes pourtant légitimes et exprimées de toutes les manières républicaines possibles.

Pour sa part, le CRAN prend ses responsabilités et n’attendra pas de nouvelles émeutes urbaines avant d’agir.

Le CRAN dira sa position sur l’élection présidentielle le 7 avril prochain à la Mutualité à Paris lors de ces 2e Etats généraux des populations noires de France.

Le CRAN a invité les cinq candidats à l’élection présidentielle (Bayrou, Buffet, Royal, Sarkozy, Voynet),qui ont répondu au questionnaire qui leur a été adressé à venir préciser leurs réponses le 7 avril.

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