https://fr.wikipedia.org/wiki/Giordano_Bruno
Filippo Bruno, dit Giordano Bruno, né en janvier 1548 à Nola (Royaume de Sicile) et mort le 17 février 1600 à Rome, est un frère dominicain et philosophe napolitain. Sur la base des travaux de Nicolas de Cues puis de Copernic, il développe la théorie de l’héliocentrisme et montre, de manière philosophique, la pertinence d’un univers infini, qui n’a ni centre ni circonférencenote 1, peuplé d’une « quantité innombrable d’astres et de mondes identiques au nôtre ».
Les circonstances de la mort de Giordano Bruno sont relatées dans la copie d’une lettre de Gaspard Schopp
Selon cette source, le jeudi 17 février 1600, sur le Campo de’ Fiori, il est livré vivant aux flammes devant la foule des pèlerins venus pour le Jubilé. Il est nu. Pour le réduire au silence, on lui a cloué la langue sur un mors de bois
Le faible nombre de documents concernant cette exécution a conduit certains à douter de sa réalité. C’est le cas, par exemple, de Théophile Desdouits, journaliste et professeur de philosophie du XIXe siècle. Dans son article La légende tragique de Giordano Bruno14, il remet en cause l’authenticité de la lettre de Gaspard Schopp. Faisant en outre remarquer qu’une telle exécution, à l’aube du XVIIe siècle, aurait dû laisser plus d’un témoignage écrit, il émet l’hypothèse que Giordano Bruno aurait pu n’être exécuté qu’en effigie.
Il repart et rejoint Lyon, puis Toulouse, alors sujette au dogmatisme catholique le plus intègre. Toutefois, il parvient à enseigner deux ans durant, et à obtenir le titre de magister artium (maître ès-arts) ainsi que la fonction de « professeur ordinaire » (contractuel). Il alterne la physique et les mathématiques, et publie un ouvrage sur la mnémotechnique : Clavis Magna. Intéressé par l’ouvrage et impressionné par la mémoire colossale de Bruno, le roi de France Henri III le fait venir à la cour et devient son protecteur, lui offrant, jusqu’en 1583, cinq années de paix et de sécurité.Il figure parmi les philosophes attitrés de la cour. Henri III lui octroie une chaire de « lecteur extraordinaire et provisionné » au Collège des lecteurs royaux, préfiguration du Collège de France7. Son discours s’arrondit et, face aux tensions religieuses, il adopte une position tolérante. En 1582, son talent d’écrivain, ironique et lyrique, vivant, imagé, se confirme dans Candelaio (Le Chandelier), comédie satirique sur son temps.