@La Vouivre Vous ne le savez pas, mais à vous lire et avec les références qui sont les vôtres, la haine est ce qui semble le plus facile à pratiquer, et le plus partagé au monde. J’ai certes un peu honte à la vision du spectacle de mon pays ainsi diffusé, forme et fond, mais votre discours témoigne d’une indignité hors norme. En réalité, vous distillez un pur jus raciste, particulièrement puant, qui n’a par chance rien de français. Cette constatation s’adresse à vous exclusivement, pour le caractère répugnant de votre dérive que, dans l’impossiblilté de la définir sans vous insulter à votre manière, je me bornerai à qualifier d’amorale et de débile. Si nous aimons la France, c’est très souvent le cas, c’est pour sa grandeur et sa beauté. Soyez absolument et définitivement certain(e) que ce sera sans vous qui faites tout pour la faire détester et se haïr les pays. Il fallait sans doute cette tribune pour vous faire connaître ; soyez rassuré(e), (presque) aucun doute n’est possible sur votre nature. Quant à Moix je suis comblé, j’avais oublié la laideur ignoble dont il est capable – peut-être d’ailleurs a-t-il évolué car on ne devrait pas pouvoir baigner une vie durant dans la fange et il me semble qu’il présente de nombreuses qualités, qu’il semble vain de chercher chez vous.
Je ne peux pas me faire à la manière dont il a trompé la confiance du FDG à Paris. Quoi qu’il dise pour l’instant, je ne lui pardonne pas (oui, c’est de cet ordre ancien). Et si demain, par opportunisme ou pragmatisme, il fallait lui dérouler un tapis de roses, alors oui, la politique serait une fois de plus, définitivement probablement pour moi, ramenée au pire de l’humain, d’abord, ensuite et à jamais.
Onfray dit une chose capitale, et pour démonstration, tout ce qui suit fait l’objet d’imprécations d’une certaine catégorie d’individus, dont certains manient à la perfection la dialectique et font preuve d’une intelligence sans doute incontestable : "On s’insurge contre l’insulte faite à Taubira, c’est très bien, mais que l’on condamne l’insulte quelle qu’elle soit dans la presse". Les individus dont je parle devraient sérieusement s’interroger sur leur rapport au monde, au vu de cette première intervention de la vidéo d’Onfray, qui les implique dans le déversement de violence d’aujourd’hui, auquel ils participent odieusement.
Si ce n’était pas révoltant, on en rirait peut-être : voir des agitateurs qui se filment, ont amené des pancartes désobligeantes et sortent le mégaphone se plaindre de déni de démocratie nous renvoie à un monde en perdition, tous repères et règles sociales détruits. Je ne sais évidemment pas s’ils ont contacté Mélenchon à l’avance pour solliciter un entretien, mais s’ils ne parviennent pas à comprendre que l’emploi du temps d’un candidat à la présidentielle est extraordinairement surchargé, ce qui rend un tête à tête au débotté presque impossible ; s’il ne peuvent pas accepter le fait que leur attitude agressive donne à la perspective de toute rencontre un réel sentiment de danger ; si les insultes qu’ils profèrent leur semblent de l’ordre des manières qui obligent au respect, s’ils ne sont pas capables de reconnaître l’humanité de Mélenchon, d’écouter ni de comprendre le discours, les thèmes et les intentions proclamées lors du discours du candidat, alors ces gens ne méritent pas le respect dont ils prétendent avoir été privés. Et par-dessus tout, qu’ils fassent leur examen de conscience, s’ils en ont une : la démocratie dévalorisée par eux fait horreur, leurs manières font courir à la guerre.