@Éric Guéguen J’avais compris que chez Nietszche, c’était la force même que de vouloir s’extirper du confort du renoncement (le désir de soutien par la morale). Pas qu’il existe une force en soi qui le permette a priori.
Ce qui expliquerait que le conquérant intellectuellement limité mais convaincu de sa conquête (je veux dire "libre de tout scrupule") ait toute l’admiration de Nietszche quand bien même cet homme serait tout à fait incapable d’un réflexion philosophique sur son propre geste.
Il ne faut pas oublier la part d’irrationnel qui nous anime et se saisi par le poétique et le figuratif, ces langages qui nous rapportent à nos représentations du monde, à "cette mozaïque qui s’élabore à partir de myriades d’expériences, de convictions, d’influences et d’interprétations" (je m’inspire d’un résumé du travail de Watzlawick sur l’inconscient) et nous servent à les réinventer.
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Pour ma part, APZ fut vécu comme un excellente thérapeutique des conceptions naïves du collectif et de l’individuel que les formations classiques avaient injectées dans mon imaginaire. Il faut dire que je l’ai lu en même temps que le buchage de mon cours d’anthropo et j’ai alors eu l’impression d’avoir emprunté un fantastique raccourcis.
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Je dirais que APZ est une matrice de sens. Et n’aurait pas dessein à être vécu autrement que comme un voyage éprouvant en soi-même, déstabilisant et vivifiant.