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Commentaire de mike gallantsay

sur Jacques Attali perd ses nerfs chez Ruquier... et quitte le plateau !


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mike gallantsay 31 décembre 2008 09:14

Jacques Attali a remis le 23 janvier 2008 à Nicolas Sarkozy et François Fillon le rapport de la Commission pour la libération de la croissance française. Objectifs : obtenir un point de croissance supplémentaire, ramener le taux de chômage à 5 % et réduire la dette publique.

Le chef de l’Etat s’est dit d’accord "pour l’essentiel" avec les propositions de la commission Extraits :

300 décisions pour changer la France

"OBJECTIF Faire de Paris une place financière majeure L’industrie financière croît depuis 2001 en Europe trois fois plus vite que le PIB. Elle joue un rôle déterminant dans la croissance, en raison de son poids dans l’économie et en tant qu’organisateur du financement de l’ensemble des secteurs. Elle représente en France 4,5 % du PIB et 730 000 emplois. La France dispose d’atouts remarquables dans la compétition internationale : des champions nationaux en position de leaders mondiaux sur des segments à haute valeur ajoutée ; de jeunes diplômés avec un profil quantitatif apprécié par les principaux recruteurs anglo-saxons.

Pourtant, l’industrie financière française ne représente que 10 % du secteur financier européen, derrière l’Allemagne et le Royaume-Uni. Le classement The Global Financial Center index, édité chaque année à Londres, mentionne que Paris a perdu sa 10e place en 2007. Dans les comparaisons utilisées pour la stratégie 2015 de la Suisse sur tous les secteurs d’activité, aucune référence n’est faite à la place de Paris. L’industrie financière représente 3,1 % de l’emploi total en France contre 4,3 % au Royaume-Uni, 5,2 % en Allemagne et 6,4 % aux États-Unis.

Dans ce secteur, les équipes et les actifs sont de plus en plus facilement délocalisables et le progrès technologique réduit les délais entre la conception et la distribution de produits innovants : délocalisation de la recherche-actions en Inde, globalisation de la conservation de titres, déplacement des produits structurés à Londres ou des centres de gestion en Irlande. Enfin, les jeunes diplômés français valorisent une embauche à l’étranger comme un accélérateur de carrière et des perspectives de rémunération supérieure.

Le risque est grand : au total, le départ des 25 000 emplois directs (front, back-office et IT) de la place de Paris entraînerait une perte de 3,2 Md € de recettes de l’État.

De fait, l’attractivité de la place financière de Paris pâtit de plus en plus d’un environnement fiscal dissuasif. Si la suppression de l’impôt sur les opérations de bourse a permis d’améliorer la situation,les entreprises du secteur sont toujours soumises à la taxe 93 sur les salaires, à hauteur d’environ 2 Md € par an (corrélativement,les opérations de banque et d’assurance sont exclues du champ de la TVA).

DÉCISION 96
Instaurer sur le modèle du dispositif allemand un droit d’option permettant de choisir, opération par opération, le mécanisme de TVA (assujettissement/déductibilité), afin de désamorcer les effets négatifs de la taxe sur les salaires sur l’activité des banques dans le domaine des services aux entreprises (B2B).

DÉCISION 97
Harmoniser les réglementations financières et boursières avec celles applicables au Royaume-Uni pour ne pas handicaper les acteurs français par rapport à leurs concurrents internationaux européens.

DÉCISION 98
Regrouper la Commission bancaire et l’Autorité de contrôle des assurances et des mutuelles (ACAM) avec la mission de promouvoir la place financière de Paris, favorisant la création de pôles de compétence internes sur des produits financiers, au lieu de disséminer ces compétences entre les différents régulateurs.

DÉCISION 99
Améliorer les conditions d’accueil des étrangers hautement qualifiés,en particulier par la mise en place d’un guichet spécifique pour la délivrance rapide de titres de séjour de longue durée.

DÉCISION 100
Développer massivement l’enseignement de l’anglais professionnel pour faciliter l’émergence d’activités financières internationales susceptibles de recruter largement des collaborateurs, qualifiés et non qualifiés, pouvant se fondre dans une entreprise internationale.

DÉCISION 101
Multiplier les initiatives communes entre les enseignements supérieurs et les institutions financières dans le financement de chaires dédiées aux recherches sur la modélisation financière.

DÉCISION 102
Doter la place financière de Paris d’un indicateur d’attractivité publié trimestriellement et intégrant tous les critères d’appréciation possibles, y compris la qualité du système éducatif, le taux d’imposition (avec le bouclier fiscal), l’efficacité du réseau de transports, la qualité des soins médicaux, le coût de la vie, en particulier le logement.

DÉCISION 103
Modifier la composition des associations, des commissions et des collèges de régulateurs, pour que les champions de la finance, toutes classes d’actifs confondues, puissent s’exprimer et influencer la position du Haut Comité de place."

31 Décembre 2008, communiqué du Leap

LEAP/E2020 estime que la crise systémique globale connaîtra en Mars 2009 un nouveau point d’inflexion d’une importance analogue à celui de Septembre 2008. Notre équipe considère en effet que cette période de l’année 2009 va être caractérisée par une prise de conscience générale de l’existence de trois processus déstabilisateurs majeurs de l’économie mondiale, à savoir : 1. la prise de conscience de la longue durée de la crise 2. l’explosion du chômage dans le monde entier 3. le risque d’effondrement brutal de l’ensemble des systèmes de pension par capitalisation

Comment k’y dit l’Attali ? : “L’industrie financière joue un rôle déterminant dans la croissance, en raison de son poids dans l’économie et en tant qu’organisateur du financement de l’ensemble des secteurs” Ce type est un visionnaire ! Puisqu’on vous le dit !


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