La diabolisation de l’Internet par les médias officiels, une règle aujourd’hui dans la presse papier et la télé, passe dans sa phase offensive. Le journaliste professionnel, métier sur le déclin car plus crédible, s’accroche désespérément à toutes les brindilles pouvant ralentir sa chute. L’issue qui se dessine, n’en déplaise aux pros, est que l’information ne devrait pas faire parti de l’économie classique, mais de l’anti-économie immatérielle. Le journaliste est forcément complaisant avec celui qui le paye, le plus souvent sans que lui-même s’en rende compte. Celui qui veut s’informer vraiment doit recouper un maximum de différentes sources pour se faire son propre opinion - Internet le permet, gratuitement du point de vue de l’économie classique, mais en payant de son temps et de son énergie à eviter les canulars et d’autres "hoax", en risquant de dévoiler ses motivations aux sites commerciaux qui génèrent du spam et de la publicité "sur mesure", s’exposant aux troyans et autres malwares... - donc, ce n’est pas si "gratuit" que ça.

Le journaliste n’est qu’un parmi de nombreux métiers qui disparaitront dans l’avenir plus ou moins proche. Heureusement, pour un métier sur le déclin, il y en a 10 autres qui naissent. Mais ils ne seront accessibles qu’aux personnes qui arrivent à oublier leur quête identitaire, car ces nouveaux métiers n’ont plus souvent ni nom, ni statut social. Voilà ce qui donne les cauchemars à tout gouvernant : l’Internet a crée la nécessité pour chacun d’innover et de s’aventurer en dehors du cadre de l’identité "prêt à porter" qui nous est imposée par le pouvoir politique et et par l’economie classique.