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Commentaire de leonlevis123

sur Robert, retraité français et pauvre


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leonlevis123 29 décembre 2009 21:57

Le mode d’emploi du parfait petit impérialiste ou comment l’Occident à vampirisé le
tiers-monde et l’a transformé en vache à lait.

A l’issue de la seconde guerre mondiale, de Bretton Woods et de la prise de pouvoir des financiers face aux idéologues, l’Occident, par l’intermédiaire de son bras armé, le FMI, a conçu une ingénieuse et subtile tactique pour soumettre les pays du tiers-monde tout en s’assurant sa prospérité présente et future.
Nul besoin de soldats, de tanks, de bombardiers, ou de manipulation médiatique planétaire, non, tout ça est dépassé ; la nouvelle arme fatale s’appelle à présent la dette.

Le sens commun voudrait que les pays riches envoient plus d’argent aux pays pauvres que les pays pauvres n’en envoient aux pays riches, n’est-ce pas ?
Pourtant, curieusement, alors qu’en 2006 le montant total des aides au développement était de 58 milliards de dollars, les pays dits pauvres et créditeurs de ces aides ont envoyé aux pays riches… 501 milliards de dollars, soit 8,5 fois plus. Par quel prodige ? Le remboursement des intérêts de la dette.
Le montant total de la dette des pays du tiers-monde atteint 2400 milliards de dollars, ce qui représente, annuellement, 343 milliards d’intérêts à payer aux pays riches !
Autrement dit, les types qui prêtaient au tiers-monde 580 milliards en 1980 en prêtent aujourd’hui 2400 milliards, cinq fois plus. Auraient-ils… flairé le bon coup ?
Le percepteur de cette manne bénie, c’est le FMI, présidé par – ironie de l’histoire, et symptôme révélateur de notre époque - un socialiste !
L’arnaque est trop belle. La stratégie des financiers du FMI et du G20, limpide, n’échappe à personne, mais lequel d’entre eux serait assez fou pour cracher dans la soupe ? Après tout, depuis la colonisation, les quelques nations privilégiées ont bien compris qu’elles devaient principalement leurs statuts à l’extorsion de fonds des pays dits « du Sud ».
Ce n’est que la loi de la nature, de la domination du fort sur le faible, et cet article n’a pas pour vocation de s’en offusquer.
En revanche, afin d’illustrer un peu les effets de cette profitable stratégie, signalons qu’un pays comme le Cameroun consacre 4% de son PIB à l’éducation et à la santé contre… 36% à rembourser sa dette !

Par pudeur, et parce que l’auteur n’est pas du genre sentimental, nous éviterons de parler des centaines de millions de morts de la faim depuis un demi-siècle, abandonnés par leurs propres gouvernements en faillite, ruinés qu’ils étaient par – en partie - le FMI. La liste est trop longue.

En 2009, et c’est là le plus grand scandale, le G20 a prévu pour sortir de la crise… d’étendre le pouvoir et le financement du FMI ; donc de prêter plus aux pays pauvres. Autrement dit, pour renflouer les caisses, l’Occident compte vampiriser encore un peu plus le tiers-monde.
La méthode a fait ses preuves, après tout.
Ne dites pas à ces malins messieurs que la stratégie économique de l’endettement est responsable de la crise actuelle. Ils vont rétorqueront qu’après dix ans à engranger des centaines de milliards avec les crédits hypothécaires, une petite crise, ce n’est pas grand-chose.
Surtout quand ce n’est pas eux qui en souffrent.
Le système ne changera pas.
Mais la prochaine fois qu’on vous parlera de « G20 », « FMI », « Aide au développement », « Sortie de crise », « Solidarité internationale »… Ne vous baissez pas dans la douche.

Cela n´a apparement rien à voir avec le sujet, mais il ne faut pas vous tromper de colère. Ces pays pauvre sont encore plus victimes que vous de ces gens...


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