Ce sont surtout les soixante huitards qui tardent.
La révolution est consécutive à
une faculté d’indignation devant l’injustice sociale, les collusions entre les
religieux, censés donner un ordre moral, et les tyrans qui n’ont d’autre
tropisme que celui du pouvoir, cette illusion paranoïaque endémique chez
l’homme.
Jusqu’à quel point faut-il
souffrir pour en arriver à réclamer justice et partage ? Jusqu’à quel
point un homme doit-il souffrir pour comprendre qu’il n’est pas dans cette
conscience révolutionnaire ?
On ne refait pas le monde ;
on ne refait pas un homme, on se refait seul si on a un peu d’exigence en soi
de respect des autres et de partage avec eux.
Qu’on ne me dise pas que les gens
« qui ne font de mal à personne » ne font pas de mal. Rester
insensibles à la révolution des plus pauvres, ne pas entendre leurs plaintes,
c’est être complice de la tyrannie.
Alliot Marie avait tout faux en voulant défendre Ben Ali ? C’est maintenant qu’il est urgent d’apporter un soutien à la Tunisie et aux pays où l’on ose risquer sa vie pour la démocratie.
Une solidarité qui doit être profitable à tous autour de la Méditerranée.