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Commentaire de perlseb

sur Démonstration par l'absurde


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perlseb 5 mai 2011 20:39

Merci epapel pour vos réponses que j’apprécie mieux que celles du début (et je tiens à m’excuser pour mes réactions un peu violentes à vos premiers commentaires, bien trop lapidaires). Maintenant, je crois que vous vous trompez sur les qualifications des français. Certaines sources disent qu’on est les plus productifs, je trouve cela un peu exagéré, mais on est quand même très productif et cela s’explique par un excès de bac + x (j’ai des exemples, par comparaison avec les Etats-Unis, moins bien formés, mais ils sont difficiles à expliquer). Il y a un fort pourcentage de caissières qui ont des diplômes et je pense réellement que favoriser le temps partiel sur les bons salaires, éviter le cumul au sein d’un même couple, tout cela résoudrait la précarité.
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Mais je crois aussi que les gens ne sont pas du tout partageurs et on favorise ce comportement en les stressant tout le long de leur vie professionnelle. Ceux qui gagnent très bien leur vie ont autant la pression professionnellement que les travailleurs peu rémunérés. J’ai connu des réorganisations ou le site de l’entreprise passait de la banlieue sud de Paris à la banlieue nord histoire de décourager (et dégraisser) ceux qui avaient acheté leur maison dans le sud. Bref, seul le patronat a intérêt à nous stresser et à nous diviser pour nous sous-rémunérer. D’ailleurs le MEDEF s’oppose à la limitation de l’immigration : pourquoi ? Quels sont les travailleurs les plus soumis, prêts à faire des choses même illégales vis-à-vis du code du travail ? Ceux qui espèrent avoir la nationalité en faisant du zèle (attention, je ne voterai jamais extrême-droite, mais accueillir une main d’œuvre supplémentaire quand on a un chômage très important ne peut pas être dans l’intérêt général : en plus, ils participent, malgré eux, à la sous-rémunération générale. De plus, chaque pays devrait passer lui-même par ses phases de luttes pour gagner ses acquis sociaux au lieu de les perdre tous ensembles comme on le fait par dilution aujourd’hui).
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Notre ennemi à tous, c’est bien le patronat qui favorise la mondialisation (le pire, c’est la libre circulation des capitaux qui n’est qu’un asservissement pour le peuple : belle liberté quand on n’a aucun capital !). Grace à cette liberté d’investissement géographique, il peut détruire tous les acquis sociaux en même temps que les services publics pourtant acquis difficilement.
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Bref, l’intérêt général ne peut pas être le produit de la combinaison des intérêts particuliers, et on le voit trop aujourd’hui, avec le patronat tout puissant. Donc être libéral, c’est se forcer à être aveugle.


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