Conseilleurs et payeurs.
Quand le feu est mis, il brûle
tout sur son passage et advienne que pourra. Ca, ce n’est pas la révolution,
c’est la guerre civile en laquelle les pires instincts des hommes se libèrent.
Cette révolution là est aveugle,
elle brûle où c’est le plus inflammable et sur ses décombres, il naît
généralement un régime autoritaire, une tyrannie sans concessions, un empire.
La vraie révolution sauve la
République : elle consiste à discerner tous les paramètres qui plombent
cette démocratie et à prendre des mesures pour y remédier.
Première révolution : à
faire sur soi-même ! Tout ce que l’on fait n’est-il pas dans le sens de la
course vers l’abîme ? En quoi nous différencions-nous dans la marche du
troupeau des moutons de Panurge ?
Il ne suffit pas de dire et de
critiquer : il y a beaucoup de petits « dis-je » et très
peu de « fais-je », comme on dit dans le Nord.
Qui résiste ? Qui devient
moins con, moins sot, moins mateur, moins consommateur ? Les cris violents
contre le pouvoir devant un écran d’ordinateur, ce sont des coups d’épée dans
l’eau.
Ne parlez pas de l’âge d’or,
décrivez-le dans le détail et donnez-en les recettes. Râler pour râler, c’est
pédaler dans la choucroute. (Ou dans le yaourt, comme vous voudrez).
Il faut que le peuple soit
descendu très bas pour se révolter et que sa révolte soit ensuite récupérée par
de nouveaux riches tôt ou tard.
Défendre la démocratie de manière
citoyenne, c’est certainement plus constructif que de prêcher la révolution
violente. La France n’a pas attendu l’avènement de l’ordinateur et ses
velléités virtuelles pour faire la révolution.
Si notre démocratie n’est pas
satisfaisante, que ceux qui la critiquent aient au moins la délicatesse de
reconnaître ce qu’elle apporte et de savoir d’où ils viennent.
La France, c’est toute une
histoire, chacun est responsable de la faire plus belle qu’elle n’a été mais
pas en crachant dans la soupe, c’est trop facile.
Les policiers seront plus
pacifiques quand chacun voudra réhabiliter la démocratie par des actes concrets
et non pas en râlant et en l’entraînant
à la déprime.
Entre dire et ne pas faire et
faire et ne pas dire, on a toujours le choix mais on ne distinguera jamais qui
est d’un contexte ou de l’autre.