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Commentaire de Easyreynders

sur G. Pompidou / La France appartient aux banques


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Easyreynders 11 juin 2011 19:16

Et voilà de nouveau les théories conspirationnistes d’une bande d’ignorants en économie….

Rappel : En 1971, Nixon a supprimé l’indexation du dollar à l’or, supprimant donc le système monétaire mondial d’étalon de change or, qui faisait que la monnaie était convertible en or, plus difficilement reproductible que le simple fait d’appuyer sur ctrl-p que permit le système de monnaie fiduciaire qui est entré en vigueur dès ce moment.
Il n’y a donc plus de limitation naturelle à la création monétaire par la planche à billets, de manipulation d’intérêt afin de financer les politiques publiques par l’endettement sans fin.

Cette fameuse loi n’a été qu’un garde-fou afin d’empêcher qu’il n’y ait une hyper-inflation comme il y en a eu en Amérique du Sud, ou dans l’Allemagne de Weimar ou au Zimbabwe.

Sans compter que desz arguments sont fallacieux ; 1% d’intérêt de la BCE est le taux journalier, donc d’emprunt remboursé dans la journée et les 3% des obligations sont les taux à 10 ans. comparer de tels taux n’est pas pertinent.
Ensuite, les banques ne sont pas les premiers contributeurs de la dette, ce sont d’abord les compagnie d’assurance, de retraites et de fonds d’investissements qui sont les premiers investisseurs. Et les banques qui y participent ne le font principalement parce que la réglementation les y incite très fortement par des taux de solvabilité à 0%.

L’intérêt est le prix du crédit, tout comme le loyer de votre appartement ; un prêt est un service accordé avec une contrepartie : l’intérêt. Comme chaque prix, l’intérêt permet de réguler l’offre et la demande selon la loi homonyme. Abaisser les prix incitera la demande et découragera l’offre et inversement.

Si vous avez une Banque Nationale commandée par l’état pour lui prêter à taux très bas, le système de crédit sera dérégulé et la limite de l’endettement ne fera que monter avant d’atteindre la crise obligataire, provoquant une hyperinflation. A moins bien sur que l’état soit suffisamment responsable de ne pas saisir l’opportunité de faire de nouvelles dépenses publiques, ce dont je doute fortement.

Un crédit signifie déplacer une dépense future au présent, cela signifie qu’aujourd’hui je dépenserais plus alors que demain, je dépenserais moins pour rembourser.
C’est pareil pour l’état. Le problème est que l’état n’a absolument pas fait d’effort suffisant pour faire le remboursement. S’il est incapable de faire cela, comment sera-t’il capable de ne pas dépenser plus lorsqu’il aura une offre infinie de crédit, puisque l’emprunteur devient le préteur ?

Durant les années 80, la dette était de 20% du PIB. À l’époque, il aurait simplement fallu diminuer les dépenses de 0,5% du PIB, soit 4% des recettes fiscales pour payer les intérêts.

Ce n’est pas comme si cela aurait été impossible et que chaque dépenses sont justifiées par la nécessité ; pour jouer une symphonie de Beethoven du XIXème siècle, on a pas besoin de plus de musiciens qu’à l’époque.

La seule responsabilité de cet endettement ne revient qu’aux gouvernements incapables de maîtriser leurs dépenses depuis 40 ans.
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