Lucien Engelmajer, un ex-brocanteur, est devenu au début des années 70 le spécialiste de l’aide aux SDF, puis très vite aux toxicomanes. Il a discrètement quitté l’Hexagone en septembre 1998. Dans ses valises, des millions de francs qui ont été détournés dans un méandre de onze associations françaises, de cinq fondations, de onze sociétés civiles, de huit sociétés commerciales ou encore de quatre holdings au Luxembourg… Derrière lui aussi, de lourdes accusations de viols et d’agressions sexuelles.
Pourtant quand en 1974, à Saint-Cezert près de Grenade, Lucien Engelmajer créé « le Patriarche », son association pour accueillir les toxicomanes, il répond à un vrai besoin. « Le Patriarche » soigne et sort de la drogue (avec des méthodes musclées) des centaines de toxicomanes. L’association se développe dans le monde entier puis prend en charge les premiers toxicomanes victimes des ravages du Sida. L’argent afflue. Avec ses dérives.
Aujourd’hui poursuivis, les enfants du « Patriarche » en ont-ils vraiment profité ? Certains peut-être.
Ce procès sera aussi celui de Jean-Paul Seguela. Médecin, ancien député maire (RPR) de Bessières, il était le « Monsieur drogue » du ministre de l’Intérieur Charles Pasqua. Il est accusé d’avoir beaucoup profité de la générosité du « maître ».
un Séguéla, tiens.. proche de Pasqua !!