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Commentaire de Hijack

sur Un mort-vivant présent à la conférence de François Hollande !


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Hijack ... Hijack 9 juillet 2012 11:07
Thierry Meyssan sur l’agression de la Syrie et la diplomatie de François Hollande
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par Thierry Meyssan et Alexandre Artamonov
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Syrie et la position du nouveau gouvernement français. Dans la continuité de l’ère Juppé-Levy-Kouchner, le Quai d’Orsay s’obstine jusqu’à présent à prendre la communication de guerre pour la réalité. Alors que la France ne brille que lorsqu’elle sait jouer de l’équilibre entre les grandes puissances, elle se prive de toute marge de manœuvre en s’enferrant dans un parti pris à courte vue.
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La Voix de la Russie. Monsieur Meyssan, merci d’être avec nous sur les ondes de la Voix de la Russie. Vous êtes au cœur de l’actualité proche-orientale. Vous voyez les choses évoluer au jour le jour et pouvez témoigner de la situation à Damas. Que pensez-vous de la mise en pratique du plan de Kofi Annan qui, d’après vous, a largement puisé dans l’initiative d’un Serge Lavrov, chef du Quai d’Orsay russe ?

Thierry Meyssan. Le plan Kofi Annan est la reprise du plan Lavrov. On a juste modifié une clause qui concerne le statut de la presse. Et c’était une bonne manière de faire puisque M. Lavrov avait réussi à trouver un accord avec la Ligue arabe. Donc cela pouvait paraître une plateforme de discussion correcte. Cependant au moment même où Monsieur Lavrov avait négocié cela avec la Ligue arabe, le président de séance de la Ligue à ce moment-là, c’est-à-dire le représentant qatari, avait donné une conférence de presse, quelques minutes après celle de M. Lavrov, en tenant des propos en totale contradiction avec le contenu du plan. Et aujourd’hui on est toujours dans la même situation, c’est-à-dire que tout le monde se réclame du plan Lavrov, maintenant du plan Annan, mais certaines parties au conflit s’expriment d’une manière qui ne laisse aucun doute sur leur refus de l’appliquer. Parce que la base de cette idée, du plan de paix, est que tout le monde doit cesser le feu de manière unilatérale. On ne doit pas attendre que les autres fassent une démarche et descendre progressivement. Chacun doit s’arrêter de tirer. Or, l’armée syrienne a fait des efforts considérables, s’est retirée des grandes villes malgré les protestations des gens, des manifestations – non pas contre l’armée mais des manifestations pour l’armée ; des gens réclamant la protection militaire face aux groupes des mercenaires. Et puis en face il n’y a pas du tout d’arrêt, les actions commandos continuent. Il y a beaucoup d’actions ciblées soit pour détruire l’infrastructure, soit assassiner des responsables de l’État ou des personnes qui ont manifesté leur soutien au pays.

Est-ce que d’après vous il subsiste ne serait-ce qu’une infime chance de pacification de la Syrie ?

Oui ! La chance, elle est toute simple ! Si les armes et l’argent arrêtaient d’arriver de l’étranger… Si on arrêtait d’envoyer des mercenaires… Il y a constamment des mercenaires qui franchissent la frontière avec la Turquie comme l’a souligné le représentant russe au Conseil de Sécurité. On a transféré des combattants qui étaient en Libye vers la Turquie en utilisant d’ailleurs les moyens des Nations Unies. On a installé un camp des prétendus réfugiés qui est en fait une base arrière de cette pseudo-armée syrienne libre. Et puis constamment ces gens franchissent la frontière et viennent pour commettre des crimes sur le territoire syrien. Donc si on arrêtait ce soutien extérieur aux bandes armées, il ne resterait plus rien ! Après on va se retrouver dans une situation normale avec un gouvernement qui est largement majoritaire, une opposition qui existe, qui a les moyens de s’exprimer, qui fait sont travail d’opposition, qui propose des nouvelles choses, etc. Il y aurait un débat démocratique comme cela existe dans de nombreux pays. Là quand se réunit maintenant le groupe de contact initié par la Russie, la question est est-ce que les États-Unis qui sont la puissance titulaire à la fois de l’Occident et du Conseil de Coopération du Golfe, est-ce que les États-Unis vont demander à leurs alliés d’arrêter ce jeu en sous-main ? Ou est-ce qu’ils vont au contraire continuer à les encourager à jeter de l’huile sur le feu ?

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