Le mouroir de Stafford est-il un cas isolé ?? Tout porte à répondre par
la négative. En effet, des enquêtes ont été diligentées en urgence dans
cinq autres établissements, où l’on signale un taux de mortalité
anormalement élevé. Car c’est toute la politique d’asphyxie du système
de santé, le NHS (National Health Service), appliquée pendant des années
depuis l’ère Thatcher qui étale ses effets meurtriers. Le NHS, qui
avait été créé en 1948 pour garantir à tous l’accès aux soins, « ?était
respecté dans ce pays et dans le monde entier ? », a rappelé le président
de la commission d’enquête, mais « ?il risque de perdre la confiance des
Britanniques ? ». Des voix se font entendre qui réclament que les
responsables, les décideurs, rendent compte de leurs actes. Médecin et
animateur de télévision, Phil Hammond s’emporte dans les colonnes du
Times. « ?En 2006, quand le NHS accusait un déficit de près de
700 ?millions d’euros, son directeur général a démissionné, aujourd’hui
on apprend que 1 ?200 personnes sont mortes de mauvais traitements dans
un seul hôpital et aucun cadre supérieur ne démissionne. ? » Or il se
trouve que l’actuel président du NHS dirigeait en 2005 l’autorité de
santé de la région des West Midlands, dont dépend l’hôpital de
Stafford ?! William Shakespeare, qui naquit à Stafford, dirait qu’il y a
quelque chose de pourri dans le royaume.
Ça va péter chez nos amis Anglais, vive le printemps..... !!