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Commentaire de loph

sur Mutuelles : 4 millions de français sans couverture


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loph loph 13 mars 2013 16:57

de Talion : "Mieux vaut en effet éviter de trop tomber malade de nos jours"

Tomber malade n’est qu’un des aléas auxquels nous sommes soumis en tant que corps vivant. C’est inévitable.

En revanche, s’acquitter d’une mutuelle permet d’être remboursé de frais parfois conséquents. Et en tant que parents, individus lambdas ou malades potentiels, mieux vaut en être pourvu...

Pour autant, ce milieu dit de la santé me laisse, comme beaucoup d’autres choses, dubitatif ou perplexe. Effectivement, il me parait être une orchestration tendant à nous retrancher des coups du sort : maladies endémiques, accidents, pathologies héréditaires.

Dans la mesure où cela permet à des opérateurs genre sanofi - aventis d’engranger des bénéfices substantiels, et d’acccroître leurs influences sur beaucoup de plans (recherche génétique, applications onéreuses, développement d’une pharmacopée, et cætera), alors que dans le même temps on assiste à un accroissement des déficits, qu’ils soient des caisses de retraites ou de la sécu, ET un accroissement démographique par le fait qu’on vive plus vieux maintenant qu’auparavant, cela me fait penser que les mutuelles comme tous participants à cette sphère d’influence dite sanitaire jouent un rôle polémique dans la montée de notre influence au sein du monde vivant.

En gros, sans mutuelles et systèmes de protection sociale, qu’en serait-il de la croissance tant désirée par les élites qui nous gouvernent ? À mes yeux, tout ceci contribue à l’assujetissement du milieu ambiant à nos faims inavouées ou instinctives, et laisse présager des crises où nous ne serons pas les seuls à pâtir de nos excès.

Comme je le pense, on ne se protège que dans une certaine mesure de la réalité, mais celle-ci finit toujours par nous rattraper. Finalement, les mutuelles, et plus généralement nos systèmes sont-ils bons pour l’équilibre général ? Vu la croissance collective (quand individuellement, nous comptons si peu) à laquelle nous soumettons l’environnement, je me le demande...

Il reste clair qu’en définitive les mutuelles comme les caisses de sécurité sociale contribuent à une croissance difficilement compatible avec les limitations naturelles. À force de vouloir en plus canaliser au maximum les flux vitaux ou létaux à nos avantages, on détériore parfois irrémédiablement le milieu même où on vit.

Est-il alors si dommage que 4 millions de personnes en France soient dépourvues de mutuelles ? Et combien dans le monde n’ont d’autres horizons que la réalité crue, pour ne pas dire cruelle ? Je sais combien mon propos peut être choquant pour certaines sensibilités, mais il reste indéniable qu’on ne vit pas éternellement, et la santé n’est qu’une résultante instable de l’équilibre corporel... En faire une fin en soi pourrait-il nous exclure du mouvement menant à notre terme ? Justifie-t-elle l’existence d’une industrie dont les mutuelles sont l’unes des facettes et concourrant à l’émergence de troubles de plus en plus profonds : résistances des "germes" aux médicaments, mutation des bactéries, microbes, et cætera ?

La nature, longue vie à elle, s’en accomodera. Mais nous ?

Salutations


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