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Commentaire de lloyd henreid

sur Après Brétigny-sur-Orge, la SNCF doit être privatisée


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lloyd henreid lloyd henreid 13 juillet 2013 14:44

C’est pas du catéchisme, c’est du factuel :
— quand un entrepreneur monte son affaire, il engage son patrimoine dans l’espoir non pas de se ruiner, mais d’en tirer profit. Ce qui est tout à fait normal et compréhensible. Le retour sur investissement reste donc LA priorité même s’il s’entend que pour fidéliser le client, le service doit être réputé fiable. Ce qui tolère tout de même une marge d’erreur. La fiabilité ou plus globalement qualité du service demeure une question secondaire au service d’un intérêt principal : l’argent. Un autre détail d’importance : l’entrepreneur dirige SON affaire et n’a pas de comptes à rendre à la population, tout au plus à sa clientèle et à son bon vouloir.
— quand l’État prend la charge d’un service dit "public", càd d’un service rendu à la population, il s’engage à ce que ce service soit 1) accessible au plus grand nombre et 2) rendu dans les meilleures conditions de qualité et de sécurité possibles. Ce qui n’empêche pas les accidents mais place le duo sécurité-qualité en tête de liste des priorités. La question du retour sur investissement, elle, n’entre pas dans une logique "lucrative" mais dans celle de ne pas faire payer plus que nécessaire pour couvrir les frais de fonctionnement — c’est ce qu’on appelle servir l’intérêt général. Et contrairement à l’entrepreneur-propriétaire, l’État qui engage sa responsabilité sur un service peut être sanctionné dans les urnes càd viré si la population estime qu’il gère mal son affaire. On en reparlera si vous voulez quand les hyènes commencera à accuser Hollande, d’ailleurs c’est plus ou moins le cas en fin d’article ici.
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C’est pas des chiffres mais un ensemble de données factuelles de base pour comprendre les différences fondamentales entre public et privé. Que des entrepreneurs fassent mumuse avec des téléphones et autres choses d’importance a priori moindre, c’est une chose ; mais confier la gestion du réseau ferroviaire et de sa sécurité à des gens qui 1) cherchent d’abord à faire du fric, 2) font passer l’intérêt général — dont sécurité — au second plan, et 3) n’ont pas de réels compte à rendre au public, c’est mon pognon et j’en fais ce que je veux etc., ceci ne me semble ni sérieux ni souhaitable.


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