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Commentaire de lloyd henreid

sur Après Brétigny-sur-Orge, la SNCF doit être privatisée


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lloyd henreid lloyd henreid 13 juillet 2013 16:09

« Si une société privée se montre capable A LA FOIS de remplir une mission de service public tout en se ’faisant du fric’ à côté », justement, il n’y a pas de problème. Le problème c’est qu’en général et ainsi que je l’expliquais, le "fric" demeure LA priorité du privé, les considérations de qualité et de sécurité étant secondaires. Libre à vous d’appeler ça de l’idéologie, mais c’est un fait — que d’ailleurs j’estimais être "normal et compréhensible", ce qui ne serait pas le discours d’un idéologue —, et j’ai bien envie de vous renvoyer la question : connaissez-vous des entrepreneurs privés prêts à essuyer des pertes personnelles pour sauvegarder la qualité du service rendu au public ?
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Le principal côté positif des privatisations réside dans leur capacité à faire baisser les prix et évoluer les services. Mais si j’ai cité l’exemple de Free, c’est aussi pour dire qu’on n’a rien sans rien et que passée l’euphorie du "c’est moins cher", les consommateurs tendent à regretter des qualités de service souvent moindres et/ou aléatoires. S’il n’en résulte qu’une nuisance comme c’est le cas avec un abonnement web ou mobile, c’est pas très grave ; mais si pour faire baisser les prix l’on met sa clientèle en danger de mort, les conséquences sont tout autres. Et catéchisme ou pas, vous savez comme moi que certains seront tentés d’en passer par là si c’est rendu nécessaire par la mise en concurrence sur les plans tarifaire et "cosmétique" avec par exemple des trains plus beaux, mieux équipés, des fauteuils plus confortables mais des choses moins visibles (essieux, lignes, etc.) moins bien tenues car moins vendeuses.
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Peut-être faites-vous partie de ces gens qui ne jurent que par le "chiffre" — ce qui ne va jamais que dans le sens de ce que j’exprime — et rêvent de "réduire le monde à une équation", auquel cas mes arguments ne vous convaincront pas. Mais ils restent factuels et pour ma part je n’ai pas envie de "tester" la chose AVANT pour ENSUITE me demander si oui ou non privatiser nous donne effectivement plus de morts. Je pense qu’il est pertinent de se poser ces questions dans l’immédiat et en se basant sur ce qui se fait déjà, ainsi que sur les intentions de base divergentes entre public et privé, pour évaluer le risque avant de l’encourir. C’est ce qu’on appelle le principe de précaution.
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(J’en profite pour corriger mes erreurs : les hyènes commenceront * et pas de réels comptes * à rendre.)
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Bien à vous, micnet.


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