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Commentaire de ffi

sur La France et la monarchie, remparts au libéralisme ?


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ffi 2 août 2013 01:54

Le servage, c’est mieux que le salariat.
 
Le serf est en effet considéré comme une personne du point de vue juridique, ce qui n’est pas le cas de l’esclave, qui est considéré comme un bien. Le serf peut lui-même posséder des biens, une habitation, se marier, fonder une famille.
 
Extrait de wikipédia :
"De ce fait, le serf n’est juridiquement pas considéré comme une « chose », un « bien meuble », mais comme une « personne », liée par un contrat (obligation) à une autre personne."
 
Le serf est lié par contrat au propriétaire d’un moyen de production, ici une terre à cultiver, d’où il retire un produit, à charge pour lui de donner une part de son produit au propriétaire. De plus, il ne peut être chassé de son emploi, c’est donc analogue à un CDI.
 
La révolution a peut-être aboli le servage (en fait, c’est Louis XVI en 1776), mais elle a généralisé le salariat. On peut dire que le salariat est pire que le servage, puisque le serf récolte la totalité de sa production, mais en donne une partie contractuelle au propriétaire, tandis que la salarié, lui, ne récolte pas sa production, c’est le propriétaire qui se l’accapare entièrement, le salarié ne reçoit qu’un salaire fixé par contrat...
 
Ainsi, le serf, s’il travaille bien, peut s’enrichir, car il tout ce qui n’est pas dû au propriétaire lui revient, tandis que le salarié ne le peut pas : quelque soit son ardeur au travail, la quantité de production, il recevra toujours le même salaire, fixe par contrat, ce qu’il a produit étant saisi par le propriétaire.
 
La monarchie avait aboli le servage sur le domaine royal.
La révolution y a substitué un contrat encore plus précaire, le salariat.


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