Dans la même veine, Thierry Myssan apporte d’autre élément.
Les Occidentaux sont-ils prêts à bombarder la Syrie ?
par
Thierry Meyssan
Faisant mine de croire à une attaque chimique du gouvernement syrien
contre son propre peuple, Washington, Londres et Paris battent les
tambours de la guerre. Faut-il prendre ces menaces au sérieux de la part
d’États qui annoncent comme imminente, depuis plus de deux ans, la
chute de la Syrie ? Bien qu’il ne faille pas exclure cette option,
Thierry Meyssan pense qu’elle est moins probable qu’une intervention
organisée par l’Arabie saoudite. Cette agitation aurait plutôt comme
objectif de tester les réponses de la Russie et de l’Iran.
http://www.voltairenet.org/article179927.html
Et si la guerre en Syrie faisait exploser l’économie US ?
Le 10 septembre 2013
Cependant, un changement radical conduisant à une refonte complète du
continent nord-américain ne peut se produire qu’avec des pressions
supplémentaires. La guerre qui pointe son nez au Proche-Orient risque de
se retourner contre les États-Unis. L’économie américaine ne tient
(pour le moment) qu’en raison du rachat des bons du Trésor par la Fed.
Celle-ci injecte chaque mois 85 milliards de dollars dans le circuit.
Son président, Ben Bernanke, a laissé entendre qu’il réduirait ces
injections. Immédiatement, les taux d’intérêts des bons du Trésor
américain à 10 ans ont augmenté pour approcher les 3 % au 7 septembre.
Si ces taux continuent leur ascension, il sera plus difficile au
gouvernement américain comme aux États fédéraux et aux villes – pour
Détroit, c’est déjà la fin – d’emprunter de l’argent. L’économie du pays
s’en ressentira. Une étude de la banque Merrill Lynch a reconnu qu’à
partir de 3,5 %, le marché obligataire, qui permet aux États et aux
entreprises de se financer, serait « déréglé » (disorderly).
Cette tendance ne fera que s’accentuer en cas de conflit au
Proche-Orient. En effet, on estime que 5.600 milliards de dollars de la
dette américaine sont tenus par les États étrangers
(1.275 milliards par la Chine, 138 milliards par la Russie…). Si ces
pays veulent punir les États-Unis d’une intervention contre la Syrie,
ils arrêtent d’acheter des bons du Trésor américain. Dans ce cas, les
taux de ces derniers monteraient au firmament, faisant exploser
l’économie américaine. Ajoutons aussi que cette hausse violente se
répercuterait sur les produits des dérivés (possibilité d’achat ou de
vente d’un produit à un terme différé) dont la somme astronomique à
l’échelle mondiale a été définie par la Banque des règlements
internationaux à hauteur de 441.000 milliards de dollars [PDF].
Le désordre qui en découlerait serait tel qu’il justifierait la
création de l’Union nord-américaine comme bouée de sauvetage, prétexte
invoqué pour surmonter le désastre. Si le plan n’explose pas en vol, la
Russie et la Chine aideraient, par leurs interventions, à cette mutation
favorable à la philosophie mondialiste.
http://www.bvoltaire.fr/pierrehillard/et-si-la-guerre-en-syrie-faisait-exploser-leconomie-us,35089