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Commentaire de Lila K

sur Marinaleda : utopie démocratique ou rempart contre la finance folle ?


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Lila K Lila K 28 septembre 2013 13:14

 

 
« Le récit débute à la fin des années 1970, au sortir du franquisme. Le chômage massif incite alors les habitants à entamer un combat acharné auprès de la communauté autonome d’Andalousie pour obtenir du travail. Une lutte qui ira bien plus loin que ce que les militants avaient imaginé au départ, aboutissant à la collectivisation de 1200 hectares de terres. A la culture de la terre – olives, poivrons, fèves, etc. – s’est ajoutée une fabrique de transformation des produits agricoles. Depuis une dizaine d’années, la production est à son maximum et le plein emploi est la règle à Marinaleda, hors incidents conjoncturels, dans une région particulièrement touchée par le chômage (presque 30% en Andalousie), En tout, ce sont quatre cents postes de travail qui forment le gros des emplois de ce village de trois mille habitants, auxquels il faut ajouter les petits paysans indépendants qui œuvrent pour leur propre compte. D’autres habitants vont travailler à l’extérieur du village également, surtout dans le secteur de la construction. S’ajoutent ensuite les postes de travail dans les services publics, les magasins, les cafés, etc. (...)
 
Bien sûr, tout n’est pas rose. La fin du capitalisme ne signifie pas la fin des contradictions, encore moins celle de l’histoire. Juan Manuel Sanchez Gordillo admet par exemple facilement que le rendement de la production pourrait être bien meilleur : « Il n’y a aucune politique de répression. Que vous travailliez plus ou moins intensément, vous serez payé de la même manière. » Le maire a récemment mis sur pied une commission pour savoir comment remédier à ce problème. Des incitations monétaires sont-elles nécessaires pour motiver les travailleurs ? « C’est l’éternel débat sur les stimulants moraux et matériels du travail mené en son temps par Che Guevara et Fidel Castro. » Pour l’instant, Marinaleda n’a pas tranché.
 
De même, la participation aux assemblées et aux tâches communautaires laisse parfois à désirer : « Une fois que le travail et le pain sont assurés, on est moins motivé à collaborer activement au processus », explique le maire, qui pourtant cumule lui-même plus de trente ans à la tête du mouvement. Si ce dernier paraît infatigable, son omniprésence interroge sur la concentration du pouvoir à Marinaleda et sur les possibilités de poursuite de cette expérience originale si le maire venait à disparaître... »
 

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