En avril 1998, Martine Aubry rend public le projet de couverture maladie universelle qui n’est rien d’autre qu’un instrument de démantèlement de la Sécurité sociale et de généralisation du caritatif substitué au droit commun des salariés.
communiqué de presse 29/04/99
AUBRY BRADE LA C.M.U. AUX ASSUREURS
Le projet de loi relatif à la Couverture Maladie Universelle vient d’’ être présenté à l’’assemblée Nationale par Martine Aubry et Bernard Kouchner. L’’extension de la couverture maladie à toutes les personnes se trouvant en France est urgente et nécessaire : aujourd’’hui encore trop de personnes n’’ont pas d’accès à la santé du fait de leur précarité. Mais le projet actuel du gouvernement va à l’’inverse de ses objectifs égalitaires affichés : il organise sur la santé des plus démunis un système à plusieurs vitesses..... L’’ouverture du système général de prise en charge des soins aux organismes complémentaires privés laisse présager l’introduction de la sélection par le risque et un recul du droit à la santé.
La création d’’une complémentaire, gratuite ou « à bas prix », mise en oeœuvre par les organismes privés, mutuelles et assurances, représente pour nous, malades, une menace. Nous connaissons les pratiques des compagnies d’’assurances dans le domaine de la santé : discriminations et exclusions des personnes gravement malades, austérité et mesquinerie dans les remboursements. Rien dans le projet CMU ne semble rompre avec ces pratiques : il y aura de la sélection par le risque dans le nouveau système qui prévoit déjà que le régime général de sécurité sociale assumera les carences des compagnies d’assurance et des mutuelles. C’est à dire, qu’’il récupérera les précaires, trop précaires et trop coûteux pour être pris en charge par les organismes privés.
http://blog.gmane.org/gmane.politics.activism.zpajol/month=19990501
Martine Aubry, avec son projet de CMU, s’apprête à créer un véritable apartheid médical excluant les sans-papiers. Elle n’a pas hésité à brader cette couverture maladie universelle aux assureurs, qui se réjouissent déjà que les précaires soient la tête de pont qui leur permettra de faire main basse sur l’ensemble de la couverture maladie.