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Commentaire de berphi

sur Foi et raison : l'éternel paradoxe des chrétiens


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berphi 22 novembre 2013 04:45

Bonjour Micnet


Le lien de Mathieu est très interressant, il y a un indice majeur et cela m’étonne que cela ait pu vous échapper (je ne sais inclure les smiley mais le coeur y est)

Selon Irénée de Lyon, à l’époque où Pierre et Paul affermissaient la communauté chrétienne de Rome (vers l’an 60 ou 61), Matthieu qui évangélisait les « Hébreux » de Palestine et de Syrie, fut prié de rédiger une version synthétique de la vie et de l’enseignement de Jésus, « une forme écrite de l’évangile »5. Ainsi, Eusèbe de Césarée affirme : « Matthieu prêcha d’abord aux Hébreux. Comme il devait aussi aller vers d’autres, il confia à l’écriture, dans sa langue maternelle, son évangile, suppléant du reste à sa présence par le moyen de l’écriture, pour ceux dont il s’éloignait6. » C’est donc la perspective de son départ qui déclencha le processus. Pour ce travail, l’intervention d’un témoin de la première heure avait paru indispensable. Le premier évangile, condensé de la catéchèse apostolique, était plus réduit que l’évangile selon Matthieu actuel. Philippe Rolland en a donné une reconstitution vraisemblable7. Pantène (v. 240-v. 306), docteur chrétien qui dirigea l’Académie d’Alexandrie, trouva à son arrivée aux Indes cet évangile en caractères hébreux. Il aurait été apporté par l’apôtre Barthélémy aux populations locales, qui l’avaient depuis précieusement conservé8.

Cependant, cette catéchèse hiérosolymitaine ne pouvait être exportée telle quelle. Sans en trahir l’esprit général, il fallait l’adapter aux besoins des nouveaux auditoires non juifs. « Chacun, écrit Papias vers 120, les traduisit comme il en était capable. » Il y eut au moins deux traductions, avec des retouches et des additions. L’une d’elles fut conçue à Antioche, l’un des lieux d’évangélisation les plus importants du Proche-Orient4.

Après le départ de Matthieu, un de ses disciples, scribe, appartenant à un milieu juif hellénophone, vivant probablement en Syrie, très attaché à la Bible hébraïque, compléta le préévangile grec d’Antioche et lui donna sa touche finale9. Il insista sur les paroles à résonance universaliste et les traditions antipharisiennes. Il se servit également de la source Q, remontant probablement aux années 50. Il s’adressait aux craignant-Dieu, ces païens séduits par la religion de Moïse mais non circoncis10. Très universaliste de ton, peut-être rédigé en grec11, il insistait sur les paroles ou les exemples de Jésus, appelant au dépassement de l’horizon juif, conformément à la prophétie d’Isaïe12.


Ceci expliquant peut’-être cela.... Retouches et additions

Il n’y a finalement que le premier texte hébraîque de Mathieu qui pourrait donner une réponse formelle. le Concile de Jerusalem est un fait indéniable qui contredit cette parabole. La traduction de l’hébreux et l’araméen vers le grec et le latin révèle bien des surprises. Ce pose alors cette question : Doit-on mentir (retoucher et additionner) pour glorifier D.ieu ? (je vous taquine)


Je regrette que vous ne soyez pas intervenu avant...


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