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Commentaire de marais

sur Adrien Abauzit La France d'aujourd'hui


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marais 16 janvier 2014 17:38

Bonjour Eric,


Mon propos n’était pas tant de nier la montée en puissance de la bourgeoisie mais de la nuancer. Toutefois il me semble que cette montée en puissance était favorisée par le roi, soit en tant que serviteurs personnels du roi (prêt d’argent), soit en tant que noblesse de robe (achat de charge). En définitive, l’ordre social (Trois ordres) régnait et empêchait la bourgeoisie de monter au pouvoir parce que le roi régnait et gouvernait.
L’arrivée en politique de vrais bourgeois (pas de bourgeois anoblis) me semble remonter aux Lumières, qui remettaient en cause la légitimé du roi, qui la tirait de Dieu.
D’autre part, les deux premiers ordres avaient des privilèges parce qu’ils défendaient la société (les nobles contre l’ennemi temporel puis service du roi, les ecclésiastiques contre l’ennemi spirituel). Dès lors qu’ils ne la défendaient plus, leur pouvoir s’érodait.
L’argent avait peu à y voir, notamment parce que les grands féodaux étaient puissants à cause de leur puissance foncière et non pas financière.


Selon Marion Sigaut, seule la laïcité a été crée par la République, l’enseignement public a été rendu obligatoire par la IIIe République.
Abauzit se réclame d’Aristote parce qu’il considère probablement que la philosophie grecque fait partie des racines de la France (cf. De Gaulle sur "Nous sommes avant tout un peuple de race blanche..."). Or, il dénonce le déracinement actuel, qui empêche le peuple de se défendre face au mondialisme et aux ennemis de la France.
Et puis la Renaissance, période avant les Lumières est la redécouverte des philosophes antiques.
Toutefois la monarchie était cohérente, comme la République est cohérent.


Pour finir, l’hérédité. D’une part l’apolitisme : le roi de France avait (dans la majorité des cas) le souci de la France, son amour. Ainsi je préfère le chef qui se soucie de la France qu’un Hollande qui se prosterne devant Netanyahu.
D’autre part la hiérarchie : si le sommet était occupé (Dieu puis le roi), le reste ne l’était pas forcément, des membres du Tiers-Etat pouvaient devenir ecclésiastiques ou nobles. Aujourd’hui c’est pareil : les chances pour être président de la République sont infinitésimales. C’est comme si on affirmait que tout le monde peut devenir riche aux Etats-Unis.

Pour finir, j’aurai une question : préférez-vous un dirigeant éduqué et formé pour cela, ayant observé son prédécesseur, soutenu par une idéologie, ne devant rien à personne et ayant à cœur la sauvegarde de la nation ou un dirigeant arrivé grâce à ses réseaux, formaté par une idéologie probablement antinationale et avec des obligations qui desservent la France ? En bref, bien que je caricature, préférez-vous un roi ou un président de la République élu ?

Au plaisir de vous lire,
Marais.

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