• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV Mobile


Commentaire de Nora Inu

sur Florian Philippot attaché de presse de Manuel Valls (et réciproquement)


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Nora Inu Nora Inu 7 février 2014 16:24

Micnet ,


Autrement sur le fond, je suis effectivement sur la même ligne que lui lorsqu’il prétend incarner une ligne "libérale-conservatrice", le problème, c’est que dans le même temps, il se réclame de "l’individualisme" sans même se rendre compte qu’il est en contradiction avec lui-même...

Tu fais abstraction de son point godwin , de sa fière pose devant la grille d’au suissesmiley
Tu sembles oublier que son (so called) libéralisme ne concerne que les fruits du chêne . Pas les banques , et encore moins les banquiers ...
(Solidarité faussement communautaire ... sachant que JR , comme Moix , nous joue "L’homme qui voulait être juif" , pire qu’ismael . (C’est pour dire !) )
Vouloir être un rat (à lire en dessous)... N’est-ce pas déjà quémander un pogrom ?
 smiley ... smiley ...

Jean Anouilh , Le rat

Un rat sortait de l’Opéra :
Plastron blanc et cravate noire...
C’était un rat dont tout
Paris savait l’histoire.
On disait que, pendant l’occupation des chats,
Il avait stocké du gruyère.
Il était décoré pourtant, de mine fière,
Mais de cette fierté incertaine des rats.
Il est rare que ces gens-là
Aient la conscience tranquille...
Portant beau, poil lustré et ras
Ongles faits par les manucures ;
Costumes du meilleur tailleur ;
Dès qu’il sort de l’égout et se fait place en ville
Un rat a voiture
Et chauffeur,
Chevalière d’or, jolies filles-Cette race toujours inquiète
A besoin pour se rassurer
De s’entourer de beaux objets
L’illusionnant sur sa puissance :
C’est un défaut qui tient au manque de naissance.
Le chauffeur de mon rat, un gros chien du pays,
Décoré d’ailleurs, lui aussi,
Pour avoir combattu les chats héréditaires
Lors de la précédente guerre,
Acceptait ses hauteurs sans lui montrer les dents
Tant le prestige de l’argent
Est, hélas ! puissant chez les bêtes...
« C’est un rat, disait-il, mais c’est un rat honnête.
Il en est.
Et la preuve est qu’il est décoré. »
Ah ! mon
Dieu que les chiens sont bêtes !...
Pauvres niais abusés, lisant journaux de rats,
Qui ne sauront jamais que ce que rat dira.
Ce soir-là, saluant son maître à la portière,
Le chien ravi lui fit le salut militaire.
Il exultait.
La vie lui paraissait plus belle.
Il dit : « 
Monsieur sait la nouvelle,
Que, pendant que
Monsieur écoutait l’opéra,
A donnée la radio ? » — « 
Qu’importe, dit le rat
Lassé, montant dans son automobile ;
Laissons la radio à un peuple imbécile —
J’ai mes informateurs. » — « 
Quoi,
Monsieur ne sait
Je crois,
Monsieur, qu’il faut, tous deux, qu’on s’y
Si on veut faire place nette.
La radio nous annonce une invasion des chats.
Il va falloir tuer tout cha ! »
(Il prononçait à l’auvergnate
Etant chien de
Clermont-Ferrand.)
Le rat, entendant
Ces mots, bondit soudain des quatre pattes.
Laissant l’engin de luxe aux portes nickelées,
Dépouillant son plastron, sa pelisse fourrée,
Jetant sa canne et son chapeau
Rat nu, en poil de rat,
Comme au jour de naissance,
Le rat ne fit qu’un bond jusqu’à l’égout voisin
D’où il cria au sot :
« Apprenez, sotte engeance,
Que la race des rats a bien d’autres desseins !
Un rat gras à
New York vaut un rat gras à
Vienne
Ou à Paris.
Courage, mon ami !
Défendez le pays :
Et lorsque nous aurons enfin
Vaincu la race des félins,
Informez-moi, que je revienne. " ?

Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès