La situation économique au Venezuela
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Par Jacques Sapir
La situation économique du Venezuela est marquée par une série de provocations des forces de l’opposition qui cherchent à contester dans la rue le résultat des différents scrutins de 2013. Mais, ceci est aussi possible en raison d’une détérioration de la situation économique, sensible depuis le début de l’automne 2012. Invité par le gouvernement du Venezuela, j’ai fait une mission au début du mois de novembre 2013, à la suite de laquelle j’ai rédigé la note suivante pour le gouvernement. Les autorités du Venezuela m’ont autorisé aujourd’hui à la publier. Je rappelle que ces lignes n’engagent que moi et nullement le gouvernement du Venezuela, que je veux remercier de sa confiance et de l’ampleur de la documentation reçue.
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Extrait :
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Le Venezuela affronte aujourd’hui une crise économique majeure, dans
une situation où la bourgeoisie n’a pas abandonné son objectif de
renversement du pouvoir bolivarien. Une stabilisation de la situation
économique s’impose, mais ne suffira pas à résoudre les problèmes qui
sont aujourd’hui posés. Il faut donc considérer ici une séquence de
mesures.
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À la stabilisation immédiate, qui peut être obtenue par des mesures
administratives, vient s’ajouter la nécessité d’une stabilisation plus
durablement enracinée dans des logiques économiques. Mais cette
stabilisation économique n’a elle-même pas de sens en soi. La
stabilisation n’a de sens que si elle permet la mise en place d’un
modèle de développement qui réponde aux objectifs à long terme de la
Révolution bolivarienne. C’est donc dans cette logique d’une séquence de
mesures, allant du court terme au long terme, qu’il faut lire la
présente note.
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Le gouvernement du Venezuela est actuellement confronté à une
déstabilisation économique politiquement exploitée par l’opposition,
celle-ci usant de méthodes non démocratiques pour aggraver la situation
économique. Dans cette situation difficile, le Président Nicolas
Maduro a pris les mesures qui s’imposaient pour faire face à ces
entreprises de déstabilisation. Les mesures prises ou annoncées vont
être efficaces pendant une période de 1 à 3 mois. Néanmoins, elles
perdront par la suite de leur efficacité et vont entraîner des effets
pervers qui iront en s’amplifiant. La déstabilisation macroéconomique
date en réalité de l’automne 2012. C’est elle qui a fourni le contexte
aux manœuvres non démocratiques de l’opposition. C’est ce contexte qu’il convient de traiter si l’on veut durablement retirer à l’opposition ses moyens d’action.
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Venezuela : manipulation de fausses images pour monter la tension
C’est reparti, pour le Venezuela.
Ils refont le coup des massacres Photoshop tout azimut. Les
constructions du passé ressurgissent. Les couveuses du Koweït, le
charnier Timisoara, le massacre de Loula, le gaz sarin de Goutha et
bien d’autres encore, en un condensé de photos
pour nous émouvoir sur le sort des putschistes Vénézuéliens. Par la
magie de la photo, toute victime dans le monde, présente ou passée,
devient vénézuélienne ...
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Alors que l’opposition vénézuélienne
—qui a perdu de peu l’élection présidentielle d’avril 2013, puis qui a
perdu très largement les élections municipales de décembre 2013— appelle
à « renverser le régime », ses médias se livrent à de nombreuses
manipulations médiatiques.
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Une manifestation à Sao Paulo (Brésil) devient une manifestation à Caracas (Venezuela).
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Une image aérienne d’un pèlerinage religieux se transforme en une
manifestation massive de l’opposition qui n’a pourtant jamais eu lieu.
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Un cas de torture dans l’Union européenne (Espagne) devient un argument pour la droite vénézuélienne.
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Les policiers égyptiens répriment des citoyens vénézuéliens.
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Des jihadistes à Alep (Syrie) deviennent des opposants vénézuéliens à Maracay.
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Suite et source, toutes les infos et images sont sourcées sur le site.
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Bref, comme souvent, les fausses infos, manips, mensonges grossiers comme ils l’ont été en Libye, Syrie, Ukraine, ils continuent au Venezuela ... enfant turbulent proche géographiquement des USA et si éloigné politiquement, qui ne se mettra jamais à genoux devant la puissance ... impérialiste en déliquescence.
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On le sait, la transition Chavez > Maduro n’est pas évidente ni facile ... mais il ne faut pas exagérer. Maduro n’est certes pas Chavez à bcp de niveaux, mais souhaitons lui bon courage pour maintenir une unité dans son peuple, même si la minorité bourgeoise (pro US), à la tête de bcp de médias manipule le peuple et nous fournit tant de fausses informations.