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Commentaire de micnet

sur Le marché, histoire et usages d'une conquête sociale par Laurence Fontaine


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micnet 18 mars 2014 19:33

@MaQ et Qamarad


Messieurs, permettez-moi tout d’abord de vous saluer et de vous remercier pour vos commentaires qui comblent le vide, jusqu’alors intégral, consécutif au désintérêt de la plupart des commentateurs pour ce type de sujet smiley
Sachez, par ailleurs, que je suis extrêmement satisfait de constater l’intérêt que suscite mon paradigme dialectique horizontal/vertical. Je reconnais avoir, en général, un "esprit de système" qui me conduit à vouloir tout expliquer au-travers de schémas très théoriques. Mais bon, on ne se refait pas !

Donc avant d’en venir à vos remarques, je vous redonne ici les définitions de l’horizontalité et de la verticalité telle que je les ai proposées :

- Une société verticale est une société au sein de laquelle la finalité correspond à la communauté d’appartenance des individus et dont l’organisation se calque suivant un modèle très organisé, hiérarchisé et inspiré d’un "ordre naturel" (ou transcendantal)

- Une société horizontale est une société au sein de laquelle l’individu représente la finalité en tant que telle, suivant une conception matérialiste de la société qui se concrétise par une organisation et une recherche permanente d’égalité entre les hommes.

J’ai récemment posté un article avec 2 petites vidéos qui expliquent de façon très simple et très pédagogique, au travers de l’exemple du Japon, à quoi correspond une société (de tendance) verticale. Donc n’hésitez pas à les visualiser.
http://www.agoravox.tv/actualites/societe/article/societe-horizontale-verticale-43950

Enfin, je tiens à rappeler une chose essentielle : je ne suis, personnellement, ni pour une société exclusivement verticale, ni pour une société exclusivement horizontale. J’estime que ce sont deux écueils totalitaires qui sclérosent les sociétés. Si aujourd’hui, je plaide pour plus de verticalité, c’est simplement par souci de rétablir un équilibre qui me semble rompu depuis l’époque moderne et cette rupture s’accélère tout particulièrement depuis une trentaine d’années, via un égalitarisme à tout crin. Ce que je dénonce aujourd’hui ? le fait que l’égalité soit devenue LA religion...

J’en viens maintenant aux remarques :

@MaQ

"il me semble que vous preniez en compte à présent la puissance structurante du marché, qui n’est pas qu’un outil, mais une détermination qui participe au modelage des sociétés !"

---> Et non, désolé de vous décevoir mais je n’ai pas du tout changé d’avis : je dirais même que j’ai été renforcé dans celui-ci au-travers de mes dernière lectures. Cela dit, pour être tout à fait transparent, je commence tout juste à découvrir l’ouvrage de Karl Polanyi, La Grande Transformation. Je suis curieux de voir comment il aborde la question. 
Donc, pour moi, le capitalisme est bel et bien un mécanisme, je suis même d’accord avec vous pour dire qu’il peut se comporter comme un virus MAIS, comme vous le savez, une maladie n’est rien sans le terrain. Et le terrain représente la (ou les) sociétés dans lesquelles il évolue. Voyez mon exemple sur le Japon et faites le comparatif avec la France

"Mais une question : êtes vous encore libéral ?"

---> Votre question est tout à fait légitime, je l’admets smiley. Et je vous réponds sans hésiter : "oui" car, comme vous le savez, je suis libéral ET anti-individualiste ! Il en résulte que je suis totalement opposé à la primauté de " l’homo oeconomicus" sur " l’homo politicus" ou, pour le dire autrement, je suis opposé à la Toute-puissance du Marché, c’est à dire à la primauté de l’économie sur la politique, ce qui aboutit, in fine, à la destruction des nations. 
Je suis, faut-il le rappeler, un "libéral-conservateur", ou, si vous préférez (l’expression est peut-être plus parlante), je suis un "national-libéral", c’est à dire pour un capitalisme inscrit au sein des nations.
Par ailleurs, je confirme être libéral sur les questions économiques dans la mesure où je suis pour un état à la fois fort, c’est à dire capable de s’imposer sur le champ international, mais pas obèse comme aujourd’hui, c’est à dire se limitant à ses "fonctions régaliennes". A partir du moment où la France sera en mesure de retrouver son autonomie pleine et entière, j’estime qu’elle devra diminuer de façon nette ses dépenses publiques, l’état n’ayant pas pour rôle d’être une "assistance sociale" comme c’est le cas aujourd’hui.



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