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Commentaire de ffi

sur Alain de Benoist sur le socialisme français


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ffi 10 avril 2014 10:24

On ne peut cultiver qu’une nature...
 
Les relations nature/essence && culture/existence sont un peu plus subtiles que ça à mon avis. Il est clair qu’un champ de blé, ça ne se cultive pas comme un champ de vigne. Une plante, pour bien pousser, a besoin d’une existence qui soit conforme à son essence. Elle a des besoins spécifiques.
 
Le jardinier qui cultiverait toutes les plantes de son jardin exactement de la même manière serait manifestement incompétent.
 
Le point important ici est que l’homme, pour bien grandir, a besoin de l’amour de ses parents. Ses parents, il ne les a pas choisit. Mais il les aime pourtant.
 
C’est une nécessité de sa nature qu’il soit aimé par eux.
Or, ses parents le sont par une contingence existentielle.
Donc une contingence existentielle peut devenir une nécessité de la nature.
 
C’est là que le modèle naturaliste d’Aristote, largement repris par le socialisme, est dans les choux. Chez Aristote, la contingence est un accident qui ne fait que spécifier à la marge une nature prédéterminée. Or, je viens de montrer ici que, pour l’homme, la contingence existentielle, loin d’être un accident aléatoire et d’influence négligeable, est absolument essentielle et déterminante : elle est une nécessité pour cultiver sa nature.
 
Le socialisme est mal à l’aise là-dessus. Il oscille entre la négation pure et simple de toute nature, mais méconnaît néanmoins toutes les contingences factuelles de l’homme réel et cherche à y substituer des abstractions. Mais on ne peut pas généraliser les contingences par l’abstraction. Elles sont par définition particulières à chaque existence.


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