Le FN est aujourd’hui tiraillé entre deux camps.
Le premier camp, celui des anciens frontistes, installés dans le sud est qui développe un discours reaganien et identitaire. C’est le FN des années 1980 avec son arabophobie et son néolibéralisme. Cette position s’explique par l’histoire et l’appartenance sociale des gens qui votent FN dans cette région. Lieu d’implantation : Carpentras, Fréjus...
Le deuxième camp, celui des nouveaux frontistes, installés dans le Nord et la Lorraine, développe un discours social teinté de colbertisme. Ce positionnement se revendique volontiers républicain et en appelle à l’assimilation des étrangers. Lieu d’implantation : Hénin-Beaumont, Villers-Cotterêts.
Cela pose un problème d’ordre idéologique. Par exemple, Philippot veut absolument que son parti soit un parti ouvertement gaulliste. Mais, les militants de PACA qui ont un poids significatif notamment dans le domaine financier bloquent cette orientation pour des raisons qu’on connaît. De plus, si Mr. Philippot, Mr Nauth ou Mme Aucouturier ne sont pas spécialement racialistes mais assimilationnistes, ce n’est pas le cas de Stéphane Ravier ou d’autres qui sont clairement sur une ligne identitaire.
Ce sont des problèmes auxquels va devoir s’attaquer Marine Le Pen.