Quant à Cardet, c’est un français. Toutes ces conneries de "black", "rebeu" ... c’est du vent, même s’il peine à l’admettre lui-même ... et il est urgent qu’il souffle fort pour chasser des esprits ces schémas d’appartenance communautaire qui polluent nos esprits à tous. Tout ce que je vois c’est un concitoyen qui exprime calmement et clairement (sans cet accent insupportable de racaille) ses idées, un homme qui manifestement se bouge pour influer positivement sur les mentalités de jeunes perdus entre un consumérisme qui les enferme et des traditions qui les dépassent. 

Je ne partage pas ce "combat" pro-gaza (il me semble être une énième cristallisation d’une jeunesse sur un sujet lointain. De mon temps, les mêmes défendaient une idéologie meurtrière venue de Chine qu’ils idéalisaient ... rien ne change, on trouve toujours plus vital de mener des luttes au nom de régions du globe qui nous sont parfaitement inconnues). Je vois en lui un père de famille responsable et un homme debout quand tant d’autres se couchent. Nous ne sommes pas de même culture (je suis un catholique issu d’une famille juive), pas de même couleur (je suis un blanc avec une tête d’ashkén polak), pas de la même génération, mais ce qui nous rapproche ce sont nos valeurs communes et c’est la seule chose que je retiens en l’écoutant. 

J’ai retenu de cet entretien (écouté tout en travaillant donc il a pu m’échapper des choses) qu’il pouvait concevoir que l’attitude de Gaza Firm ait pu attiser la rage d’excités et s’en excusait si tel avait été le cas : cette attitude d’auto-critique est rarissime de nos jours et mérite d’être relevée.

C’est le type de la dite dissidence, que je critique régulièrement, dont je me sens le plus proche. Et je crois que des personnes comme M. Cardet sont indispensables dans une société qui ne tient qu’à un fil.