"La question n’ est donc pas de savoir si les parents vont exposer ou non leurs enfant à risquer leur vie à l’ étranger , mais de savoir si des parents ont le droit de migrer vers un territoire en guerre."
C’est la question que vous vous voulez soulever. Je maintiens que la question dans le cas présent est bien celui à la fois de la mise en danger de mineurs et celle de leur soustraction.
L’autorité (et c’est bien le ministère public du pays de la nationalité de l’enfant dont il s’agit) peut se substituer aux parents si ces derniers sont inaptes à assumer leurs responsabilités et/ou mettent en danger délibérément leur enfant.
Donc je partage votre première réponse affirmative à cette "question [qui] est de savoir si des personnes ont ( ou devraient) avoir le droit de quitter le pays pour aller dans une zone de guerre." ... mais toujours pas la deuxième.
"Beaucoup d’ expatriés Français vivent dans des zones de conflits avec leurs familles ( par exemple en cote d’ Ivoire entre 2000 et 2010)."
Aucun rapport avec le cas précédent : Il y a une différence entre vivre ou rejoindre un pays avec sa famille pour bosser dans une boîte privée ou publique et rejoindre un pays pour se battre (que ce soit pour l’armée régulière ou les rebelles). En outre raison dans l’absolu c’est bien mais si cela ne repose sur aucune réalité : là on parle d’environ 2000 personnes parties en Syrie/Irak dont, et c’est toute la question, des familles avec enfants, alors qu’aucun famille n’a rejoint la Côte d’Ivoire pour se battre à ce que je saches.
" Et donc pourquoi pas eux , d’ autant plus qu’ on ne connait pas exactement leur intention ...""
Il est inexact d’affirmer qu’"On ne connait pas leur intention" : un ensemble d’éléments laissent penser que cette famille s’est radicalisée, du moins selon l’entourage. 2 mandats d’arrêt européen ont été émis à leur encontre. Vous comparez des situations (celle d’expats venus travailler dans des zones qui peuvent être soumises à des conflits et celle de gens qui enlèvent des enfants et décident a priori volontairement d’aller dans une zone de conflit pour vraisemblablement y participer) qui n’ont rien à voir.
"Le problème se situe au niveau de la soustraction de mineur par ascendant, et non du fait de voyager pour s’ installer en Syrie avec ses enfants ..."
Dans l’absolu vous avez raison, ces gens sont parfaitement libres de s’installer où ils veulent sauf que problème n’est pas seulement la soustraction des mineurs : c’est également la question de leur mise en danger qui se pose (on parle d’un pays à feux et à sang)
@Erqar
-"Et ceux qui font allégeance à une autre entité ? un état étranger, ou bien une entreprise étrangère, ou bien entreprise française détenu par des capitaux étrangers ?"
Si par "allégeance" vous entendez "service militaire effectué pour un autre pays" ou encore "intelligence avec une nation étrangère", j’ai répondu plus haut : je considère qu’une telle situation ne doit pas se produire.
Pour le cas d’une entreprise votre question n’a, dans l’écrasante majorité des cas, plus aucun sens à l’ère moderne d’une économie mondialisée (où les entreprises françaises détiennent en détiennent des étrangères, tout comme les entreprises, banques, fonds de pension, d’investissement, états étrangers... détiennent des entreprises françaises). Le seul cas où cela peut se poser à mon sens est sur certains secteurs stratégiques (énergie, défense ...).