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Commentaire de Miroreur

sur Fuite d'une famille en Syrie - un auditeur tunisien fustige les Grandes Gueules sur RMC


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Miroreur Miroreur 11 septembre 2014 20:51
Arf j’ai tapé une longue réponse mais avec un refresh de la page, tout a sauté commé une nardin bombe smiley


"Je vous réponds que le distinguo est difficile à faire, voir impossible : selon le livre « les français djihadistes » de David Thomson, seul une minorité combat réellement , certains sont utilisés pour diverses taches subalternes , et même certains s’ insèrent tout simplement dans la vie civile sur la place en ouvrant des commerces , se mariant ou s’ adonnant à une quelconque activité commerciale. Les parents d’une famille qui s’en irait dans ce cadre là doivent ils être considéré comme des combattants mettant la vie de leurs enfants en danger et donc qu’il faut empêcher de voyager ? Si oui, pourquoi eux et pas d’autres familles françaises migrant pour résider dans des zones de guerre pour bosser ? Et c’ est pourquoi plus haut je vous parlais du deux poids deux mesures."

Merci d’avoir répondu à ma question. Je comprend mieux ce que vous vouliez dire du coup, même s’il reste évident à mon sens que vous versez dans une relativisation (c’est cela que je "reproche" ... on discute évidemment...) inappropriée à la situation : vous raisonnez dans l’absolu (comme Eric, c’est très intéressant, aucun pb là-dessus, mais il s’agit de répondre à une problématique réelle) : parmi les 1000 ou 2000 personnes qui se sont installés temporairement là-bas, combien sont d’honnêtes entrepreneurs selon vous ? Soyons sérieux... ce n’est manifestement pas par unique amoiur des vertues du savon d’Alep que ces gens vont là-bas ... vous le savez bien (enfin si vous non, le renseignement, lui, le sait)
Tout d’abord l’un des pbs (et c’est pour cela que j’ai réagi initialement) c’est la question des mineurs : Et voici les 2 cas inédits auxquels nous sommes confrontés : 
- de jeunes (garçons ET filles) français qui partent dés l’âge de 14 ans (et pas pour monter une boîte, vous le savez bien maq ... d’où mon "accusation" de relativisme déplacé) pour combattre, ou encore se marier de force (j’ai pu lire avec parfois 5 hommes en même temps ...) dans le cadre de la constitution d’un Etat auto-proclamé qui est unanimement condamné pour ces crimes avérés ---> situation quasi inédite (j’imagine que cela a pu exister exceptionnellement du temps de l’Afghanistan, de la Tchéchénie, Bosnie, Tchad, Soudan, etc... mais pas dans ces proportions)

- des enfants en bas âge trainés (voire parfois soustraits en plus à d’autres parents et sinon au reste de leur famille - ce qui est une violation de l’article que j’ai cité précédemment) sur un théâtre de conflit armé réel avec des parents manifestement pas venus juste pour vendre des pistaches et du hommous sur les marchés de Damas ---> là encore, situation inédite.

Je n’ai pas la réponse définitive (juste qq éléments évoqués plus haut et en toute priorité envers ces mineurs en éventuelle partance pour ces exotiques contrées) à ce qu’il faut faire concernant les adultes. Elle est très délicate puisqu’elle fait s’interagir à la fois des notions de citoyenneté/nationalité, de sécurité nationale, de liberté individuelle de conscience et de droit de se déplacer et de se réunir.
En termes de droit, il faudrait transférer la question chez Eolas, mais on peut d’ores et déjà anticiper un bout de la réponse : DIP ...

@Eric


"-on ne peut pas dire, selon moi, que telle chose est impossible en se référant à un juriste comme à une sorte de Gardien du Temple. Le droit n’est pas immuable, il est simplement valable à l’instant "t".


J’ai démontré juste précédemment (qu’un juriste me démontre que j’ai tort ...) que si le document d’autorisation de sortie du territoire avait toujours été en vigueur en 2014, cette famille (du oins pas les enfants issus d’un précédent mariage) n’aurait pas pu quitter le territoire avec ces 4 enfants. 

Par là je fais une sorte de démonstration à l’envers qui paradoxalement valide votre affirmation : non, le droit ne doit en aucun cas être immuable. Il se doit d’accompagner la réalité sociétale, les comportements, etc... tout en conservant un socle de valeurs fondamentales, elles, immuables (droit naturel/divin ... j’ai eu une longue conversation avec Pegase à ce sujet il y a peu ... en effet c’est un autre sujet mais que je trouve assez passionnant). Je me contente d’essayer de raisonner par rapport au cadre existant juridique et juste de démontrer qu’un simple formulaire Cerfa tout pourri peut tout changer dans certaines situations (pas toutes, c’est évident ...). 

 



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